- Note
- 0.0 / 5 (0 note)
- Date
- Catégorie
- Avant-match
- Lectures
- Lu 1.365 fois
- Auteur(s)
- Par tom67
- Commentaires
- 0 comm.
Avant d'affronter Strasbourg, Istres vient de se relancer ce lundi en s'imposant 3-0 contre Grenoble, mettant ainsi fin à une série de cinq matchs sans victoire en championnat...
Un peu d'histoire
Créé en 1920 par Édouard Guizonnier, le club d'Istres connaît plusieurs années difficiles avant d'être reconnu par le grand public. L vrai déclic est tardif et a lieu en mai 1977 quand Michel Aviet prend les commandes du club et nomme comme entraîneur l'ancien gardien de but yougoslave du FC Sion, Georges Korac. L'équipe, alors en DH lors de leurs arrivées, parvient en l'espace de huit saisons à devenir professionnelle avec une accession en D2 !
Lors de la saison 1991-1992 le club est même proche de monter en Division 1, n'échouant qu'en barrages contre Angers. Pas plus tard que la saison suivante, Istres connaît une belle épopée en Coupe de France où après avoir notamment éliminé Rennes et Lyon, s'incline en 8ième de finale face à un club régional... et accessoirement l'un des meilleurs clubs européens du moment, l'Olympique de Marseille.
Après un passage en National, les hommes présidés par Bertrand Benoît retrouvent la D2 en 2001-2002 où ils arriveront à se sauver in extremis grâce à un meilleur goal average. A ce jour, l'apogée du club se situe au terme de la saison 2003-2004 quand, emmené par Mecha Bazdarevic, Istres accède à l'élite française. La saison suivante, sans stade et avec de gros soucis de budget, Istres connaît trois entraîneurs différents : Bazdarevic, Gravelaine et Gasset, et ne parvient pas à se maintenir en Ligue 1. La fin de saison ayant été encourageante, le dernier entraîneur cité est conservé par le club pour le difficile retour en deuxième division, où Istres termine à la 13ième place. Cette saison le club se veut ambitieux, se veut...
Une intersaison mouvementée
Istres a connu une intersaison agitée : c'est tout simplement l'un des clubs de Ligue 2 avec le plus grand nombre de mouvements, en compagnie de Metz. Au total, une dizaine d'arrivées et une quinzaine de départs !
Dans les buts, on peut noter le retour de l'ancien strasbourgeois Laurent Weber, en prêt à Reims l'an passé où il a été l'auteur d'une bonne saison. Il retrouve une place de second gardien derrière l'excellent Rudy Riou après le départ de Gregory Legrand et de Benoît Aureille.
En défense, il fallait palier les départs de Bruno Savry qui a préféré évoluer en National plutôt que de rempiler pour une 9ième saison, de Gérald Cid qui est retourné dans son club formateur (Bordeaux, où il a par ailleurs récemment connu sa première titularisation), ou encore celui de Martin Djetou laissé libre par le club.
Ainsi, les dirigeants ont recruté Richard Suriano, qui franchit une étape en venant à Istres : l'an passé, il était titulaire et souvent capitaine en équipe B à Auxerre où il n'a cependant jamais eu sa chance en équipe première. Mamoutou Coulibaly, 22 ans, rejoint également l'équipe, venant lui aussi d'Auxerre où il avait un temps de jeu très réduit, ayant évolué trois fois sous les couleurs bourguignonnes en autant d'années. Chez les violets, il a pris sa place en charnière centrale en compagnie de Mamadou Doumbia.
Au milieu, on peut noter moins de changements qu'en défense. En effet seul El-Brazi Fouzi est arrivé, en provenance de Casablanca, club entraîné par l'ancien entraîneur d'Angers, Jacky Bonnevay. Avec onze titularisations à son actif, c'est déjà l'un des joueurs les plus utilisés par Bernard Rodriguez, comme Patrice Maurel, revenu au club lors du dernier mercato d'hiver. Agé de vingt ans, Anthony Sichi commence également à s'imposer petit à petit.
L'ancien Cristolien Christophe Aubanel, recruté notamment pour son expérience, remplace Lesly Malouda retourné à Lens et se voit parfois remettre le brassard de capitaine, bien que lors des trois dernières rencontres, étant remplacé au profit de M'Futi, c'est Riou qui a été désigné.
