Note : Dans le cadre de la manifestation régionale "E Friehjohr fer unseri Sproch" (Un printemps pour notre langue) qui cherche à promouvoir la langue alsacienne tout au long de cette semaine, cet article vous est proposé en alsacien et en français (traduction réalisée par arbo : merci à lui).

D'Konkuranz vor'm Waltkrieg

Vor de Zweitewaltkrieg sin „d'Innerfranzose“ un a paar Üslander a grosses Teil von de Mannschaft gewann, s'esch eue Elsassisch in d'andere Veren im Elsass mit d'locale Speler gesproche wore.
Mit de Konkurranz vom AS Strassburi, vom Red Star, vom FC Melhusa un vom FC Bischwiller, esch de Racing nit allen gewann fer d'guete regionale Speler onzeziehe. Als Nochweise esch de erste Elsasser in de franzesche Nationalmannschaft de Alfred Roth, Verteidiger un Kapitain vom ASS, gewann. Ar het in Genf gege d'Schwiz (2-0) g'spielt un esch mit de franzeschs Team in d'Olympische Spiele in Antwerpen gewann.
Grod denoch esch's ener von sini Kumbels vom ASS : de Goalman Emile Friess, wie eue in d'Nationalmannschaft enggelode wore, usgeberdi von Hegenheim, ar hett s'Tor gege Belgie un Spanie von mythische Zamora in 1922 geb'holte.
Andlich esch noch a andere talentierter Speler von de 20scher, der de Racing nit kannt het : de Willy Lieb, Ongriffer von FC Bischwiller, Lyon un vom FC Melhusa, ar esch de zweit Elsasser wie am meiste de Trikot von de Nationalmannschaft geträge het noch de Etienne Mattler.

Etienne Mattler, a Man ohne Angst

De Etienne Mattler, gebore in Belfort mit Eltere wie von Melhusa geberdi ware, het eue zuerst im ASS g'spelt, vor dass'r in Sochaux gelanded esch, eini von de beste franzesch Mannschaft in de 30scher. Dert esch er a emblematischer Kapitän wore un ar het 2 Maisterschaft un a Coupe de France... gege de Racing (2-1) in 1937 gewonne. In de glichezit esch'r langi Jahre de Elsasser un sogar de Franzose mit de meiste Selektion (46) in de Nationnalmannschaft geblewe un ar het in de 3 erste Waltmeisterschaft mitg'spelt. Herter Speler, ar esch ong'sahn wore, wie de beste Verteidiger im Frankrich vor 1939, ar esch eue bekannt gewann wege sines enfache Lavenswise (ar esch jede Owe am Nine ins Bett gange) un wege siner Patriotismus : noch a bewegtes Spel gege d'faschistische Italie in 1938, esch'r auf'm Tisch von a Wirtschaft in Napoli ofg'stange und het d'Marseillaise gege a Band von Italianerfan g'songe.

Zwei Olympische Gewinner

Noch'em Krieg kommt de Racing an de Spitz vom regionale Fussball. A neui Konkurranz taucht in de 70scher of, mit de Grendung vom stark Üsbildungzentrum vom FC Sochaux, wie de ehemaliger Strassburger René Hauss ofg'stellt het.
De Albert Rust, wie in Melhusa gebore esch, esch in dem Zentrum gange un het mit de schenste Johr von Sochaux zwische 1979 un 1983 mitgemocht, b'sonders de Parcours en d'UEFA Pokal in 1981, wo sie d'halb-Final erreicht han. Ar esch eue Nationalspeler gewann, ar het in 1984 an de franzescher Sieg in de Olympische Spele von Los Angeles teilgenohme un esch in de Nationalmannschaft, wie d'Euromeisterschaft gewonne het, als Ersatzspeler vom Joel Bats erschient. Ar het sich als zweiter Goalman durchg'setzt un esch weder mit de Nationalmannschaft on d'Waltmeisterschaft in Mexico in 1986 mitkomme, wo'r sini enzige Selektion gege Belgie (4-2) in de Klen Final g'spelt het.
A andere Olympischer Siger esch de Jean-Christophe Thouvenel üs Colmar, ar het s'meiste Teil von sini Karriere in Bordeaux unter de Aimé Jacquet, als rachtser Verteidiger gemocht, vor dass'r in Le Havre onfang der 90scher ofgehert het. 3 Mal Meister mit Bordeaux, ar zählt eue 4 Selektion in d'Nationalmannschaft.

A Europameisterschaftsiger

Un weder bim FC Sochaux mit d'm Bernard Genghini, wie in Guebwiller ong'fange het. 6 Jahre Stammspeler vom Veren, Gewinner vom Euromeisterschaft 1984 mim Frankrich, wo'r ener von de starkscht Speler in de Waltmeisterschaft in Spanie war. Ar het namentlich 2 Freistoß gege de Koweit un Öschtrich g'schosse : „oft rede m'r noch d'Lit von de Freistoß... Des Beld blidt“.

Immer noch Sochaux

Hitzedaa's erzit s'Elsass mit Sicherheit weniger Speler das vorhar, awer d'meiste davon gehen dor durch de Racing (Ismaël, Johansen, Kanté, Debès, Schneiderlin, etc.), un salbst wann d'Konkurranz vom FC Sochaux noch kräftig blidt : de Melhuser Marc Pfertzel, wie mit Livourne in Italie in d'Série A funkt, esch durch der Veren gange (Siner Vater de Jean-Marc Pfertzel esch dert Profi gewann) sowie de Martial Riff, üsgeberdi von Memfersche un U17 Nationalspeler esch. Der kennt eue of d'lang List komme, von d'Elsasser Speler wie nemols de Trikot von Racing geträge han.

version alsacienne

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version française

Ils auraient pu être des nôtres...

