Redressement productif

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution, gnagnignagnan. Ca paraît idiot cet avertissement que la sagesse de la Rédaction fait placer en début de papier, mais figure toi, tu vas rire, qu’en fait ça sert à quelque chose. Sinon, la Rédaction n’aurait pas eu cette brillante idée. Si, cela permet de savoir qu’il ne s’agit pas d’un papier parlant du dernier match, de la meilleure tactique ever proposée par Mankowski ou de l’intégrale des joueurs ayant porté le maillot du Red dont le prénom commence par ‘Bite’. Pour faire simple : si toi vouloir lire football choses, alors toi pouvoir lire là, ici, ou là, mais aussi là, voire encore à cet endroit, mais aussi ici, etc, etc. T’vois, t”as le choix. Ne nous remercie pas, ça ne nous fait d’ailleurs pas plaisir, on croyait connement que c’était évident. Je ne te cache pas que l’on tombe de haut.)

Le Red Star, c’est une de ces équipes intemporelles, un de ces machins qu’on ne s’imagine pas ne plus voir un jour et qui pourtant pourrait partir un jour sans retour. Pour la D2, et dans ce cas-là, on aimerait bien les revoir rapidement, disons, la saison prochaine, par exemple.

St-Ouen, ouin ouin

Le Red Star, c’était les vertes pelouses du Champ de Mars, alors qu’on est bientôt en avril (je n’aurais jamais trouvé cet excellent trait d’esprit si je n’avais eu une pensée émue pour [login]mediasoc[/login]) mais c’est surtout le rouge d’une banlieue qui ne l’est plus vraiment, se contentant d’un médiocre gris assez uniformément réparti. Ce qui n’empêche pas Saint-Ouen d’abriter un château, des puces, des bars bobo, une Cité du Cinéma financée de manière douteuse par Luc Besson, le métropolitain et NTM. Sans oublier le magnifique immeuble triangulaire derrière le stade de la rue du Docteur Axel Bauer (ou stade de Paris).

Vous pardonnerez le ton légèrement hagiographique mais enfin, on peut écrire n’importe quoi sur Chambly, club anonyme d’une ville inexistante, dont le seul exploit d’avoir piraté le blason de l’Inter (preuve que les deux se valent, ils ont perdu tous deux à la Meinau 2-0). Mais sur le Red, je ne sais pas vous, mais moi, ça me semble trop audacieux, trop incorrect, trop mal élevé. Le Red suscite une forme de respect que le Poiré-sous-vide (malgré son excellente conservation qui en fait une denrée recherchée dans les steppes de Mongolie extérieure) ou Marseille-qu’on-reçoit ne sauraient vraiment nous engager à ressentir.

Car, il faut le dire et disons-le tout net, comme dirait Iuliu68 qui nous observe de tout là-haut, lui qui sur le néant en sait plus que les morts (mais un peu moins que Nicolas Sarkozy et Barack Obama) à l’heure d’affûter ses lames et de raser sa barbe. Oui, je sais de source sûre que Iuliu68 est le seul, dans l’Au-delà, à raser sa barbe. Ce qui vous permettra de le reconnaître. Il fallait dire quoi déjà ? Ha oui, autant Chambly, le Poiré et à peu près tout le reste du National c’est sans intérêt, autant le Red, c’est un monument. Un modèle d’architecture soviétique qui se casse certes la gueule de partout, que l’on a pensé cent fois détruire, mais qui est toujours debout.

Ce qui ne nous tue pas ne fait que reculer l’échéance. Du coup on est à la bourre.

Bref, je m’égare encore une fois mais le Red Star, qui est quand même en tête de le classement de le National, ce qui n’est pas rien, est également l’équipe la mieux classée de la division tout en étant, dans le même temps et c’est un exploit, devant toutes les autres équipes de National si on venait à les classer par nombre de points pris à l’heure d’écriture de ces lignes.

J’ai déjà perdu la moitié des lecteurs vosgiens, ça n’est pas encore assez.

Donc, le Red Star, celui-là même qui nous a tellement bien souhaité la bienvenue en National la saison passée qu’il a gentiment laissé gagner les choucroutiers à l’aller cette saison, je ne sais pas si la logique du truc est totalement claire. Celui-là même que le Racing retrouvera la saison prochaine en D2 si on est optimistes et on devrait bien se garder de l’optimisme : l’optimisme débouche immanquablement sur le Schilles et rien n’est plus terrible, hormis évidemment une bière tiède ou une défaite contre les Graoullys. N’oublions jamais, une fois encore, que ce qui fait mal, ce qui blesse, ce qui tue, c’est l’espoir, pas l’échec. C’est parce qu’on se remet par intermittence à y croire qu’on est abattus de manière encore plus foudroyante quand le Racing Choucroute Saucisse s’effondre au Mont St Michel.

Avec une victoire de temps en temps, le Racing te fait à l’aube de la saison une promesse qu’il n’est pas foutu de tenir. Mais tu y crois. Tu as beau suivre le club depuis suffisamment d’années pour que ta femme soit réfugiée dans les Vosges avec tes deux gosses - enfin deux, tu crois. -, t’arrives encore à te persuader qu’une équipe incapable de montrer une once de motivation pendant 7 mois va être animée du fighting spirit (NdRobertMénard : le esprit de combat, on est en France merde !) du jour au lendemain. Du coup tu pastiches du Romain Gary en te disant que des Gary, pour le coup, il y en a quelques uns dans cette équipe.

Et ça, ça me perturbe tellement que j’en pense à Eris. Vous connaissez Eris, la déesse de la discorde ? Vous devriez. Elle est envoût...

Eris est partout, tenez, dans le groupe-qui-vit-bien du Racing par exemple : le JohannLienard-Gate, c’est elle. Si Lienard ne fait pas du co-voiturage après les matchs pour aller en virée en équipe au kebab à cause des tapis de sol tout neuf de sa 207 achetée à crédit pour soutenir le FC Sochaux Montbéliard Franche-Comté Alsace, c’est parceque Eris lui sussure à l”oreille que N’Dour se moque de sa coiffure derrière son dos.

Et c’est là que MEEM entendit Iuliu lui dire “Mais MEEM, qu’est-ce que c’est que toutes ces balivernes, tu as oublié ta rédemption : tu ne parles plus de football maintenant”.

A vous les studios.

Papier co-co par MEEM, Slade et JPDarky

PS : Merci à Guigues pour les révélations sur la 207 de Liénard.