RCS - Paris FC, côté tribunes

Les experts

Vendredi 30 Janvier. L’hiver vient, les mauvais résultats suivent. Après 15 jours salvateurs sans football, le fan du Racing retourne à la Meinau en ayant presque oublié la déconvenue, que dis-je, la débâcle d’Épinal. A reculons, avouons-le-nous. 19h, il est bien au chaud, devant sa TV à regarder le hand. La Meinau n’a jamais paru aussi lointaine et indésirable. Mais à 20h30 il est quand même à sa place habituelle, malgré le froid, malgré Raymond Domenech.

Pour se donner un peu de courage il a recours à quelques spécialités locales et à 20h29 il est dans l’enceinte d'un stade qui sonne creux. En effet les Ultra Boys 90 ont décidé de faire grève les 5 premières minutes : « les bras croisés comme vous à Épinal ». Qui aime bien châtie bien, au bout de 5 minutes interminables le kop reprend son rôle de 12ème homme pour soutenir ses favoris.

Les bleus sont dans un bon jour, les encouragements suivent et l’ambiance est plus que sympathique jusqu’à ce que le mercato hivernal fasse parler la poudre. Chrétien centre pour la tête de Blayac, cela fait 1 à 0. Les fans exultent, le leader met pied à terre.

Les costauds

Derrière, quelques frayeurs sur le contre parisien mais globalement le Racing maitrise son sujet. Le Kop aussi, l’ambiance suit l’évolution du jeu sur le terrain : positive. En face le parcage visiteur est vide. Suite au match mouvementé de l’an dernier, le Paris FC a décidé, en accord avec ses supporteurs, de ne pas organiser de déplacement en Alsace. Il y aurait donc des supporteurs du PFC, mais évidemment ce n’est pas lors de cette rencontre que nous en aurons la confirmation.

Dans le Kop une banderole « Jean Luc 50 » fait son apparition. Jean Luc fidèle supporteur du RCS fête donc son demi-siècle, dont une bonne partie consacrée à suivre le Racing partout en France et en Europe. C’est aussi ça le Racing, la grande famille.

Les bronzés

Seconde mi-temps. Pas grand-chose à signaler pendant la pause. Les hot-dogs seraient toujours dans les coursives mais restent encore introuvables, la vente de gants Hummel fait plus le buzz sur le net qu’IRL - in real life ça veut dire qu’en vrai tout le monde s’en cogne -. Le Racing double la marque par Blayac. Il va surement falloir s'y habituer, car l’ex-Angevin a l’air à l’aise dans la tunique bleue et encore plus à la Meinau.

Malgré une petite appréhension, le public se lâche et Charles Aznavour résonne dans les tribunes. Les écharpes sont de sortie, l’ambiance est la fête. Le but encaissé en fin de partie sonne comme un rappel que le Racing est encore convalescent mais qu’importe, la Meinau laisse l’euphorie la gagner. Les joueurs également et c’est naturellement qu’ils viennent célébrer la victoire avec le public.

Un dernier chant est lancé par le capo « un seul amour et pour toujours … » même le speaker se prend au jeu. Ce soir tout a réussi au Racing, pourvu que ça dure.