Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Nice - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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On dit souvent que les blagues les plus courtes sont souvent les meilleures. Celle-ci date du 1er avril, fait 1000 km et dure 90 minutes. Autant dire qu'il n'y avait franchement pas de quoi rire.

Les UB90 avaient choisi ce déplacement pour fêter les 15 ans de l'association. 145 membres ont répondu présent (dont 8 supporters de Karlsruhe) : mobilisation donc plus que réussie au vu de la destination (il y a plus attrayant) et surtout les résultats (il y a plus attrayant). Trois bus au départ de Strasbourg vendredi minuit. Arrivée à Antibes vers les 11h30 pour un barbecue géant et une fête bien sympathique. Puis direction la plage. Ensuite le contingent se disperse pour se balader ou boire un verre. Quelques uns restent sur la plage. En fin d'après-midi intervention d'environ 40 supporters niçois qui s'en prennent au bus laissé un peu plus haut puis aux quelques Strasbourgeois venus le défendre. Contact très violent. Trois blessés côté strasbourgeois qui sont emmenés à l'hôpital, une vitre du bus cassée et plusieurs drapeaux volés. Décision est prise de ne pas fêter comme prévu les 15 ans au stade et le tifo préparé pour l'occasion est annulé. Il se murmure que Troyes a perdu à Lyon, ce qui devient un facteur sur lequel tout le monde compte pour rester motivé.

Petite escorte jusqu'au stade qui permet d'échapper aux bouchons dans une ville en travaux et d'arriver à l'heure au match. Pas de parking visiteur donc les trois bus se garent dans la rue devant l'entrée du parcage. Le stade du Ray présente une grande tribune en latérale et d'autres plus modestes dont certaines qui ne sont que des structures métalliques rappelant des gradins de cirque montés à la va-vite, un peu comme à Furiani mais en plus solides a priori. Bienvenue dans le Sud...

Une vingtaine d'autres strasbourgeois sont déjà présents ce qui fait environ 170 supporters dans le parcage visiteurs. Au coup d'envoi une minute de silence est respectée en hommage à un ancien leader de la BSN qui est décédé. Hommage rendu de manière assez inhabituelle puisque le maigre public (environ 9 900 spectateurs) applaudissait durant la minute de silence. Puis le match peut commencer. Derrière un des buts les supporters de la Brigade Sud Nice (les BSN) font un tifo à base de deux bandes pour former une croix. Rendu complètement raté. De l'autre côté, l'autre association de supporters (l'ARN) fait un tifo contre le Sida avec un voile transparent où le ruban rouge est représenté et une banderole « tous ensemble contre le Sida » qui sera remplacée durant le match par « tous ensemble contre Sarko ». Côté Strasbourgeois aucun drapeau ou étendard, juste des chants et des gestuelles.

Le coeur n'y est pas vraiment, surtout quand un drapeau volé est agité dans le virage BSN. Et sur le terrain c'est inquiétant. Les joueurs subissent et semblent incapables de faire quoi que ce soit. Et pourtant les 170 supporters ne baissent pas les bras et donnent de la voix malgré une première mi-temps peu rassurante. L'arbitre renvoie les 22 mauvais acteurs aux vestiaires et on sent que la soirée va être du même acabit que la fin de journée. Le temps de s'empiffrer de sandwishes et ça repart. Plutôt mal d'ailleurs puisque le Racing semble aussi inefficace et aussi peu motivé. Les Niçois n'en demandent pas tant et marquent à la 62ème minute. Les visiteurs sont effondrés. Ils ont à peine le temps de se dire qu'un but ça peut se remonter, qu'un deuxième est trop vite transformé. Par Bakayoko de surcroît, pas vraiment le plus apprécié en Alsace... Une vieille soirée bien longue se profile : encore 30 minutes et 1000 km encore à endurer.

Mais voilà que les joueurs font semblant de se rebiffer et bénéficient d'un pénalty que Johansen transforme. Le parcage est en feu, les Strasbourgeois grimpent au grillage et une petite flamme au fond de chacun est rallumée. L'ambiance redécolle de plus bel car on veut y croire. Plus qu'un souhait, c'est un besoin. Il y a bien Cassard qui repousse de manière inespérée un pénalty niçois mais Nemeth gâche les occasions qui se présentent à lui, et ses coéquipiers ne montrent aucune ardeur à vouloir s'en sortir. De quoi décourager les supporters qui doivent subir un dernier coup de poignard avec le troisième but niçois. Ce Racing-là ne méritait pas de l'emporter. Ce Racing-là ne méritait pas les encouragements courageux des 170 fidèles.

Quelques joueurs saluent le parcage de loin et Deroff soulève son maillot pour montrer qu'il avait un t-shirt des 15 ans des UB90. Une équipe qui se bat aurait été un hommage sûrement plus approprié. Petite surprise : Olivier Echouafni salue longtemps les supporters strasbourgeois qui l'applaudissent à leur tour pour le remercier de cette reconnaissance. Mais ça ne remonte pas vraiment le moral des troupes pour autant. Ça accentue même l'amertume. L'amertume, la haine aussi, le désespoir surtout. Et l'impression d'avoir le temps d'une journée goûté à un peu d'enfer alors qu'on avait mis le cap sur le paradis. Ce doit être juste une erreur d'itinéraire car la boussole s'est affolée. Un peu comme nous tous finalement, mais depuis bien plus longtemps...

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