Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Hiérarchie respectée

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Après-match
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Par kitl
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Timoré en première période, le Racing a attendu le retour de ses titulaires pour imprimer un rythme plus soutenu à la rencontre face à Sedan, hier à Niederbronn. Victoire 4-0, quatre buts inscrits par des milieux de terrain.

Thierry Laurey avait annoncé la couleur : il souhaitait offrir du temps de jeu aux joueurs moins sollicités samedi dernier contre Charleroi (0-1). Au mois de juillet, en plein stage de préparation dans la touffeur des Vosges du Nord, la notion de groupe élargi prend tout son sens, parfois aux dépens de la compétitivité de l’équipe. Car la hiérarchie entre les titulaires potentiels et leurs remplaçants a peu de chance d’être bousculée sur la foi de la première période contre les Sangliers.

Strasbourg se présente donc dans une formation bis, alignée en 4-4-2 en losange :
Equipe


Côté ardennais, on ne reconnaît guère de monde par rapport à la saison passée, hormis Yoann Wachter. Il fait la paire avec le massif Massamba Sambou, convoité par le Racing en 2009. Roger Lemerre a pour sa part quitté le navire.

Sambou est d’ailleurs à l’œuvre dès les premiers instants, retenant par le maillot et le bras Ihsan Sacko filant au but. Le jeune milieu offensif eut le mérite de poursuivre son action par une frappe trop enlevée. Dans tous les bons coups, remuant, Sacko déborde ensuite côté droit et adresse un bon centre en retrait vers Ndoye. Hélas le Sénégalais ne peut cadrer. C’est ensuite au tour de Guillaume Baptiste (copyright Jean-Luc Filser) de manquer une Madjer qui semblait bien plus compliquée à faire qu’un bon vieux plat du pied.

Alors que le public de Niederbronn commence à s’inquiéter du niveau affiché par le Racing, Ihsan Sacko prend un ballon en plein sternum. L’occasion d’une première pause fraîcheur et d’une réactualisation des consignes par le très dirigiste Colbert Marlot, dont l’accent ch’ti résonne dans la quiétude du stade Paul Weber.
Comme l’an passé à Haguenau, l’Alsace du Nord s’est déplacée en masse pour assister en vérité à un match de l’équipe réserve. Un miroir déformant dans lequel on ne voit qu’Ihsan Sacko, les autres se montrant bien trop craintifs ou brouillons pour laisser une impression convaincante. Hélas, celui qui vient de fêter ses dix-neuf ans se fait faucher à l’entrée de la surface à l’issue d’une nouvelle perforation. Touché à l’épaule ou aux cervicales, il doit sortir et le match retombe dans son rythme indolent. Tout juste profite-t-on de cette torpeur pour recharger les batteries à la buvette et devancer la mi-temps.

Jusqu’ici fort inoffensifs, les Sangliers se créèrent une triple occasion, où Oukidja rattrapa une première parade peu sécurisante, avant d’être sauvé par Solvet. C’est la pause et on se demande vraiment ce qui est le plus enquiquinant entre ce match disputé sur un train de sénateur – et non de député, malgré la présence de M. Reiss – et la perspective de vivre la suite de la soirée avec une chemise maculée de ketchup et d’éclaboussures de merguez (au demeurant très gouteuses, les meilleures de la préparation).

Les jeunes stagiaires Léonard Specht, invités à gonfler l’affluence et à occuper leur dizaine de garde-chiourme munis de leur BAFA, reprennent leur position sur la butte en face de l’exiguë tribune d’honneur. Le RCS continue avec son onze peu convaincant, tout juste renforcé par Jérémy Grimm, entré en jeu à la place de Sacko en fin de première période. Le gardien Anthony Martin, très vocal, est également de la partie.

Sur un dégagement du gardien, Laurent Dos Santos réalise un joli contrôle, sert Guillaume, qui remet dans l’axe vers Grimm. Le numéro 6 prend sa chance des 25 mètres et sa frappe sèche vient se loger dans le soupirail (1-0). Deux minutes plus tard, rebelote : Grimm reprend de loin et profite d’un monumental loupé du goal ardennais pour signer un doublé (2-0).

C’est le moment choisi par Laurey pour injecter huit titulaires d’un coup ; seuls Martin, Grimm et Belahmeur conservent leur place. Désormais plus à l’aise avec le ballon, le Racing répète ses gammes devant des Sedanais léthargiques et incapables d’inquiéter Anthony Martin.
Vincent Nogueira fait étalage de sa technique irréprochable : coup du sombrero dans la surface puis frappe du gauche hors de portée du gardien (3-0). Enfin Boutaïb, s’il n’a pas marqué, s’est mué en passeur pour Belahmeur en toute fin de match (4-0).

Le CSSA semble prêt pour le National, n’ayant affiché aucune idée ni principe de jeu en dehors d’une solidité de bon aloi. Cela a suffi à anesthésier une équipe strasbourgeoise proche du CFA 2 en première mi-temps. Ensuite les titulaires ont pu rassurer le public et matérialiser les progrès notables dans la circulation du ballon, même s’il reste du boulot. D’ici Bourg-en-Bresse dans dix jours, Thierry Laurey mettra sans doute fin à la fiction du groupe élargi à laquelle les spectateurs de Munster et Bergheim auront encore droit ce weekend, avec deux matchs en deux jours.

kitl

Commentaires (1)

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  • Exclusif: Le prochain t-shirt Racingstub sera "rouge-ketchup" et sponsorisé par Heinz. :D

    Citation:
    ’une réactualisation des consignes par le très dirigiste Colbert Marlot, dont l’accent ch’ti résonne dans la quiétude du stade Paul Weber.
    Quel talent, l'architecte du stade. Franchement en visionnant la photo en Une on n'imagine pas une telle accoustique.

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