- Note
- 5.0 / 5 (1 note)
- Date
- Catégorie
- Avant-match
- Lectures
- Lu 10.981 fois
- Auteur(s)
- Par jpdarky, meem, slade
- Commentaires
- 3 comm.
Enfin débarrassé des diversions harassantes de la Coupe de Rance, le Racing peut enfin se consacrer à son vrai objectif, le championnat. Et c’est Luçon qui se présente au portillon. C’est l’an neuf, et nous prenons une bonne résolution : analyse documentée et expertise footbalistique de haut vol sont au programme. Et Richelieu.
(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution et c’est tout.)
Luçon, et non pas suçon. On vous l’a déjà faite l’an dernier, c’est ça ? Bande d’ingrats. Quoique, on se décarcasse quinzaine après quinzaine pour vous faire découvrir les mêmes localités dont l’âme, immuable de mémoire d’homme, nous échappe grandement et vous jouez les consommateurs qui veulent continuellement du neuf. D’un autre côté, si vous nous le reprochez, c’est que vous vous souvenez du papier de l’an dernier, qui avait si bien souri aux Choucroutiers. D’un sens, si on abordait une sorte de logique verte, on ferait simple : un lien vers le sublimissime papier de l’an passé (un sublime que peineraient à atteindre Charlize Theron ou Aishwarya Vieira Souza de Oliveira Rai ; tiens et si vous brandissiez un immense portrait de la seule divinité indienne qui vaille, en chantant “capitaine Rai tu n’es pas de notre galaxie”, avouez que ça aurait de la gueule, n’en déplaise à Virginie Schäffer).
Bon, donc, Luçon, qui n’est pas suçon, mais qui n’est pas non plus maçon, et encore moins glaçon mais peut-être un peu garçon (au moins onze au coup d’envoi vendredi, peut-être moins au coup de sifflet final) et surement pas charançon. Enfin si c’est le cas, c’est assez peu ressemblant, faites un effort les Chouans.
Luçon, donc, qui n’est pas loin de Cholet mais n’est pas Cholet, pas loin de Niort mais fort heureusement pas Niort (quelle idée quand même, Niort…), pas loin de Thouars (Thouars, là où il n’y a pas un comte mais un cante, c’est un cante à Thouars) mais pas Thouars (à qui un Yoda anglais ordonne de se tenir prêt, c’est Ready be Thouars). Bref, Luçon qui n’est, à bien y réfléchir, pas grand chose d’autre que Luçon. Gageons que cela suffit à ses habitants, qui de toute façon ne sont pas très regardants, sinon ils ne vivraient pas là.
Ils sont d’ailleurs beaucoup plus nombreux que l’an dernier depuis l’arrivée de la famille Barraud, dont il convient de féliciter les parents qui viennent d’avoir des triplés, banalement prénommés Pierre, Paul et Jacques et à qui le maire a dit “qu’est-ce que tu fais là ?” (il n’avait vu que la mère de famille et s’est trouvé, me semble-t-il, une familiarité contraire à mon éducation soignée mais passons, là n’est pas le débat).
Une petite voix criarde me rappelle que je dois parler de Luçon. Vous pensez que je peux lui répondre “mais justement, je ne parle que de ça” ? Ça me désole, parce que j’avais encore envie de parler de Dunkerque, unique objet de mon désir.
L’église Saint Éloi de Dunkerque, dont l’usage est assez proche de celui de la cathédrale de Luçon. Détail : Sur la gauche, le Cardinal Richelieu revenant d’une tournée triomphale au Moyen-Orient, son avion ayant été malencontreusement détourné sur Dunkerque, pour des raisons météorologiques évidentes.
Bien, revenons au sujet, qui est quand même relativement ardu tant on a l’impression d’en avoir déjà dit l’essentiel l’an passé, au point qu’on n’a pas envie de se répéter. Non, en vrai, on n’a surtout pas envie de voir les Choucroutiers répéter leur vilain match de la saison passée contre le même adversaire, à un moment on s’est demandé si le Bayern de Luçon n’était pas ce qu’on avait vu de plus fort à la Meinau depuis une douloureuse contre une bande de volatiles aux couleurs criardes qui jouent, tiens tiens, à moins de cent douze kilomètres de Luçon. Est-ce une coïncidence ? Je ne crois pas.
