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Acculés après une série de trois défaites, les Strasbourgeois ont fourni une belle prestation dans tous les secteurs de jeu pour vaincre un leader du National, jusqu’ici invaincu à domicile.
Le mois d’octobre a été déprimant à la vue du tableau des résultats : trois défaites d’un but d’écart où les erreurs individuelles ont été trop nombreuses pour laisser un quelconque espoir aux Bleus. Les Strasbourgeois se devaient de repartir de l’avant dans ce championnat National où tout le monde peut - selon sa réputation - battre tout le monde.
Privé de Sikimic et Marquès suspendus, ainsi que de nombreux blessés, Jacky Duguépéroux proposait un 4-4-2 chargé de bloquer les couloirs et de sécuriser un gardien mis à mal pour sa première rencontre, Alexandre Oukidja, reconduit par le coach. Yoann Salmier débutait la rencontre à proximité de son précédent domicile, lui qui vient du district d’Ile-de-France, sous les yeux de ses proches.
En face, Bellion et Lefaix étaient sur le banc en début de match, tandis que Belvito était chargé d’imposer sa présence en face de l’inédite charnière strasbourgeoise.
Le premier quart d’heure permet aux deux équipes de s’observer. Le Racing a alors un léger avantage territoriale acquis par des longs ballons envoyés sur les deux pointes. Plus souvent à la réception qu’à l’habitude, Bahoken et N’Diaye conservaient bien les ballons et permettaient au Racing de jouer dans le camp des Audoniens.
A la 15ème, Bahoken est lancé en profondeur et ne cadre pas une demie volée spontanée. Fâcheuse habitude pour qui a vu les matchs du Racing cette saison. A la 21ème, suite à un coup de pied arrêté, Abdelhak Belahmeur centre dans une forêt de joueurs dans la surface. Salmier jaillit et trompe Planté à 6 mètres, ce qui permet au parcage d’exulter pour la première fois de la soirée.
Dans la minute qui suit, N’Doye tente sa chance à 25 mètres et son ballon, largement contré, demande à Planté de se déployer pour repousser le danger. Les esprits sont alors libérés et positifs sur la suite des événements.
Mais le Racing ne laisse jamais les esprits tranquilles. Sur une touche anodine, Grimm ne saute pas au bon moment au marquage de Kanté, et c’est finalement un Belvito laissé seul par Seka qui pousse le ballon de la tête dans les cages. Comme au match précédent, Oukidja est trop statique pour esquisser un semblant de parade. 1-1, balle au centre et jambes qui tremblent chez les supporters du Racing.
La deuxième période reprend tambour battant, avec un corner direct de Sliti repoussé par Oukidja. De l’autre côté, le gardien audonien est à deux doigts de justifier son nom en oubliant le ballon dans les pieds de Bahoken, qui a malheureusement un temps de réaction aussi long que Maïté qui prendrait le départ de la finale olympique du 100 mètres. Par la suite, Fachan titille à nouveau Vincent Planté d’un tir lointain du gauche.
Alors que le pauvre se faisait traiter de tous les noms, car pris en grippe suite à ses échecs successifs, c’est Stéphane Bahoken qui se retrouve à 6 mètres du but, contrôle et marque d’une petite frappe dans le petit filet opposé. Un enchaînement parfait qui lui permet de marquer son troisième but de la saison pour le Racing.
Passé l’heure de jeu et dominé au score et dans les débats, Sébastien Michel se décide enfin à faire entrer ses vrais attaquants. David Bellion et Kevin Lefaix relayent le massif Kanté et l’opportuniste Belvito. La suite du match sera cantonné aux 40 mètres strasbourgeois. De nombreuses occasions - pour la plupart peu tranchantes - permettent à Oukidja de briller. Ernest Seka, fidèle à ses prestations récentes, obtient son 7ème carton jaune en 7 matchs, suscitant de la jalousie chez son compère Jérémy « Heudebert » comme le surnomme le plus alsacien des stubistes. En fin de rencontre, Vincent Planté joue le surnombre dans la surface strasbourgeoise en siège. Le soulagement prédomine au moment du coup de sifflet final de M. Letexier.
C’est ainsi que Strasbourg a enfin renoué avec la victoire, dans un match où pour une fois, il n’était pas le favori.
Alexandre Oukidja (7/10) : s’il ne peut rien faire sur le but, mis à part une meilleure anticipation, Oukidja a réalisé une performance pleine sur le terrain piégeux du stade Bauer.
Marc Fachan (5/10) : mis sur le reculoir à l’une ou l’autre reprise, notamment quand il perd ses appuis, il s’est concentré principalement sur la défense et la fermeture des côtés.
Ernest Seka (6/10) : impérial sur certaines séquences de jeu, ses défauts ressortent toujours, notamment sa propension à râler face à l’arbitre et à récolter un carton jaune. Ses montées spontanées ont été peu fréquentes, heureusement. Le contexte ne s’y prêtait pas.
