Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Teddy Bertin : « je ne suis pas un joueur crâmé

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Par fremen-bleu
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Teddy Bertin retrouvera lundi soir à 38 ans le stade de la Meinau, trois ans après l'avoir quitté et trois semaines après avoir affronté le Racing en Coupe de la Ligue.

La période strasbourgeoise :

Il fut le capitaine du Racing des années Proisy et c'est en tant que capitaine de la Berrichonne de Châteauroux qu'il refoulera la pelouse de la Meinau pour la première fois depuis son départ en 2002. Tout le monde se souvient de Teddy Bertin, de ses coups de pattes éponymes et de sa coiffure qui n'a pas changé.

Au même titre que Danijel « Butboja », Mickaël « Pagistral » ou Mamadou « TGV » Niang, il avait eu le droit à son surnom : « Bertinator ». Pour tous les supporters strasbourgeois, « bertinien » était devenu synonyme d'un coup-franc ou d'une frappe extrêmement violente (par exemple le but de Jean-Christophe Devaux en finale de la Coupe de la Ligue pourrait être qualifié de bertinien). Son bilan de 23 buts inscrits en cinq saisons passées au club a de quoi faire rêver pas mal des attaquants passés au club à la même époque...

D'une irréprochable régularité, le natif de la Somme aura disputé entre son arrivée au club et novembre 2002 une série de 180 matchs d'affilés en Ligue 1 puis en Ligue 2. Celle-ci sera interrompue par une expulsion à Sochaux : la première de sa carrière à 34 ans et ce malgré un caractère bien trempé !

Bien sûr, tout ne pouvait pas être rose dans ce qui fut l'une des périodes les plus noires qu'ait connu le club en 100 ans d'existence malgré une victoire en Coupe de France (2001). Indéboulonnable défenseur central de 1998 à 2002, que l'entraîneur s'appelle Pierre Mankowski, Yvon Pouliquen ou Claude Le Roy, on lui aura notamment reproché d'être un peu trop proche de ce dernier ou d'avoir eu des mots avec quelques retraités à l'entraînement (ce pour quoi il s'excusera d'ailleurs le lendemain et sera sanctionné d'une amende 50 000 francs par le club). Pas de quoi écorner sérieusement l'image d'un joueur fidèle et professionnel, qui sera encore l'un des piliers de l'équipe d'Ivan Hasek et relèvera le challenge de la remontée immédiate.

La sortie fut moins glorieuse dans ce qui ne fut finalement qu'une des nombreuses « affaires » de l'époque. En froid avec le club suite à une sombre histoire de primes non payées, Teddy Bertin sera transféré à Châteauroux en 2003 au terme d'une saison où il n'aura disputé que douze rencontres. On ne s'étonnera donc guère qu'il déclare « j'ai regretté de ne pas partir de Strasbourg un peu plus tôt ».

Avant Strasbourg : d'Amiens à Marseille

S'il a connu cinq clubs différents au cours de sa longue carrière, on n'osera pas accuser ce défenseur reconverti en milieu d'être volage. En effet il n'y a qu'à l'Olympique de Marseille, insatiable croqueuse de joueurs, qu'il ne restera qu'une saison (1997-1998).

Effectivement, après des débuts à Amiens il rejoindra rapidement Le Havre, où il disputera son premier match de L1 en 1991 contre Lyon. Il y jouera un total de six saisons dans l'élite dont au moins quatre en tant que titulaire indiscutable, avant de rejoindre l'OM puis Strasbourg comme on l'a vu plus haut.

L'après Racing : « papy » fait de la résistance

Poussé sans ménagement hors de la capitale européenne à près de 34 ans, on pouvait penser que la carrière de Bertin touchait à sa fin et pourtant quatre ans plus tard il est toujours fidèle au poste. En trois saisons le solide défenseur a encore disputé pas moins de 110 matchs de Ligue 2, inscrivant au passage une quinzaine de buts, et est toujours capitaine de son équipe. Châteauroux lui aura aussi permis de retrouver le stade de France avec une finale de coupe perdue de justesse (1-0) contre le Paris Saint Germain.

Si la Berrichonne a souffert l'an passé, échappant de justesse à la relégation, Teddy Bertin n'en a pas perdu l'envie de jouer au football et aborde avec envie sa 17ème saison en tant que footballeur professionnel : « Je le disais encore il n'y a pas longtemps à mes coéquipiers : nous faisons le plus beau métier du monde. Et je ne compte pas les années, je me fie au plaisir que je prends sur le terrain. Là, j'ai la banane ! ». Il a d'ailleurs disputé pour le moment l'intégralité des sept premières rencontres de son équipe en championnat et en Coupe de la Ligue contre le Racing, où il avait inscrit sur pénalty le but de l'espoir pour la « Berri ».

Son avenir ? Il le voit forcément dans le milieu du foot, lui qui passera cette année son BE-1 : « dans le but de coacher dans l'avenir des équipes de jeunes d'abord et ensuite gravir les échelons ». Mais on n'en est pas encore là...

Sources (pour les citations) : La Nouvelle République et Site officiel de la Berrichonne de Châteauroux

fremen-bleu

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