En attaque, le club a su conserver son meilleur buteur de l'exercice précédent. L'ancien lyonnais Julien Viale, champion France en 2004 et en 2005, avait effectivement l'an passé fait tremblé les filets à neuf reprises, terminant devant un certain Cédric Fauré. Ce dernier n'étant pas resté à Istres, il fallait trouver son remplaçant et les dirigeants ont donc choisi de recruter l'international marocain Hassan Souari qui, pour le moment, est le meilleur buteur de l'équipe avec trois buts. Lors du dernier match contre Grenoble, ce lundi, Viale s'est vu prendre sa place par Goussé qui revient d'une pubalgie. Un choix qui s'est avéré payant...
Et si le déclic avait eu lieu ?
Istres en est déjà à son second entraîneur cette saison, puisque Jean-Louis Gasset a été démis de ses fonctions après la 8ième journée et une défaite à Tours. Bernard Rodriguez, son adjoint depuis août 2005, avait alors repris une équipe 13ième avec neuf points.
Cinq journées plus tard et avant le match contre Grenoble, la barque violette est encore plus proche de la rupture puisque les Istréens sont... 19ième avec... le même nombre de points ! Le bilan du nouvel entraîneur est donc lamentable : quatre défaites consécutives depuis son arrivée, sans compter celle en Coupe de la Ligue contre Lille.
Il fallait donc impérativement gagner contre les Grenoblois pour sortir de la zone rouge et ne pas (déjà !) mettre en danger Bernard Rodriguez avant d'aborder un déplacement supposé difficile à Strasbourg. Et pour une fois, la chance est du côté d'Istres, notamment avec ce retour fracassant de Nicolas Goussé qui ouvre la marque dès la 24'. Peu après la pause c'est Souari qui inscrit son 3ème but de la saison, et pour que la fête soit totale Aubanel inscrit un penalty contestable dans le dernier quart-d'heure. Avec ce 3-0 en sa faveur, première bouffée d'air depuis longtemps, Istres aligne aussi pour l'anecdote sa 7ième victoire consécutive contre Grenoble au Stade Audibert, un club qui lui réussit ! Du coup le voyage en Alsace peut être abordé un peu plus sereinement...
Quant au classement, la deuxième moitié est très serrée, puisque seuls deux petits points séparent Istres, 17ème, d'Ajaccio, 11ème. Strasbourg peut donc craindre le piège tendu par Istres qui malgré la statistique inquiétante de... zéro but marqué à l'extérieur, rêve de créer le hold-up parfait à la Meinau vendredi. Et si la saison des Violets commençait cette semaine ? Méfiance...
Créé en 1920 par Édouard Guizonnier, le club d'Istres connaît plusieurs années difficiles avant d'être reconnu par le grand public. L vrai déclic est tardif et a lieu en mai 1977 quand Michel Aviet prend les commandes du club et nomme comme entraîneur l'ancien gardien de but yougoslave du FC Sion, Georges Korac. L'équipe, alors en DH lors de leurs arrivées, parvient en l'espace de huit saisons à devenir professionnelle avec une accession en D2 !
Lors de la saison 1991-1992 le club est même proche de monter en Division 1, n'échouant qu'en barrages contre Angers. Pas plus tard que la saison suivante, Istres connaît une belle épopée en Coupe de France où après avoir notamment éliminé Rennes et Lyon, s'incline en 8ième de finale face à un club régional... et accessoirement l'un des meilleurs clubs européens du moment, l'Olympique de Marseille.
Après un passage en National, les hommes présidés par Bertrand Benoît retrouvent la D2 en 2001-2002 où ils arriveront à se sauver in extremis grâce à un meilleur goal average. A ce jour, l'apogée du club se situe au terme de la saison 2003-2004 quand, emmené par Mecha Bazdarevic, Istres accède à l'élite française. La saison suivante, sans stade et avec de gros soucis de budget, Istres connaît trois entraîneurs différents : Bazdarevic, Gravelaine et Gasset, et ne parvient pas à se maintenir en Ligue 1. La fin de saison ayant été encourageante, le dernier entraîneur cité est conservé par le club pour le difficile retour en deuxième division, où Istres termine à la 13ième place. Cette saison le club se veut ambitieux, se veut...
Une intersaison mouvementée
Istres a connu une intersaison agitée : c'est tout simplement l'un des clubs de Ligue 2 avec le plus grand nombre de mouvements, en compagnie de Metz. Au total, une dizaine d'arrivées et une quinzaine de départs !