Yoann Salmier (7/10) : au final, on retiendra le but pour sa première rencontre. Dans l’ensemble, son match a été très propre défensivement. De quoi prolonger l’absence de Milovan Sikimic ?
Abdallah N’Dour (5/10) : le grand échalas a été fidèle à sa réputation, dur sur l’homme et peu inspiré au moment de porter la balle. S’il inspire souvent crainte, surtout à ses propres supporters, sa copie est restée propre.
Jérémy Grimm et Mayoro N’Doye (6/10) : difficile de les séparer dans ce contexte. Les deux ont fourni une belle prestation sans anicroche, car présents dans la récupération et servant rapidement leurs partenaires. N’Doye a résisté aux petites agressions de l’adversaire qui l’ont souvent mis à terre, tandis que Jérémy Grimm a tout fait pour chercher un carton jaune sans jamais y parvenir, même en tentant de sodomiser un adversaire.
Abdelhak Belahmeur (6/10) : piston du côté droit, il est souvent parti percuter la défense pour remonter la balle et obtenir touche ou coup-franc à proximité de la surface adverse. Défensivement très propre. (remplacé par Donzelot pour le money-time)
Jean-Philippe Sabo (7/10) : tête à claques préférée quand il est latéral gauche, il se montre décisif lors de ses titularisations à l’aile. Déjà sauveur à Reipertswiller, et auteur de bonnes prestations à ce poste lors des derniers mois en CFA, il délivre la passe décisive du but vainqueur. Délivré de la pression de foirer un match, il joue mieux à ce poste sans aucun doute. En tout cas tant qu’il ne dézone pas.
Alassane N’Diaye : (7/10) : légèrement avancé par rapport à Bahoken, toujours au pressing du début à la fin de la rencontre : on a vu du grand N’Diaye aujourd’hui même si quelques déchets viennent ternir la prestation, par manque de lucidité.
Stéphane Bahoken (6/10) : meilleur et en rythme, me semble-t-il. Il était de tous les bons coups ce soir, mais il rate encore trop d’occasions. Sa demie volée est excusable, son tir cadré dans le tunnel des vestiaires est moquable, mais que dire du cadeau fait par Planté qui lui donne quasiment le ballon à 8 mètres du but ? Heureusement, monsieur a un gros mental et plante sur une occasion de renard des surfaces. (remplacé par Liénard qui a tricoté un pull avec le ballon, en raison du froid)
Le coach : Jacky Duguépéroux (8/10) : coaching gagnant, tant dans le choix des joueurs que dans les choix tactiques. Il ne rouille donc pas tant que ça !
L’arbitre : discret donc efficace et honnête.
Les adversaires : apathiques, il ne survoleront probablement pas le National. Déjà 4 défaites.
Le public : présent. Ce sont les deux plus belles ferveurs de la division.
Privé de Sikimic et Marquès suspendus, ainsi que de nombreux blessés, Jacky Duguépéroux proposait un 4-4-2 chargé de bloquer les couloirs et de sécuriser un gardien mis à mal pour sa première rencontre, Alexandre Oukidja, reconduit par le coach. Yoann Salmier débutait la rencontre à proximité de son précédent domicile, lui qui vient du district d’Ile-de-France, sous les yeux de ses proches.
En face, Bellion et Lefaix étaient sur le banc en début de match, tandis que Belvito était chargé d’imposer sa présence en face de l’inédite charnière strasbourgeoise.
Le premier quart d’heure permet aux deux équipes de s’observer. Le Racing a alors un léger avantage territoriale acquis par des longs ballons envoyés sur les deux pointes. Plus souvent à la réception qu’à l’habitude, Bahoken et N’Diaye conservaient bien les ballons et permettaient au Racing de jouer dans le camp des Audoniens.
A la 15ème, Bahoken est lancé en profondeur et ne cadre pas une demie volée spontanée. Fâcheuse habitude pour qui a vu les matchs du Racing cette saison. A la 21ème, suite à un coup de pied arrêté, Abdelhak Belahmeur centre dans une forêt de joueurs dans la surface. Salmier jaillit et trompe Planté à 6 mètres, ce qui permet au parcage d’exulter pour la première fois de la soirée.
Dans la minute qui suit, N’Doye tente sa chance à 25 mètres et son ballon, largement contré, demande à Planté de se déployer pour repousser le danger. Les esprits sont alors libérés et positifs sur la suite des événements.
Mais le Racing ne laisse jamais les esprits tranquilles. Sur une touche anodine, Grimm ne saute pas au bon moment au marquage de Kanté, et c’est finalement un Belvito laissé seul par Seka qui pousse le ballon de la tête dans les cages. Comme au match précédent, Oukidja est trop statique pour esquisser un semblant de parade. 1-1, balle au centre et jambes qui tremblent chez les supporters du Racing.
La deuxième période reprend tambour battant, avec un corner direct de Sliti repoussé par Oukidja. De l’autre côté, le gardien audonien est à deux doigts de justifier son nom en oubliant le ballon dans les pieds de Bahoken, qui a malheureusement un temps de réaction aussi long que Maïté qui prendrait le départ de la finale olympique du 100 mètres. Par la suite, Fachan titille à nouveau Vincent Planté d’un tir lointain du gauche.