Mais depuis l’an passé, tout a changé. Tout, j’ai bien dit tout et je répèterai encore, tout a changé. La preuve ? Marc Keller n’est plus le plus beau, le nez de Jacky Duguépéroux est moins long et Grimm cesse de raconter des histoires d’animaux musiciens aux enfants. Mais tout ça ne nous rendra pas plus Mike Brant que David Zitelli, et pour ce dernier, c’est quand même bien dommage. C’était le seul mec pas bien grand qui ne marquait de la tête qu’avec un bandage. On est précieux, parfois.
Nous n’avons pas dit grand chose de Luçon jusque là alors que l’article se termine. Tiens d’ailleurs, pourquoi devrait-il se terminer ? Et si je continuais, par exemple pour me féliciter, oui vraiment, me féliciter, de ce que cette année encore, janvier viendra avant février. Janvier est ponctuel, davantage que février. A moins d’un nouveau changement imprévu. Mais l’eussions-nous su, ce changement, qu’aurions-nous pu y faire ? Je vous le donne en mille : rien. Et pourtant, il y a Richelieu. Forcément.
Richelieu, héros luçonnais, dans le fameux portrait “A la mouette dunkerquoise” par Cartier-Bresson
A part tout cela, j’ai envie de manger des endives. Accompagnées de poisson, puisque la héraldique locale nous y convie, avec ce beau blason à la fois rouge et explicitement ichtiesque.
D’aucuns prétendent que le nom de Luçon viendrait d’une origine obscure en rapport avec un poisson. Le brochet. C’est évidemment faux, le seul poisson approprié pour représenter la grandeur d’une ville dont Richelieu fut l’archevêque est le hareng. Hareng dont Armand-Jean (ce nom) était très friand, comme vous le savez, férus d’histoire que vous êtes. Mais Richelieu n’était pas que grand consommateur d’oméga-3 pour garder ce teint frais et primesautier. Malheureusement, quand il se laissait aller, A.-J. se défonçait aux psychotropes. Cela lui faisait adopter des comportements dangereux. Ne le jugez pas ! Je voudrais vous y voir, avec toutes ses responsabilités, les réunions au conseil d’administration de l’évêché, les homélies à rédiger toutes les semaines, il fallait bien relâcher la pression.
Richelieu en plein trip au LSD se prenant pour une mouette sur la vergue d’un fameux trois-mâts amarré dans la fameuse rade de Luçon qui ressemble beaucoup à celle de Dunkerque
Heureusement que la communauté stubique est là pour nous sortir ce mauvais pas inspirationnel. Rendons grâce à Altitona qui, l’an passé, ouvrit nos yeux sur la réalité de Luçon, la citation vaut mieux que la paraphrase :
Luçon était un port important jusque dans les années 70. Luçon n'est pas au fin fond des terres mais sur l'ancien littoral du Golfe des Pictons, devenu le Marais Poitevin (du Golfe il ne reste que l'Anse de l'Aiguillon). Luçon, c'est la Vendée républicaine, la Vendée rouge, celle qui se tape de la Marine !
Méwé ! Le golfe du Picon ! Rien que ça, voilà de quoi nous rendre sympathique la lointaine Luçon, qui pourtant nous agace depuis le début avec cette cédille sous le ‘c’ qui nous prive de tant de jeux de mots hilarants qui auraient apporté une vraie valeur ajoutée à l’exercice somme toute fastidieux de présentation objective et richement documentée auquel nous nous astreignons toutes les deux semaines de la Sainte Saison.
Luçon bénéficie donc de l’air marin, des embruns, de l’iode. D’un point de vue sanitaire, c’est largement au dessus de ces contrées aux valées basse-montagneuses isolées, ou l’air exempt d’iode et la consanguinité géologiquement contrainte produit des cohortes de semi-demeurés congénitaux et de vrais tarés qui bavent. Oui, Luçon, c’est frais, c’est sain, c’est beau comme du Picon.
Suite à la dernière enquête satisfaction auprès d’un échantillon représentatif de stubistes il semble qu’une proportion non négligeable d’entre vous est dotée d’un intérêt pour cette pratique ridicule en plein mois de janvier sous nos climats qu’est le football. Je ne juge pas, je prends acte, et allons y.
Alors, le Vendée Luçon Foot, présentation. Sortons la documentation technique, wikipedia. Donc, Luçon, en tagalog, Luzon, est la plus grande île des Philippines. Mais, c’est ridcule ?! Qu’est-ce que ça fout en National cette connerie ? Haaaa, mais haaa, non, d’accord, aucun rapport, sinon le nom. Au temps pour nous.
Reprenons, houla, mais voilà que le temps qui nous était imparti touche à sa fin (il vaut mieux qu’il touche sa fin que des enfants philippins mineurs, mais on vous a déjà parlé de la différence cruciale que l’apport en embruns et en iode confère à Luçon par rapport au pays où les avocats prennent 9 mois de vacances, n’y revenons pas), et c’est vraiment dommage, on allait parler de footb… bip bip biiiiiip.
