Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Orléans - RCS, côté tribunes

Note
5.0 / 5 (4 notes)
Date
Catégorie
Côté tribunes
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Par guigues
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Le refrain de l’été qui risque de devenir le tube de cette saison : le spectacle était dans les tribunes. Retour sur le naufrage du Racing à Orléans, qui n’a pas entamé la bonne humeur de ses supporters.

« Qu’est ce que je suis venu faire là » c’est la première pensée du fan du Racing qui arrive dans la joyeuse cité d’Orléans. Il pleut à verse, tout est gris et la circulation est digne de celle de l’autoroute A35, un jour de pluie justement. Arrivés à ce qui est censé être le parking visiteur, quelques barrières le long du stade, nous faisons la queue à la billetterie. Enfin ce qui est censé être la billetterie mais qui est en vérité une maisonnette du marché de Noël. Qu’importe, le vendeur est fort sympathique et les deux clubs se sont entendus sur un billet visiteur à 5 euros pour les matchs aller comme retour.

Après une fouille consciencieuse et courtoise, il est temps de prendre place dans le parcage visiteur que nous commençons à bien connaître. Une centaine d’aficionados des Bleus et Blancs y prendra place. Les UB90 arriveront juste au coup d’envoi au son du classique « hourra hourra les Strasbourgeois sont là ». A noter qu’une bonne partie des visiteurs est constituée de la famille d’Anthony Gonçalves, venus soutenir son chouchou.

A peine le temps d’afficher bâches et divers drapeaux de l’Alsace que les locaux ouvrent le score. La tribune des Drouguis, les ultras locaux, exulte en tapant des pieds sur la structure métallique. Ce sera la spécialité locale, maintes et maintes fois servie au cours de la soirée prolifique pour les guêpes. Le stade est plutôt bien rempli, mais la tribune non couverte derrière l’un des bus est déserte. Avec le déluge qui s’abat sur le Loiret c’est tout à fait logique.

Difficile dans ces conditions de lancer l’ambiance coté strasbourgeois, mais les courageux routards du RCS n’ont pas fait le déplacement pour compter les mouches. C’est donc une incantation à la victoire et à transpercer les filets qui débute le récital alsacien. Sur l’air de « je t’aime à l’italienne », les supporteurs appellent Stéphane Bahoken à scorer, malgré que ce dernier ne soit que remplaçant. Son entrée en jeu en cours de seconde période sera d’ailleurs l’occasion de repousser la chansonnette.

Après avoir épuisé les classiques du répertoire, le parcage décide de demander l’aide du public du stade La Source en entonnant « le public avec nous » ! Puis de lancer un « lève toi si t’es Strasbourgeois », qui ne sera malheureusement que repris par la centaine de fans du Racing. Pourtant, dans la tribune adjacente, on aperçoit quelques écharpes bleues et blanches au milieu des jaunes et rouge. Ensuite, puisque c’est bientôt Noël, c’est un chant sur l’air de « vive le vent » qui suivra. Vous l’aurez compris, les 2 capos habituels ne sont pas de la partie alors pendant que les chats ne sont pas là, les souris dansent.

En seconde mi-temps, après s‘être restaurés de merguez cuites au micro onde, l’ambiance repart de plus belle en parcage. Là encore, le Racing se fait doucher d’entrée en encaissant un second but. C’est le moment de lancer un « Stras … Bourg … Joie ! » ou toutes les syllabes sont triplées. Car il faut maintenant marquer 3 buts pour remporter les 3 points. Gros succès, on enchaine donc avec « les 3 points sinon rien ». Les fans y croient, les joueurs orléanais aussi. 3-0 c’est dur.

Après la pluie le beau temps

Mais c’est bien mal connaître les supporteurs strasbourgeois, habitués au pire, c’est là qu’ils sont les meilleurs. Le troisième but, couplé à l’entrée en jeu de Stéphane Bahoken déchaine le parcage, du moins une partie. Un nouveau « Stras » est lancé, cette fois ci avec 4 répétitions, car il faut marquer 4 buts. C’est la foire au grand n’importe quoi, chère au « Mad Spirit » des UB90. Des chants oubliés sont déterrés, des classiques revisités, des nouveautés testées. De « 4 buts au fond des caisses » « au virage du Krimmeri » rien ne peut plus arrêter les Alsaciens. Ils sont d’ailleurs récompensés par un but de Vincent Gragnic. Anecdotique, mais qui permet aux fans visiteurs de célébrer cette fin de match comme une victoire alors que le public orléanais quitte l’enceinte, les 3 points dans la poche mais pas vraiment dans l’euphorie.

Les locaux s’essaient au « clapping » affreusement à la mode depuis que les médias ont décidé d’en faire une spécialité islandaise. Sachant qu’il avait déjà été importé en France de Turquie dans de nombreux stades, de Nice à Lyon en passant par les supporteurs de l’équipe de France. Donc c’est clapping time. Qu’à cela ne tienne, le parcage répond avec un clapping « BA … HO … KEN » qui résonnera jusqu’à la cathédrale de Strasbourg.

C’est ensuite le tour du Humba, spéciale dédicace à Hilali car le stade de la Source est l’un des seuls ou il avait osé venir assister à un match du Racing. Quelques délires plus tard, c’est sur la musique de Gloria Gaynor, « I will survive », que l’USO célèbre sa victoire. Les supporteurs du Racing eux aussi survivront. Les joueurs viennent saluer le parcage, conscients de l’accident du jour, personne ne leur en veut vraiment. La première défaite du Racing devait arriver, en espérant que lundi à la Meinau ils puissent venir fêter la victoire avec ces mêmes supporteurs.

guigues

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