Dans les buts, on peut noter le retour de l'ancien strasbourgeois Laurent Weber, en prêt à Reims l'an passé où il a été l'auteur d'une bonne saison. Il retrouve une place de second gardien derrière l'excellent Rudy Riou après le départ de Gregory Legrand et de Benoît Aureille.
En défense, il fallait palier les départs de Bruno Savry qui a préféré évoluer en National plutôt que de rempiler pour une 9ième saison, de Gérald Cid qui est retourné dans son club formateur (Bordeaux, où il a par ailleurs récemment connu sa première titularisation), ou encore celui de Martin Djetou laissé libre par le club.
Ainsi, les dirigeants ont recruté Richard Suriano, qui franchit une étape en venant à Istres : l'an passé, il était titulaire et souvent capitaine en équipe B à Auxerre où il n'a cependant jamais eu sa chance en équipe première. Mamoutou Coulibaly, 22 ans, rejoint également l'équipe, venant lui aussi d'Auxerre où il avait un temps de jeu très réduit, ayant évolué trois fois sous les couleurs bourguignonnes en autant d'années. Chez les violets, il a pris sa place en charnière centrale en compagnie de Mamadou Doumbia.
Au milieu, on peut noter moins de changements qu'en défense. En effet seul El-Brazi Fouzi est arrivé, en provenance de Casablanca, club entraîné par l'ancien entraîneur d'Angers, Jacky Bonnevay. Avec onze titularisations à son actif, c'est déjà l'un des joueurs les plus utilisés par Bernard Rodriguez, comme Patrice Maurel, revenu au club lors du dernier mercato d'hiver. Agé de vingt ans, Anthony Sichi commence également à s'imposer petit à petit.
L'ancien Cristolien Christophe Aubanel, recruté notamment pour son expérience, remplace Lesly Malouda retourné à Lens et se voit parfois remettre le brassard de capitaine, bien que lors des trois dernières rencontres, étant remplacé au profit de M'Futi, c'est Riou qui a été désigné.
En attaque, le club a su conserver son meilleur buteur de l'exercice précédent. L'ancien lyonnais Julien Viale, champion France en 2004 et en 2005, avait effectivement l'an passé fait tremblé les filets à neuf reprises, terminant devant un certain Cédric Fauré. Ce dernier n'étant pas resté à Istres, il fallait trouver son remplaçant et les dirigeants ont donc choisi de recruter l'international marocain Hassan Souari qui, pour le moment, est le meilleur buteur de l'équipe avec trois buts. Lors du dernier match contre Grenoble, ce lundi, Viale s'est vu prendre sa place par Goussé qui revient d'une pubalgie. Un choix qui s'est avéré payant...
Et si le déclic avait eu lieu ?
Istres en est déjà à son second entraîneur cette saison, puisque Jean-Louis Gasset a été démis de ses fonctions après la 8ième journée et une défaite à Tours. Bernard Rodriguez, son adjoint depuis août 2005, avait alors repris une équipe 13ième avec neuf points.
Cinq journées plus tard et avant le match contre Grenoble, la barque violette est encore plus proche de la rupture puisque les Istréens sont... 19ième avec... le même nombre de points ! Le bilan du nouvel entraîneur est donc lamentable : quatre défaites consécutives depuis son arrivée, sans compter celle en Coupe de la Ligue contre Lille.
Il fallait donc impérativement gagner contre les Grenoblois pour sortir de la zone rouge et ne pas (déjà !) mettre en danger Bernard Rodriguez avant d'aborder un déplacement supposé difficile à Strasbourg. Et pour une fois, la chance est du côté d'Istres, notamment avec ce retour fracassant de Nicolas Goussé qui ouvre la marque dès la 24'. Peu après la pause c'est Souari qui inscrit son 3ème but de la saison, et pour que la fête soit totale Aubanel inscrit un penalty contestable dans le dernier quart-d'heure. Avec ce 3-0 en sa faveur, première bouffée d'air depuis longtemps, Istres aligne aussi pour l'anecdote sa 7ième victoire consécutive contre Grenoble au Stade Audibert, un club qui lui réussit ! Du coup le voyage en Alsace peut être abordé un peu plus sereinement...
Quant au classement, la deuxième moitié est très serrée, puisque seuls deux petits points séparent Istres, 17ème, d'Ajaccio, 11ème. Strasbourg peut donc craindre le piège tendu par Istres qui malgré la statistique inquiétante de... zéro but marqué à l'extérieur, rêve de créer le hold-up parfait à la Meinau vendredi. Et si la saison des Violets commençait cette semaine ? Méfiance...
