RCS - Épinal, côté tribunes

Résurrection

Le 23 mai dernier, à l’issue de l’ultime match opposant le Racing au Red Star à la Meinau, nombreux étaient ceux qui s’exclamaient que plus jamais on ne les reprendrait à venir au stade voir ce club de merde.

Deux mois et demi après s'être promis d'aller brûler en enfer, la donne a changé. Après un vrai-faux repêchage (coucou VAFC), le salut viendra finalement de Luzenac qui lui, n’est toujours pas sauvé. Jacky Duguépéroux est toujours aux commandes, et l’effectif est chamboulé. Chose Ô combien rare, le Racing vient de gagner son premier match à l’extérieur, alors que la saison passée il lui avait fallu attendre la 31e journée pour s’imposer hors de ses bases. La tension entre joueurs, dirigeants et supporters est retombée.

Les voyants semblent au vert pour vivre une année un peu plus tranquille, et pourquoi pas rêver de plus (car non, si ce n’est pas pour rêver, le foot n’a que peu d’intérêt).

Été indien

C’est donc tout naturellement que, profitant d’un jouer férié et d'une météo automnale, 11000 spectateurs se donnent rendez-vous à la Meinau pour la venue d’Epinal, notre nouveau derby. On dit 11000 car c’est ce que Godin a écrit, mais en vrai on était probablement plus proche des 14000… les grilles ayant été ouvertes après 20h10 pour laisser rentrer la foule qui n’avait pas encore ses billets. On mettra ça sur le compte du premier match, un grand classique chaque année à Strasbourg.

Autour du stade, quelques nouveautés. Le fameux camion à tartes flambées est remplacé par une tente à côté de laquelle un four trône sur une remorque, c’est un peu moins pratique pour gérer la file d’attente. Le nouveau maillot domicile est en vente dans la boutique Algeco, il plaît et trouve acheteur, mais quand même un peu moins que le maillot California Surfer de la saison passée. Une nouvelle écharpe est aussi en vente, mais pas encore de maillot extérieur ni third… Les vacances ne sont pas finies. On sent qu’il y a du monde et que l’organisation est encore adaptée au CFA, puisqu’il semble que seule la moitié des WC soit ouverte à la mi-temps ce qui entraine des files allant jusqu’à sous les escaliers des quarts de virage. Faire la queue aux toilettes, ça craint un max.

Quelques minutes avant le coup d’envoi, les tribunes semblent effectivement bien garnies, sauf en parcage où on dénombrera tout de même une trentaine de supporters jaunes et bleus (c’est pas comme si on était 100 fois plus chez eux en juin 2013).



Jean-Luc Filser étant encore en vacances, c’est Arnaud Szymanski qui le remplace.

Solde de tout compte

Des banderoles sont déployées dans le kop : « Une saison à oublier », « un état d’esprit à retrouver », «la D2 pour nos 25 ans ! »



Le coup d’envoi est donné, rapidement le Racing se procure des occasions intéressantes mais la Meinau n’est de loin pas dans un grand jour. Ça sent encore fort les vacances et bien plus l’ambiance barbecue avec les copains que le foot, le vrai.

Le stade s’éveillera tout de même après la 30e minute de jeu lorsque Fred Marques tiendra ses promesses et marquera à domicile. L’autre bon point, c’est que lui et ses copains viendront fêter ça dignement devant le kop, lui tentant de se laisser glisser sur les genoux à la façon de la pub Champions League 2012 de Canal+. Seul les plus grands peuvent faire ça, malgré la pluie la glissade fut bien plus courte.

La mi-temps est sifflée, l’équipe sort sous les applaudissements. C’est l’heure de la mi-cuite et de la queue aux WC, donc.

RCS Frei

La seconde période est moins emballante que la première côté Racing, les UB90 en profiteront pour tendre une bâche recouvrant le quart de virage avec le logo « historique » du RCS, et la RCSA où le A est barré d'un X. Parallèlement à cela, en populaire ouest une petite banderole accrochée nous dit « ici c’est l’Alsace ! ». On en déduit donc que le Racing c’est l’Alsace, mais sans A.



On approche de la fin de la rencontre et si on ne voit plus le Racing marquer, on ne voit pas comment Epinal pourrait revenir au score. Jusqu’à cette 85e minute de jeu où, sur un corner anodin, Grimm et son adversaire Benkajjane se roulent dans la boue ensemble. L’arbitre siffle penalty, le coup de sifflet n’a pas encore fini de retentir que le spinalien est déjà debout en train de courir pour chercher le ballon… Une pluie de sifflets s’abat sur le terrain tandis que le kop lance des « Gauclin ». La pression sur le poussin jaune était trop forte, celui-ci rate complètement sa frappe et Guillaume Gauclin qui s’était élancé du bon côté peut tranquillement capter le ballon, immédiatement félicité par ses coéquipiers. Cet arrêt sonne comme un but en tribunes, et participera à enflammer la Meinau pour les 5 dernières minutes de jeu. Les chants « le public avec nous » et « quand le virage se met à chanter » seront suivis par l’ensemble du stade. Le match se termine, l'arbitre libère enfin les 22 acteurs et les 11000 spectateurs.



Les joueurs reviennent saluer le kop, Gauclin sort sous une ovation. Alors que la Meinau se vide et que leurs supporters ont déjà quitté le parcage, les Spinaliens effectueront un court décrassage sur la pelouse.

La soirée était belle, et enfin le Racing permet à nouveau à ses supporters de rêver.