Papier co-sniffé par meem slade et jpdarky
Luçon, et non pas suçon. On vous l’a déjà faite l’an dernier, c’est ça ? Bande d’ingrats. Quoique, on se décarcasse quinzaine après quinzaine pour vous faire découvrir les mêmes localités dont l’âme, immuable de mémoire d’homme, nous échappe grandement et vous jouez les consommateurs qui veulent continuellement du neuf. D’un autre côté, si vous nous le reprochez, c’est que vous vous souvenez du papier de l’an dernier, qui avait si bien souri aux Choucroutiers. D’un sens, si on abordait une sorte de logique verte, on ferait simple : un lien vers le sublimissime papier de l’an passé (un sublime que peineraient à atteindre Charlize Theron ou Aishwarya Vieira Souza de Oliveira Rai ; tiens et si vous brandissiez un immense portrait de la seule divinité indienne qui vaille, en chantant “capitaine Rai tu n’es pas de notre galaxie”, avouez que ça aurait de la gueule, n’en déplaise à Virginie Schäffer).
Monte Luçon
Bon, donc, Luçon, qui n’est pas suçon, mais qui n’est pas non plus maçon, et encore moins glaçon mais peut-être un peu garçon (au moins onze au coup d’envoi vendredi, peut-être moins au coup de sifflet final) et surement pas charançon. Enfin si c’est le cas, c’est assez peu ressemblant, faites un effort les Chouans.
Luçon, donc, qui n’est pas loin de Cholet mais n’est pas Cholet, pas loin de Niort mais fort heureusement pas Niort (quelle idée quand même, Niort…), pas loin de Thouars (Thouars, là où il n’y a pas un comte mais un cante, c’est un cante à Thouars) mais pas Thouars (à qui un Yoda anglais ordonne de se tenir prêt, c’est Ready be Thouars). Bref, Luçon qui n’est, à bien y réfléchir, pas grand chose d’autre que Luçon. Gageons que cela suffit à ses habitants, qui de toute façon ne sont pas très regardants, sinon ils ne vivraient pas là.
Ils sont d’ailleurs beaucoup plus nombreux que l’an dernier depuis l’arrivée de la famille Barraud, dont il convient de féliciter les parents qui viennent d’avoir des triplés, banalement prénommés Pierre, Paul et Jacques et à qui le maire a dit “qu’est-ce que tu fais là ?” (il n’avait vu que la mère de famille et s’est trouvé, me semble-t-il, une familiarité contraire à mon éducation soignée mais passons, là n’est pas le débat).
Une petite voix criarde me rappelle que je dois parler de Luçon. Vous pensez que je peux lui répondre “mais justement, je ne parle que de ça” ? Ça me désole, parce que j’avais encore envie de parler de Dunkerque, unique objet de mon désir.
L’église Saint Éloi de Dunkerque, dont l’usage est assez proche de celui de la cathédrale de Luçon. Détail : Sur la gauche, le Cardinal Richelieu revenant d’une tournée triomphale au Moyen-Orient, son avion ayant été malencontreusement détourné sur Dunkerque, pour des raisons météorologiques évidentes.Plus ça change, plus c’est toujours la même chose
Bien, revenons au sujet, qui est quand même relativement ardu tant on a l’impression d’en avoir déjà dit l’essentiel l’an passé, au point qu’on n’a pas envie de se répéter. Non, en vrai, on n’a surtout pas envie de voir les Choucroutiers répéter leur vilain match de la saison passée contre le même adversaire, à un moment on s’est demandé si le Bayern de Luçon n’était pas ce qu’on avait vu de plus fort à la Meinau depuis une douloureuse contre une bande de volatiles aux couleurs criardes qui jouent, tiens tiens, à moins de cent douze kilomètres de Luçon. Est-ce une coïncidence ? Je ne crois pas.
Mais depuis l’an passé, tout a changé. Tout, j’ai bien dit tout et je répèterai encore, tout a changé. La preuve ? Marc Keller n’est plus le plus beau, le nez de Jacky Duguépéroux est moins long et Grimm cesse de raconter des histoires d’animaux musiciens aux enfants. Mais tout ça ne nous rendra pas plus Mike Brant que David Zitelli, et pour ce dernier, c’est quand même bien dommage. C’était le seul mec pas bien grand qui ne marquait de la tête qu’avec un bandage. On est précieux, parfois.
