Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Laval, présentation du match

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5.0 / 5 (1 note)
Date
Catégorie
Avant-match
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Par doubleponey
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Ce soir, le Stade Lavallois s’en va défier notre équipe de cœur dans l’antre de la Meinau. L’équipe lavalloise, habituée aux joutes de Ligue 2 est un club familial, sans prétentions mais rugueux et qui a toujours su se rebiffer pour assurer sa pérennité au sein du paysage du football français.

Un club où a, tout d’abord, toujours régné une certaine stabilité. Depuis 2001, seuls sept entraineurs se sont succédé sur le banc. A titre comparatif, le Racing en a usé 10 sur la même période, avec deux passages de Jacky Duguépéroux. On l’oublie trop souvent mais son centre de formation, qui date de 1976 tout de même, a vu éclore quelques bons joueurs professionnels, partis trop jeunes pour la plupart, comme Djimi Traoré (ancien de Liverpool notamment), Françis Coquelin (Arsenal), Sehrou Guirassy (Cologne), Ousmane Dabo, Mehdi Lacen (Getafe) Stéphane Pédron… De nombreux autres joueurs renommés y sont passés pour une période plus ou moins importante, tels Fahid Ben Khalfallah, Adnan Custovic, François Omam-Biyik, Pierre Aubame, Souleymane Camara, Jérome Leroy pour ne citer qu’eux.

On note aussi le passage de nombreux joueurs entre nos deux clubs et ce depuis belle lurette. En somme déjà à l’époque : Claude Le Roy, Jean-Marc Furlan, Jean-Luc Dogon, Xavier Gravelaine, Franck Leboeuf, Ulrich Le Pen et Yvon Pouliquen ont tous portés nos deux maillots avec plus ou moins de succès. Certains exclusivement joueurs et d’autres joueur d’une part et entraineur de l’autre, pour des expériences plus ou moins réussies, chacun aura son favori et son bouc émissaire. Plus récemment, Alassane N’Diaye, Anthony Gonçalves, Jacques Momha, Vincent Doukantie et Mickaël Pagis ont suivi cet exemple. Philippe Hinschberger a forgé ce club sept saisons durant de 2007 à 2014, permis de replacer le club dans le monde professionnel et en Ligue 2, ainsi que de rendre plus pérenne sa place à ce niveau. Hormis lors des saisons 2009/10 et 2014/15 où le club a fini en première moitié de tableau, il s’est toujours placé, depuis son retour dans la ligue, entre la 13e (2015/16) et la 17e place. Le club reste donc habitué à jouer des coudes afin de garantir sa place à ce niveau et c’est donc une équipe motivée et à la mentalité rompue qui viendra essayer de faire déjouer nos Bleus.

Cette saison ne commence pas pour faire changer les habitudes des Lavallois, l’entraineur ayant débuté, Denis Zanko, vient d’être démis de ces fonctions au profit de Marco Simone, qui pour son premier match de championnat a réussi l’exploit de faire mordre la poussière au Stade de Reims, invaincu jusque-là dans son antre d’Auguste Delaune. Denis Zanko, légende lavalloise, joueur formé au club, ayant gouté aux joutes de l’équipe de France espoirs, entraineur passé par le centre de formation et les équipes de jeunes. On n’écarte pas un homme de cet attachement sans raison, d’autant qu’il avait prolongé de deux saisons cet été, sans ambitions liées au renouveau espéré. Lors du dernier mercato, le club a bien essayé de renouveler son groupe avec le départ acté de capitaine Gonçalves qui a rejoint nos rangs mais aussi Rachid Alioui prêté par Guingamp et parti pour Nîmes, Romain Habran le néo parisien reparti en CFA dans son club formateur, Djibril Konaté et Philippe Billy qui ont donné d’autres projets à leur fin de carrière, Valentin Lavigne prêté par Lorient et amarré du côté du stade Brestois et Fouad Chafik parti tenter sa chance en ligue 1 au Dijon FCO. Pour compenser ces départs, le club a fait le choix de rajeunir son groupe avec les arrivées des trois Evianais Nsikulu, Appindangoye et Lahiouel, Dylan Saint-Louis l’espoir stéphanois mais aussi quelques cadres comme Mathieu Coutadeur, Romain Bayard (Dunkerque) et Seydou Koné (Niort).