Alors que le pauvre se faisait traiter de tous les noms, car pris en grippe suite à ses échecs successifs, c’est Stéphane Bahoken qui se retrouve à 6 mètres du but, contrôle et marque d’une petite frappe dans le petit filet opposé. Un enchaînement parfait qui lui permet de marquer son troisième but de la saison pour le Racing.
Passé l’heure de jeu et dominé au score et dans les débats, Sébastien Michel se décide enfin à faire entrer ses vrais attaquants. David Bellion et Kevin Lefaix relayent le massif Kanté et l’opportuniste Belvito. La suite du match sera cantonné aux 40 mètres strasbourgeois. De nombreuses occasions - pour la plupart peu tranchantes - permettent à Oukidja de briller. Ernest Seka, fidèle à ses prestations récentes, obtient son 7ème carton jaune en 7 matchs, suscitant de la jalousie chez son compère Jérémy « Heudebert » comme le surnomme le plus alsacien des stubistes. En fin de rencontre, Vincent Planté joue le surnombre dans la surface strasbourgeoise en siège. Le soulagement prédomine au moment du coup de sifflet final de M. Letexier.
C’est ainsi que Strasbourg a enfin renoué avec la victoire, dans un match où pour une fois, il n’était pas le favori.
Les joueurs
Alexandre Oukidja (7/10) : s’il ne peut rien faire sur le but, mis à part une meilleure anticipation, Oukidja a réalisé une performance pleine sur le terrain piégeux du stade Bauer.
Marc Fachan (5/10) : mis sur le reculoir à l’une ou l’autre reprise, notamment quand il perd ses appuis, il s’est concentré principalement sur la défense et la fermeture des côtés.
Ernest Seka (6/10) : impérial sur certaines séquences de jeu, ses défauts ressortent toujours, notamment sa propension à râler face à l’arbitre et à récolter un carton jaune. Ses montées spontanées ont été peu fréquentes, heureusement. Le contexte ne s’y prêtait pas.
Yoann Salmier (7/10) : au final, on retiendra le but pour sa première rencontre. Dans l’ensemble, son match a été très propre défensivement. De quoi prolonger l’absence de Milovan Sikimic ?
Abdallah N’Dour (5/10) : le grand échalas a été fidèle à sa réputation, dur sur l’homme et peu inspiré au moment de porter la balle. S’il inspire souvent crainte, surtout à ses propres supporters, sa copie est restée propre.
Jérémy Grimm et Mayoro N’Doye (6/10) : difficile de les séparer dans ce contexte. Les deux ont fourni une belle prestation sans anicroche, car présents dans la récupération et servant rapidement leurs partenaires. N’Doye a résisté aux petites agressions de l’adversaire qui l’ont souvent mis à terre, tandis que Jérémy Grimm a tout fait pour chercher un carton jaune sans jamais y parvenir, même en tentant de sodomiser un adversaire.
Abdelhak Belahmeur (6/10) : piston du côté droit, il est souvent parti percuter la défense pour remonter la balle et obtenir touche ou coup-franc à proximité de la surface adverse. Défensivement très propre. (remplacé par Donzelot pour le money-time)
Jean-Philippe Sabo (7/10) : tête à claques préférée quand il est latéral gauche, il se montre décisif lors de ses titularisations à l’aile. Déjà sauveur à Reipertswiller, et auteur de bonnes prestations à ce poste lors des derniers mois en CFA, il délivre la passe décisive du but vainqueur. Délivré de la pression de foirer un match, il joue mieux à ce poste sans aucun doute. En tout cas tant qu’il ne dézone pas.
Alassane N’Diaye : (7/10) : légèrement avancé par rapport à Bahoken, toujours au pressing du début à la fin de la rencontre : on a vu du grand N’Diaye aujourd’hui même si quelques déchets viennent ternir la prestation, par manque de lucidité.
Stéphane Bahoken (6/10) : meilleur et en rythme, me semble-t-il. Il était de tous les bons coups ce soir, mais il rate encore trop d’occasions. Sa demie volée est excusable, son tir cadré dans le tunnel des vestiaires est moquable, mais que dire du cadeau fait par Planté qui lui donne quasiment le ballon à 8 mètres du but ? Heureusement, monsieur a un gros mental et plante sur une occasion de renard des surfaces. (remplacé par Liénard qui a tricoté un pull avec le ballon, en raison du froid)
Le coach : Jacky Duguépéroux (8/10) : coaching gagnant, tant dans le choix des joueurs que dans les choix tactiques. Il ne rouille donc pas tant que ça !
L’arbitre : discret donc efficace et honnête.
Les adversaires : apathiques, il ne survoleront probablement pas le National. Déjà 4 défaites.
Le public : présent. Ce sont les deux plus belles ferveurs de la division.