RCS - Valenciennes, côté tribunes

Tribune agitée

Ce match à 15h un samedi devait être la fête du football, ce ne fut pas vraiment le cas. La pluie, la forme du Racing font qu’à peine 15 000 personnes se sont déplacées. Une vraie déception pour l’autoproclamé meilleur public des divisions amateurs. Du coté du Kop, on avait prévu le coup avec un tifo sur l’ensemble de la tribune Ouest.

3000 drapeaux plastiques bleus et blancs étaient disposés dans la tribune, qui annonçait la couleur, via une banderole en son centre « tribune agitée » flanquée du logo pirate fantôme tête de mort des UB90. Quelques pots de fumée et fumigènes stroboscopiques complètent le tableau. C’est grand, c’est beau et c’est une raison de plus de penser que la « nouvelle tribune ouest est la meilleure recrue du début de saison ».

L’animation drapeau sera l’occasion de colorer et animer la tribune tout au long de la rencontre. Ainsi le traditionnel « tous à droite, tous à gauche » sera repris avec les oriflammes bleus et blancs, ainsi que le chant « no limit » ou la tribune se scinde en deux pour se répondre sur l’air de la chanson pop dance des années 90.

Au fond du jardin

Si le Racing ouvre rapidement le score pour la plus grande joie de ses supporters, c’est un geste incontrôlé de Liénard qui fait basculer la rencontre. En laissant ses coéquipiers à 10, le Belfortain renverse la rencontre et sa victime devient le bouc émissaire de la Meinau. Roudet en fait des caisses et se fait siffler par la suite sur chaque touche de balle. Son but et sa réaction provocatrice ne font que renforcer l’animosité du public.

Dans les dernières minutes de la première période, c’est au tour de Saad de se faire expulser à la surprise générale. Difficile en effet de distinguer son essuyage de crampons depuis les tribunes. Deux rogues en une seule mi-temps cela fait beaucoup et une clameur de mécontentement s’élève des gradins. L’arbitre peu pédagogue fait de plus durer les arrêts de jeu et offre à Roudet un corner devant le quart de virage nord ouest. Son one man show peu comique continue et ce dernier bat en retrait sous les huées d’un public lassé des frasques du Valenciennois. Son coéquipier prend son courage à deux mains et tire le corner sans aucune difficulté ni suite. C’est la mi-temps. Roudet se fait interviewer puis puissamment conspué à son retour tardif aux vestiaires.

Retour vers l’enfer

A la mi-temps, on se dit que cela va être long, à 9 contre 11, avec un public qui semble plus excédé que révolté. Et bien on se trompe. Qu’on se le dise. Malgré un troisième but, l’entrée du revanchard Ihsan Sacko change la physionomie du match. L’ex-Valenciennois prend même la responsabilité de tirer le pénalty généreux que Grimm a obtenu. Plein de sang froid, il le transforme et par la même occasion la Meinau explose.

Tout le stade recommence à y croire et pousse ses joueurs qui se battent comme des lions. Quand le kop lance le « aux armes » le reste du stade répond. Quand le kop appelle le public, le reste du stade se lève et tape dans les mains. Malheureusement, VA en ajoute un quatrième face à 9 Strasbourgeois qui finissent carbo mais la tête haute. Le match est alors plié, l’addition salée mais l’honneur préservé.

Les joueurs viennent saluer le public, l’arbitre se fait conspuer à sa sortie. L’automne vient de commencer.

Coté VA

Déplacement subventionné à 15 € et une mobilisation massive des nordistes. Malheureusement, ils arrivent après la dixième minute de jeu, ratent le tifo et le but du Racing. Par chance, leur équipe mettra 4 pions, ce qui donnera une bonne ambiance emmenée par les Ultras Roister avec un tifo à la reprise du jeu en seconde période. Cette dernière sera néanmoins largement à l’avantage du Racing en tribunes. Cela fait plaisir de revoir de la couleur et de la vie chez les visiteurs.