Sous l’ère Zanko, il fallut attendre la sixième journée pour voir la première victoire de la saison (3-1 contre Orléans) pour deux nuls et trois défaites. Il fut démis de ces fonctions pour un bilan de 14 journées disputées, 9 buts marqués (dont 6 sur les deux victoires) pour 15 buts encaissés. Simone a réinstallé l’expérimenté Lionel Cappone dans les cages, grand bien lui en a pris, ce dernier finissant le match sans but encaissé, avec devant lui une défense à cinq comme depuis trois journées, et couronné de la distinction d’homme du match par le site foot-national.com. Évidemment le club n’est jamais sorti de la seconde moitié de classement cette saison et tout reste à faire. On remarque néanmoins que l’arrivée de Simone a suscité le regain d’énergie et d’enthousiasme espéré, confirmation à apporter ce vendredi soir. L’équipe évolue depuis peu avec une défense regroupée et une attaque à deux ou trois têtes. Au sein du groupe lavallois, en plus des recrues citées précédemment, on retrouve un groupe d’expérience qui connait les us et coutumes de la division. En plus de Cappone, les deux autres gardiens Hautbois (titulaire jusque-là) et Lesec sont formés au club, en défense Malik Couturier (340 matchs de L2), Kévin Afougou (70 matchs), Erwan Quintin (200 matchs), au milieu Hassane Alla (220 matchs), Chris Malonga (206 matchs en carrière), Mathieu Coutadeur (250 matchs en carrière), et en attaque Alassane N’Diaye (60 matchs), Julien Viale (280 matchs) et Seydou Koné (110 matchs). Voici pour les cadres cette saison de cette équipe.

L’équipe mayennaise 2016/17 s’articule donc autour de ces joueurs expérimentés mais aussi avec Nordin Mukiele et Adrien Monfray , deux stoppeurs rugueux, quelques joueurs formés au club tels les deux gardiens, Modibo Dembélé, Gabriel Etinof et César Zeoula au milieu, Shraly Maboussi, Houboulang Mendes et Kévin Perrot en défense, quelques joueurs venus des divisions inférieures Yven Moyo et Romain Bayard et leurs duos d’attaque composé des feux follets NSikulu et Saint-Louis. Dylan Saint-Louis justement, qui est leur meilleur réalisateur avec déjà 4 buts, sera l’un des poisons à surveiller de même que l’ancien pensionnaire de la Meinau Alassane N’Diaye qu’on espérera discret, en tout cas davantage que le week-end passé. Une statistique intéressante, malgré son réel point faible sa défense, Laval a encaissé en moyenne moins de buts à l’extérieur que le Racing à domicile depuis le début de saison (8 contre 9 pour le Racing). Ceci confirmant les doutes de certains stubistes que la défense de fer de la saison passée a commencé à se perforer, voilà encore un chantier qui attend coach Laurey. Si elle marque principalement en début de seconde mi-temps, les causeries de vestiaire à la pause devant y être pour beaucoup, cette équipe a craqué très souvent dans le dernier quart d’heure.

Pour le déplacement à Strasbourg, Simone a retenu un groupe de joueurs concernés, et fait des choix forts. On note les absences de Couturier et Monfray sur blessure, Viale, Kone et Nsikulu qui sont non-retenus. Deux attaquants appartiennent simplement au groupe concerné mais deux joueurs dangereux N’Diaye et Saint-Louis. Priorité à l’expérience et au plan de jeu compact, l’équipe devrait venir pour laisser la balle au Racing et attendre les opportunités de contre afin de se créer les occasions pour faire la différence.

Côté Racing, l’équipe est actuellement dans le dur, en plein parcours où les cadors du championnat se succèdent. Après avoir rencontré Troyes, Reims, Valenciennes, Auxerre et Sochaux, ce sont désormais Le Havre, Lens et Amiens qui sont annoncés d’ici fin janvier. Dans un championnat où tout le monde peut battre tout le monde, Laval l’a montré le week-end dernier, Niort continue de le faire depuis quelques semaines, il faudra redorer le blason et surtout reprendre une série positive. Quatre jours avant le déplacement au Havre sans N’Dour, et vendredi sans Saad, il faudra resserrer les boulons et sortir le bleu de chauffe afin de continuer à vivre une saison à l’abri, réfugié dans le ventre mou du championnat. Le groupe convoqué est cohérent avec les joueurs disponibles, aucune surprise et à l’écoute des vidéos et interview d’avant match, le jeu est mis en avant. Tout le monde espère la réaction d’orgueil qui devrait suivre les dernières prestations et les frustrations qui en sont ressorties. Je tablerai sur une défense avec Salmier aux côtés de Seka, un milieu avec Lienard aux côtés de Nogueira et Gragnic en numéro 10 et un duo d’attaque Boutaib/Bahoken ou Boutaib/Blayac.

Les deux équipes ayant besoin de points et de confiance, la rencontre sera tendue et on risque de voir la Racing se heurter à une muraille érigée pour revenir avec, au moins, le point du nul. Cappone a réalisé un très grand match le weekend dernier, on peut espérer qu’une telle performance ne se reproduira pas. Strasbourg devra jouer sans réfléchir et montrer sa supériorité technique à la vue du plan lavallois qui semble clair. Sans victoire ce soir, le doute commencera à s’installer et la suite risque d’être plus compliquée qu’il n’y paraissait dernièrement. Les absences liées à la CAN n’aidant pas en début d’année prochaine, et les affrontements à venir contre quelques gros bras ne seront pas de nature à nous rendre optimistes. Pensons à Laval et à la victoire qui doit en jaillir, pour le reste on prendra une rencontre après l’autre.

doubleponey

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