Nous n’avons pas dit grand chose de Luçon jusque là alors que l’article se termine. Tiens d’ailleurs, pourquoi devrait-il se terminer ? Et si je continuais, par exemple pour me féliciter, oui vraiment, me féliciter, de ce que cette année encore, janvier viendra avant février. Janvier est ponctuel, davantage que février. A moins d’un nouveau changement imprévu. Mais l’eussions-nous su, ce changement, qu’aurions-nous pu y faire ? Je vous le donne en mille : rien. Et pourtant, il y a Richelieu. Forcément.
Richelieu, héros luçonnais, dans le fameux portrait “A la mouette dunkerquoise” par Cartier-BressonA part tout cela, j’ai envie de manger des endives. Accompagnées de poisson, puisque la héraldique locale nous y convie, avec ce beau blason à la fois rouge et explicitement ichtiesque.
D’aucuns prétendent que le nom de Luçon viendrait d’une origine obscure en rapport avec un poisson. Le brochet. C’est évidemment faux, le seul poisson approprié pour représenter la grandeur d’une ville dont Richelieu fut l’archevêque est le hareng. Hareng dont Armand-Jean (ce nom) était très friand, comme vous le savez, férus d’histoire que vous êtes. Mais Richelieu n’était pas que grand consommateur d’oméga-3 pour garder ce teint frais et primesautier. Malheureusement, quand il se laissait aller, A.-J. se défonçait aux psychotropes. Cela lui faisait adopter des comportements dangereux. Ne le jugez pas ! Je voudrais vous y voir, avec toutes ses responsabilités, les réunions au conseil d’administration de l’évêché, les homélies à rédiger toutes les semaines, il fallait bien relâcher la pression.
Richelieu en plein trip au LSD se prenant pour une mouette sur la vergue d’un fameux trois-mâts amarré dans la fameuse rade de Luçon qui ressemble beaucoup à celle de DunkerqueLe stubisme est un humanisme
Heureusement que la communauté stubique est là pour nous sortir ce mauvais pas inspirationnel. Rendons grâce à Altitona qui, l’an passé, ouvrit nos yeux sur la réalité de Luçon, la citation vaut mieux que la paraphrase :
Luçon était un port important jusque dans les années 70. Luçon n'est pas au fin fond des terres mais sur l'ancien littoral du Golfe des Pictons, devenu le Marais Poitevin (du Golfe il ne reste que l'Anse de l'Aiguillon). Luçon, c'est la Vendée républicaine, la Vendée rouge, celle qui se tape de la Marine !
Méwé ! Le golfe du Picon ! Rien que ça, voilà de quoi nous rendre sympathique la lointaine Luçon, qui pourtant nous agace depuis le début avec cette cédille sous le ‘c’ qui nous prive de tant de jeux de mots hilarants qui auraient apporté une vraie valeur ajoutée à l’exercice somme toute fastidieux de présentation objective et richement documentée auquel nous nous astreignons toutes les deux semaines de la Sainte Saison.
Luçon bénéficie donc de l’air marin, des embruns, de l’iode. D’un point de vue sanitaire, c’est largement au dessus de ces contrées aux valées basse-montagneuses isolées, ou l’air exempt d’iode et la consanguinité géologiquement contrainte produit des cohortes de semi-demeurés congénitaux et de vrais tarés qui bavent. Oui, Luçon, c’est frais, c’est sain, c’est beau comme du Picon.
Passion football
Suite à la dernière enquête satisfaction auprès d’un échantillon représentatif de stubistes il semble qu’une proportion non négligeable d’entre vous est dotée d’un intérêt pour cette pratique ridicule en plein mois de janvier sous nos climats qu’est le football. Je ne juge pas, je prends acte, et allons y.
Alors, le Vendée Luçon Foot, présentation. Sortons la documentation technique, wikipedia. Donc, Luçon, en tagalog, Luzon, est la plus grande île des Philippines. Mais, c’est ridcule ?! Qu’est-ce que ça fout en National cette connerie ? Haaaa, mais haaa, non, d’accord, aucun rapport, sinon le nom. Au temps pour nous.
Reprenons, houla, mais voilà que le temps qui nous était imparti touche à sa fin (il vaut mieux qu’il touche sa fin que des enfants philippins mineurs, mais on vous a déjà parlé de la différence cruciale que l’apport en embruns et en iode confère à Luçon par rapport au pays où les avocats prennent 9 mois de vacances, n’y revenons pas), et c’est vraiment dommage, on allait parler de footb… bip bip biiiiiip.
Papier co-sniffé par meem slade et jpdarky
