Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Un rythme à tenir

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Par athor
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Installé sur le podium depuis mardi et sa victoire face à Tours, le Racing a l'occasion d'entretenir sa belle dynamique face un Clermont. Un adversaire actuellement en difficulté mais qui compte bien exploiter toute fatigue des Strasbourgeois.

Il ne porte pas de bonnet et préfère la chemise blanche au survêtement sur le banc, mais Thierry Laurey a au moins un point commun avec Guy Roux : afficher le maintien comme seul objectif de la saison. Le succès face à Tours, acquis au terme d’un match animé, a permis au Racing d’atteindre la barre des 43 points, habituellement suffisante, mais le technicien préfère encore jouer la prudence en affirmant simplement « qu’avec un nombre de points comme ça, c’est bien engagé pour le maintien ». Une prudence peut-être liée à son expérience amiénoise en 2008/2009, lorsque le club est descendu en National avec ce total. L’enjeu des prochaines semaines sera donc de prendre les quelques points suffisants à rassurer définitivement le club, mais qui nourriront inévitablement d’autres ambitions. Mais là encore, Laurey est prêt à sortir l’extincteur pour calmer la moindre enflammade : « on ne doit pas se prendre pour quelqu’un d’autre. Mon rôle est de calmer tout le monde. On a tendance à ouvrir la marmite et je suis là à tenir le couvercle. Je suis un teneur de couvercle ». Dans un championnat aussi serré que la L2 de cette année, il est vrai que le RCS gagnerait à adhérer à ce discours, lui qui est aussi bien capable de s’imposer face à Lens ou à Sochaux que de s’effondrer totalement à Troyes ou Orléans, et qui possède de surcroit la 17ème défense de la division. Rappelons que dans l’histoire de la deuxième division moderne à un groupe (depuis 1993), seule une seule équipe est montée avec une défense classée au-delà de la 10ème place (Troyes, en 2004/2005 avec 48 buts encaissés). A l’orée d’un sprint final, le Racing apparait simplement comme un candidat possible à la montée, au même titre qu’une bonne demi-douzaine d’autres clubs, mais pas comme un favori.

Ce statut est susceptible d’évoluer dans les prochaines semaines, mais les douze rencontres restantes sont autant de pièges à déjouer. Et avant de se frotter aux Lens, Sochaux ou Reims, dans des affiches à l’enjeu clair et où la motivation sera facile à trouver, le Racing va également devoir affronter des équipes moins prestigieuses mais tout aussi accrocheuses. La première s’appelle Clermont, dès ce vendredi.

Le Clermont Foot est un club qui a tout de l’image du bon vieux routier de L2, championnat dont il est le plus vieux pensionnaire, avec une présence continue depuis sa montée en 2007. Pourtant, c’est aussi le plus petit budget de la division, avec 6,3 millions d’euros, la faute sans doute à la concurrence avec le club de rugby ainsi que le relatif désintérêt qu’il suscite auprès du public local. Pour survivre à ce niveau, Clermont s’appuie sur un recrutement malin, avec des jeunes qui peuvent éclore en toute tranquillité, à l’image de Medhi Benatia et Romain Alessandrini pour les plus emblématiques. Plus récemment, citons Adrien Hunou, Farid Boulaya et Famara Diedhiou qui ont tous brillé en Auvergne avant d’aller rejoindre l’échelon supérieur.

Cette saison encore, l’objectif est donc d’assurer le maintien, tout en essayant de jouer au trouble-fête, à l’image de l’exercice précédent, durant lequel l’équipe s’était longtemps mêlée avant de céder sur la fin.  Pour mener à bien cette mission, le président Michy a évidemment maintenu sa confiance à Corinne Diacre qui, une fois passé l’emballement médiatique qui a suivi sa nomination, a su prouver qu’elle avait tout à fait les capacités à gérer un groupe professionnel. Mieux, celle qui a été sollicité par un club de L1, ainsi que par la FFF pour le poste de sélectionneur de l’équipe de France féminine, a désormais la main sur tout le secteur sportif.

Sur le terrain, l’équipe se montre très irrégulière dans l’obtention de ses résultats : après avoir navigué dans la première moitié de tableau, à la faveur de quelques belles séries, Clermont glisse dangereusement vers le fond de la classe depuis la fin du mois de janvier, et reste sur une série de six rencontres sans succès. Ses deux dernières défaites, face à Lens et Reims, se sont toutefois jouées sur des détails, les Auvergnats ayant par exemple longtemps fait jeu égal et même mené à Bollaert. Avec trente points au compteur, et donc à trois points seulement de la place de barragiste, l’urgence est donc clairement de prendre des points. Pour cela, Corinne Diacre peut tout de même compter sur quelques hommes en forme. Le premier est évidemment Rémi Dugimont, meilleur buteur avec huit réalisations et véritable leader de son équipe. Au milieu, aux côtés du solide Joseph Lopy, la nouvelle recrue Jonathan Iglesias s'est très rapidement imposée et apporte un vrai plus offensivement. En revanche, le secteur défensif a souvent été pointé du doigt, malgré plusieurs essais de la part de Diacre et la mise à l'écart du vétéran Eugène Ekobo. A Strasbourg, le onze clermontois devrait s'organiser en 4-3-3 :

Equipe


En un enchaînement de rencontres très important durant ce mois de février (sept, en comptant le match de coupe de France à venir), Thierry Laurey doit pianoter avec son effectif, en effectuant une rotation équilibrée. Mardi, il a ainsi titularisé Aholou, Nogueira et Blayac, qui devraient céder leur place à Liénard, Guillaume et Gonçalves (ou N'Doye). Il devra toutefois se passer des services de Khalid Boutaïb, dont la blessure au psoas devrait le tenir éloigné des terrains encore une dizaine de jours.

Equipe

athor

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