D'hier ou d'aujourd'hui, rares sont les grands joueurs alsaciens à n'avoir jamais pris langue avec le Racing. Pourtant certains d'entre eux n'ont jamais porté le maillot bleu.

La concurrence d'avant guerre

Avant la seconde guerre mondiale, si les Français « de l'intérieur » et quelques joueurs étrangers formaient une bonne partie des effectifs, on parlait également l'alsacien dans les différents clubs de la région grâce à la présence de nombreux joueurs locaux.
Et avec la concurrence de l'AS Strasbourg, du Red Star, du FC Mulhouse ou du FC Bischwiller, le Racing était alors bien loin d'être le seul club alsacien capable d'attirer les talents régionaux. Preuve en est, en 1920 le premier joueur alsacien de l'Histoire appelé en équipe de France est Alfred Roth, défenseur et capitaine de l'ASS qui dispute la rencontre à Genève face à la Suisse (2-0) et qui sera de la sélection française pour les JO d'Anvers cette même année.
Dans la foulée c'est un de ses coéquipiers de l'AS Strasbourg qui est convié en équipe nationale : le gardien Emile Friess, originaire d'Hégenheim gardera les buts français en 1922 contre la Belgique et l'Espagne du mythique Zamora.
Enfin autre joueur alsacien talentueux des années 20 que le Racing n'aura jamais connu : Willy Lieb, l'attaquant du FC Bischwiller, de Lyon et du FC Mulhouse, deuxième alsacien à avoir le plus souvent porté le maillot national avant guerre (quinze sélections et deux buts), juste après Etienne Mattler.

Etienne Mattler, l'homme sans peur

Etienne Mattler justement, né à Belfort de parents mulhousiens, passé lui aussi par l'AS Strasbourg avant d'atterrir à Sochaux, meilleur club français dans les années 30. Capitaine emblématique du club doubiste, il y remporte deux titres de champion et une Coupe de France face... au Racing en 1937 (2-1). Parallèlement il reste pendant longtemps le joueur alsacien - mais aussi français - le plus capé en équipe nationale (46 sélections) et participe aux trois premières Coupes du Monde de l'Histoire. Joueur extrêmement rugueux considéré comme le meilleur défenseur que la France ait connu avant 1939, il était également connu pour son mode de vie simple (couché tous les soirs à 9 heures) et respecté pour son patriotisme : après un match houleux disputé contre l'Italie fasciste en 1938, il entonne La Marseillaise debout sur la table d'une auberge napolitaine, seul face à une assemblée de supporters italiens.

Deux champions olympiques

Après la guerre le Racing prend les rênes du football régional. Une nouvelle concurrence voit le jour dans les années 70 avec la création du performant centre de formation sochalien mis en place par l'ancien Strasbourgeois René Hauss.
Albert Rust, né à Mulhouse rejoint ce centre de formation et participe aux belles heures sochaliennes de 1979 à 1983, avec notamment le parcours remarquable en Coupe UEFA de 1981 où Sochaux atteint les demi-finales. Egalement international, il participe en 1984 à la victoire française aux JO de Los Angeles et figure dans la sélection nationale vainqueur de l'Euro, compétition qu'il vit sur le banc en tant que remplaçant de Joël Bats. Rust s'impose alors comme le numéro deux national et se voit retenu pour la Coupe du Monde 1986 au Mexique où il vit sa seule sélection en disputant la petite finale contre la Belgique (4-2).
Autre champion olympique, le Colmarien Jean-Christophe Thouvenel qui a accompli l'essentiel de sa carrière à Bordeaux sous les ordres d'Aimé Jacquet, au poste d'arrière droit, avant de finir son parcours au Havre au début des années 90. Champion de France à trois reprises avec les Girondins, il compte également quatre sélections en Equipe de France.

Un champion d'Europe

Et toujours du côté sochalien avec Bernard Genghini, débutant à Guebwiller avant de rejoindre le club franc-comtois. Homme clé du FC Sochaux pendants six ans, vainqueur de l'Euro 1984 avec la France dont il est également un des hommes forts au cours de la Coupe du Monde en Espagne, inscrivant notamment deux coup-franc contre le Koweït et l'Autriche : « souvent, les gens me reparlent de mes coup-franc... C'est une image qui reste ».

Toujours Sochaux

Aujourd'hui si l'Alsace produit incontestablement moins de joueurs qu'auparavant, la plupart d'entres eux passent par le Racing (Ismaël, Johansen, Kanté, Debès, Schneiderlin, etc.) même si la concurrence du FC Sochaux reste vivace : le mulhousien Marc Pfertzel qui brille à Livourne en Série A italienne est passé dans le Doubs (son père Jean-Paul Pfertzel évolua également en pro à Sochaux) tout comme Martial Riff, originaire de Minversheim et international des moins de 17 ans, actuellement au centre de formation sochalien et qui pourrait rejoindre demain la liste des grands joueurs alsaciens n'ayant jamais porté le maillot du Racing.