Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Belfort - RCS, côté tribunes

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4.8 / 5 (5 notes)
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Côté tribunes
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Par guigues
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Après avoir retardé l’échéance quasi jusqu’au dernier moment, le Racing s’offre un finish à la hauteur de ses pérégrinations dans les mondes engloutis des championnats amateurs.

Quelques heures avaient suffit à écouler les précieux sésames. Depuis la déconvenue face à Amiens à la Meinau, il n’était question que de ça dans la presse, dans les conversations, dans les rêves des aficionados des bords du Krimmeri. L’invasion de Belfort était programmée, le club local prêt à accueillir entre 2000 et 3000 Alsaciens, le lycée jouxtant le stade fermé et les lycéens libérés le vendredi après-midi. Le théâtre des rêves était enfin prêt pour l’acte final. Car il était surement écrit que le Racing validerait son retour dans un stade pittoresque à l’image de ceux qu’il a fréquenté ces dernières années. Encore une fois, une piste d’athlétisme nous sépare de notre objectif.

Eurockéennes de Belfort

Départ devant le stade de la Meinau vers 15h30, à peu près. Comme l’équipe, les bus des supporteurs ne sont plus à quelques minutes près pour la fête. Les associations ont fait de leur mieux pour trouver des moyens de locomotion et emmener tout le monde à Belfort. Ce n’est pas le déplacement à Épinal face à Raon mais c’est l’embouteillage tout de même. En fait, ça ressemble plus à ce déplacement à Dijon en 2007, où l’équipe de JPP avait déjà fait le plus dur. Mêmes températures, même esprit du devoir accompli, sauf que pour l’heure la mission n’est pas tout à fait encore remplie.

Devant le stade Roger Serzian, l’organisation est mieux rodée. Sécurité et police canalisent les fans du Racing vers l’entrée qui leur est réservée. Les derniers billets se vendent à prix d’or, enfin au prix nominatif et font des heureux, petits ou grands. La fouille est sommaire, le contrôle est strict. Deux fans capés de bleu sont priés de rejoindre la tribune inscrite sur leurs billets, même si leur équipe favorite ne fait aucun doute. Ce n’est pas grave, ils ne seront pas les seuls Strasbourgeois dans le reste du stade.

Le kop strasbourgeois occupe la tribune latérale découverte et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est remplie quelques minutes avant le coup d’envoi. Des chasubles de couleurs blanches et bleues sont distribuées pour la colorer. Le rendu sera moyen, trop de soleil, pas assez de discipline. Mais que l’on ne s’inquiète pas les joueurs évolueront bel et bien à domicile. Des grilles de fortune ont été installées en complément de la main courante, histoire que les fans du Racing ne se croient tout de même pas trop à la maison. Il faut que le match soit une fête. Que la fête soit belle.

Décibulles de chez nous

La rencontre ne se signalera pas par son jeu pétillant et encore moins enivrant. L’enjeu est trop important, les organismes souvent fatigués et les oreilles rivées aux résultats des autres matchs. C’est de là que viendra la délivrance, qui fait vite le tour des aficionados des deux camps comme des deux staffs. Alors, en attendant, on se rafraichit comme on peut, car avec un horaire à 19h, la température est encore élevée.

Détour par la buvette pour goûter la bière presqu’avec alcool ou presque sans, selon le vendeur. Décidément, le Racing a déjà commencé à rejoindre le monde professionnel et c’est peut être ces petits détails qui nous arracherons une larme de nostalgie dans quelques années, assis sur les confortables sièges d’Old Trafford ou du Nou Camp, lors de nos futures campagnes européennes. Les frites quand elles sont au goût des fans du RCS, un stubiste me confiant entre deux poignées qu’il s’agit des meilleures qu’il a eu l’occasion de déguster en suivant le Racing. Peut-être que lui aussi rêve d’Old Traford. Mais je m’égare, revenons à notre Belfort - Strasbourg.

Dimitri Liénard est sorti sur blessure et le Racing piétine. Belfort tâtonne mais le temps joue pour deux des leaders de ce championnat de National 2016-2017. L’ambiance elle aussi bégaye, on veut bien faire mais il manque un déclic. Encore une fois, comme les joueurs sur le terrain, les supporteurs sont écrasés par l’enjeu. Dans les dernières minutes tout le monde ne parle que des autres résultats qui se précisent. Consolat perdrait aux Herbiers, aucun des autres concurrents ne parvient à remporter son match, tout serait bien qui finit bien ?

Oui. Enfin, la fin de la rencontre est sifflée. Enfin c’est difficile de savoir si ce qui se passe est réel ou pas. Les joueurs rentrent aux vestiaires, les grilles s’ouvrent, les fans bleu et blanc se déversent sur le terrain. Dans la tribune d’honneur c’est aussi la fête sans que l’on sache bien qui des visiteurs ou des locaux mènent la danse. Il y a comme un bourdonnement, un brouhaha en fond sonore et beaucoup de supporteurs errent sans but avant que les joueurs ne réapparaissent en tribune.

Les yeux sont humides, des larmes de joie qui n’effacent pas les précédentes de rage, mais adoucissent le souvenir des rendez-vous manqués. Les esprits sont forcément un peu à Montpellier, Châteauroux mais aussi Épinal, Forbach et tant d’autres. On pense aussi à tous ceux qui ne sont plus là pour revoir le Racing à l’étage supérieur, à tous ceux qui auront apporté leur pierre à l’édifice du renouveau … l’esprit divague mais la fête continue. Les joueurs savourent ces instants qui comptent dans une carrière. Une montée en seconde division c’est tout de même une grande première au Racing !

Liénard boitillant se trouve une âme de capo et lance les chants. Aux armes, nous sommes les strasbourgeois. Le public répond présent ! Puis Grimm se fait ambianceur pour faire danser la foule sur la pelouse reconvertie en hall de la foire aux vins. Seka et Oukidja en tête, les joueurs prennent un bain de foule, sont portés en triomphe et sacrifient à la mode du selfie "on est en Ligue 2". On cherche le président de Belfort, à défaut c’est Marc Keller qui sort de sa boite. Impeccable, déjà la tête au chantier de l’intersaison. C’est que l’on se sentirait presqu’à la maison maintenant sur ce terrain qui restera marqué d’une pierre blanche, d’une page qui se tourne pour ouvrir un nouveau tome d’une anthologie qui dure depuis 110 ans et qui n’est pas prêt de s’arrêter. Comme au petit village qu’est resté Strasbourg, sur le terrain les visages sont familiers, les retrouvailles chaleureuses. On se croirait à une fête de famille à la fois proche et lointaine.

La sécurité demande à évacuer le terrain, puis le stade, puis Belfort. Le tout se fait sans précipitation, on savoure encore une dernière fois. Puis c’est retour dans la capitale Alsacienne pour accueillir les joueurs à la lumière des fumigènes. Si l’aller a été passé à ressasser les souvenirs de ces six dernières saisons, le retour aura permis d’en graver des nouveaux. Mais les plus beaux restent à venir, c’est tout du moins le leitmotiv qui unit les supporteurs du Racing.

guigues

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  • pliughe Bonne nuit
  • takl bonne nuit
  • takl 2024 devrait accoucher d'un 2025 appaisé et empathique. Tout va bien se passer, le Racing sera en L1, paix amour liberté et fleurs.
  • takl futur antérieur : [lien]
  • takl mais bon on a pas le droit de les exterminer. Y'en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.
  • takl le monde serait mieux sans "les gens"
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  • pliughe Pff si les gens creusé un peu plus ça nous éviterait de polluer
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