Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'adversaire : Nancy

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Par jo
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C'est un Nancy tout auréolé d'une victoire en Coupe de Ligue qui s'annonce samedi du côté de la Meinau. Présentation !

23 avril 2006, sur les coups de 22h45 : l'AS Nancy Lorraine met fin à une disette longue de 28 ans et offre à toute une ville sa première Coupe de la Ligue. La belle histoire d'une équipe menée par un ancien du club, Pablo Correa...
Tout jeune retraité, cet ancien attaquant fut propulsé au chevet d'une équipe bégayant son football, aux portes du National à l'automne 2002. L'équipe acheva l'exercice sur une pénible 15ème place : piètre résultat pour un club visant la montée...

L'avènement de Correa

Doucement mais sûrement, le technicien imposa sa patte et un style de jeu adapté aux joutes rugueuses de la L2. Un bloc compact, avec une défense le plus souvent à cinq, un milieu travailleur et une attaque efficace, avec notamment l'an passé Laurent Dufresne. Car Nancy, c'est avant tout un vrai bloc-équipe très difficile à manier. Une formation robuste, rigoureuse et qui a survolé l'an passé la L2, s'assurant la montée bien avant le terme du championnat. Avec seulement 33 buts encaissés, la défense a montré des gages de sûreté, avec notamment l'avènement du libéro sénégalais Diakhaté, courtisé en vain par Stuttgart à l'intersaison.

Pas de pétrole, mais des idées

Le principal but pour les Nancéens à l'intersaison était donc de conserver l'ossature ayant permis la remontée, tout en étoffant son secteur offensif. Ainsi, les vieux routiers de L2 que sont Laurent Dufresne et Bertrand Fayolle furent expédiés du côté de Valenciennes et d'Amiens, le président Rousselot s'étant mis en tête de trouver une pointure pour donner plus de relief à son attaque. C'est ainsi que Dagui Bakari débarqua, mais ce dernier ne joua qu'une seule fois, en raison d'un problème cardiaque. Entre-temps, le manager Gérard Parentin était revenu d'Amérique du Sud le jet plein de trois Brésiliens et d'un Uruguayen. Un recrutement qui n'a pas fait grand bruit mais qui s'est avéré toutefois plutôt réussi. Ainsi, André Luiz a su s'imposer dans l'axe de la défense et le malheureux Adailton, blessé à l'aller à la suite d'un choc avec Deroff, faisait partie des éléments les plus utilisés par Correa. Joueur de couloir, Sarkissian a enchaîné les bonnes performances et devant, Kim, après une saison plutôt difficile (un petit but en championnat) vient d'offrir la Coupe de la Ligue à toute une ville.

Une saison d'ores et déjà pleinement réussie

Malgré tout, les premières journées furent plutôt difficiles pour un onze du Chardon composé essentiellement de joueurs novices à ce niveau. Après une défaite contre le cours du jeu à Gerland et au bout du temps additionnel, Nancy toucha le fond et s'empara de la peu reluisante lanterne rouge, détenue jusqu'alors par le Stade Rennais. Le retour sur ses terres de Lazlo Bölöni marqua le réveil lorrain, avec un retentissant 6-0. Le point d'orgue de la bonne série nancéenne fut atteint au soir de la 27ème journée : après être ressortis vainqueurs du duel des promus face à Troyes, les coéquipiers de Bracigliano pointèrent leur nez à une inattendue sixième place. Depuis, le club s'est doucement mais sûrement installé dans le ventre mou du championnat et a d'ores et déjà réussi sa saison. Jugez plutôt : un maintien rapidement et facilement obtenu et un trophée qui vient garnir une armoire où trônait seulement une Coupe de France, gagnée par Platini et sa bande en 1978.

Un collectif dans lequel rien ne dépasse

L'inconnu réside maintenant dans la manière dont les joueurs ont digéré la victoire face à Nice. L'AS Nancy Lorraine est composée de joueurs de clubs qui forment un vrai collectif forgé aux joutes de la L2. La majeure partie des joueurs semblent marqués par des valeurs de don de soi et d'humilité, inculquées par le centre de formation au sein duquel une grande majorité de l'effectif a fait ses classes. Un effectif pas glamour pour un sou, mais qui a réussi cette saison.
Depuis ses buts, Gennaro Braciagliano commande l'une des défenses les plus hermétiques de l'Hexagone (3ème avant le couac au Vélodrome). Pur produit de la formation nancéenne, il est à l'image du reste de l'équipe, solide et sûr. Elu meilleur gardien de L2 l'an passé, il a su s'imposer à l'étage supérieur avec autorité.
La défense s'organise autour de sa clef de voûte, Diakhaté. Tout jeune international sénégalais, ses interventions sont tranchantes et son sens du duel fait merveille. Pour compléter l'axe de la défense, on retrouve Puygrenier et l'emblématique Cédric Lécluse, qui a n'a connu qu'un seul club. Sur les côtés, André Luiz, Chrétien et Sarkissian se disputent les postes de joueurs de couloir.
Au milieu, Frédéric Biancalini est toujours aussi utile à la récupération. Jonathan Brisson (sur les tablettes du Racing l'an passé) et Pascal Bérenguer, redoutable tireur de coup franc, alimentent en ballons une attaque emmenée par l'étonnant Moncef Zerka (arrière droit de formation) auteur de six buts cette saison. A ses côtés, Kim devrait sûrement être titularisé au détriment du chouchou de Marcel Picot, Elie Kroupi.

A la croisée des chemins

L'ASNL est donc une équipe rigoureuse, parfois rugueuse, qui aura a coeur de s'illustrer ce dimanche devant des supporters qui seront sans doute nombreux à faire le déplacement. D'autant plus que Braciglianno et les siens n'ont pas oublié la défaite 1-2 du match aller et la cuisante élimination de la Coupe de France 4-0 face à des Strasbourgeois désormais condamnés. Un match qui aura des airs de passation de pouvoir entre un promu et un futur relégué, tout ça un an jour pour jour après la folle soirée du 30 avril dernier...

jo

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