Ain point c'est tout

La compo

Si la moitié défensive n'a pas bougé d'un iota depuis la saison passée, ce n'est pas le cas de la moitié offensive : les nouvelles recrues sont directement alignées et chargées de transfigurer les phases offensives.



Les Strasbourgeois se présentent tout de blanc vêtus en face de Burgiens en bleu. 300 supporters alsaciens se sont agglutinés dans la tribune visiteurs pour donner de la voix dans un stade assez "familial" de nature, avec mascotte et chauffeur d'ambiance. Une sorte de tribune Est quoi.

Dès la première combinaison à proximité de la surface, Boutaïb tente sa chance de loin mais ne cadre pas sa reprise en demi-volée (3ème). Dans la minute qui suit, un boulevard s'ouvre sur le côté droit de la défense strasbourgeoise (on pensera à la renommer Avenue Marester) et permet un centre pour Boussaha, qui ne peut rien en faire de la tête.

A la 9ème, les bonnes intentions strasbourgeoises se traduisent ensuite par une bonne combinaison entre Nogueira et Gragnic, qui lance N'dour sur le côté gauche de la surface. Le Sénégalais centre pour un Khalid Boutaïb opiniâtre qui propulse la balle sur la transversale, bien aidé par Fabri qui se montre déjà décisif.

En menant un jeu rapide porté vers le but adverse, Gragnic délivre un bijou de passe sur le côté gauche pour Nogueira, qui vient buter sur Fabri, encore une fois (26ème).

La première mi-temps s'achève sur un nouveau duel remporté par Fabri, cette fois-ci devant Baptiste Guillaume à bout portant (40ème). Si cette mi-temps parait enthousiasmante, les supporters strasbourgeois n'en ont probablement pas profité, le soleil rasant leur cramant la rétine jusqu'à la pause.

Y a péno, monsieur l'arbitre !

La deuxième mi-temps sera moins relevée que la première, la préparation physique n'ayant pas encore été bien digérée. Les débats se rééquilibrent et ne permettent plus au jeu de passe strasbourgeois de s'exprimer.

Finalement, la deuxième mi-temps va se résumer en quelques tentatives d'obtenir un pénalty, des deux côtés. Tout d'abord, à la 69ème minute, Grimm et un Burgien se percutent dans la surface d'Alexandre Oukidja. Au grand dam du local, l'arbitre siffle une faute en faveur de Grimm, alors qu'il ne joue pas plus la balle que son adversaire. Le Burgien doit encore avoir les sourcils froncés à l'heure où vous lisez cet article.

De l'autre côté, Baptiste Guillaume s'écroule dans les 6 mètres en compagnie de Nirlo (73ème). L'arbitre ne moufte pas, tout comme à la 90ème minute quand Guillaume est à nouveau projeté à terre dans la surface suite à un bon débordement, après un tacle de Dikamona qui ne touche pas du tout le ballon.

Manque de bol, l'arbitre a été cohérent de bout en bout de la rencontre en laissant s'exprimer les 22 acteurs, plutôt que d'hacher le jeu au moindre contact.

On notera également les occasions anecdotiques de Damour qui dévisse sa frappe à 15 mètres ou un coup franc de Gonçalves non cadré.

Les 22 acteurs se quittent rassurés d'avoir défloré leur compteur. Les Strasbourgeois pourront néanmoins regretter de ne pas avoir concrétisé en première période, lors de leur temps fort.

Les joueurs

Mises à part quelques sorties aériennes, Alexandre Oukidja n'a rien eu à faire. Ernest Seka et Felipe Saad ont pris le dessus sur leurs adversaires dans les airs et ont paré au plus pressé au sol. Après une période de flottement au début, Eric Marester n'a plus été mis en danger, tandis qu'Abdallah N'Dour a tenté d'apporter offensivement, en perçant sur son côté gauche. Jérémy Grimm a bien tenté de récolter son premier carton jaune mais n'y est pas parvenu malgré quelques interventions limites. Vincent Nogueira a fait parler sa technique et Anthony Gonçalves sa combativité. Vincent Gragnic a orienté le jeu avant de décliner physiquement, comme attendu. Khalid Boutaïb et Baptiste Guillaume ont fait un match diamétralement opposé (le premier meilleur au début, le deuxième s'affirmant au fur et à mesure de l'avancée de la rencontre).

Du côté des remplaçants, Ihsan Sacko est entré en jeu le premier et a provoqué un bon coup franc. Dos Santos et Bahoken ont rarement touché le ballon lors des quelques minutes de présence sur le terrain.
Globalement, les Strasbourgeois ont rendu une copie encourageante, malgré des capacités physiques encore limitées.

En face, seul Fabri est sorti du lot par ses nombreux arrêts décisifs en première période, ce qui en fait assurément l'homme du match.