Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Et ils Furlantement mais sûrement supérieurs à leurs adversaires...

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5.0 / 5 (2 notes)
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Après-match
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Par kitl
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RACING-BREST (21).JPG
© elsass82

Victorieux 4-1 face à l’ancien leader brestois, le Racing a repris pied après un virage délicat. Le voici revenu dans la course au podium à Laurey de la dernière ligne droite.

15 heures, l’horaire idéal pour une sortie de brunch sportive, deux heures de bronzette en tribune Est ou un match de derrière les fagots entre le RC Strasbourg et le Stade brestois, longtemps leader du championnat.

Thierry Laurey s’est tenu à une composition classique après un mois de février dicté par le rythme infernal du calendrier. Bonnefoi est confirmé dans les cages, Marester effectue son retour, Aholou prend le poste de Grimm tandis que Blayac est préféré à Bahoken.
Equipe


Côté finistérien, le guest star du jour Jean-Marc Furlan s’était tourné vers un 3-4-3 relativement novateur connaissant le côté entêté du technicien. Confronté aux forfaits embêtants de Maupay et Coeff, le Girondin avait en outre choisi de se passer des services au milieu de Bruno Grougi, sorte de Maurice Bouquet 2.0.
Equipe


Brest arbore un maillot jaune fluo dans lequel on aurait difficilement vu Yvon Le Roux. Ce fâcheux faux-pas vestimentaire n’empêche pas les Bretons de mieux rentrer dans le match que les Alsaciens. Seul un corner repris au premier poteau dans le petit filet par Khalid Boutaïb a permis au Racing de sortir de son camp. Fébrile, à l’image d’un Marester lobé à trois reprises sur des touches, ou d’un Mangane faisant admirer sa relance, Strasbourg n’a d’autre choix que d’attendre la fin de l’averse.
Il faut attendre la 16ème pour assister au premier tir cadré, une tête de Castan consécutive à un coup-franc de Pelé, facilement captée par Bonnefoi. Le 3-4-3 made in Furlan semble poser des problèmes au Racing et permet à ses garçons d’occuper parfaitement le terrain. Les vingt premières minutes se résument effectivement à un match d’attente.

Un changement sur blessure force JMF à un redéploiement tactique : Faussurier, couteau suisse de l’équipe, descend d’un cran suite à l’entrée en jeu de Valentin Lavigne, sorte de Bouanga blanc. Cet événement anodin n’en est pas un puisque Strasbourg met enfin le nez à la fenêtre et signe à la 23ème minute une première action collective vraiment construite : double déviation de Blayac puis Guillaume, le ballon parvient à Ndour dont le centre n’est malheureusement pas exploité. Suivent deux minutes de possession dans les 30 derniers mètres jaunes, qui ne donnent rien de concret mais offrent un répit bienvenu à une arrière-garde quelque peu couinante.

Deux minutes qui font finalement cinq : sur une récupération haute, Dimitri Liénard envoie un amour de ballon dans la surface de réparation, Blayac dévie de la tête de façon tout aussi délicieuse dans la course de Baptiste Guillaume, lequel n’a plus qu’à catapulter l’offrande en terre promise. Remarquable action des Twin Towers alsaciennes (29’).
Ce but donne de l’élan au RCS : les récupérations se font plus nettes, grâce à l’activité d’Aholou, enfin libéré et véritable plus-value lorsque son équipe tient le ballon. Jérémy Blayac obtient deux cartons jaunes presque simultanés. Sur un renvoi olé-olé de la défense brestoise, Liénard est à deux doigts – ceux d’Hartock, qui montre qu’il n’est pas un tocard – de doubler la mise sur une frappe flottante des trente mètres.

Après 15-20 minutes délicates, le Racing envoie Brest dans les cordes, ce temps fort trouvant surtout sa source auprès des gauchers Ndour, Aholou et Liénard. La fin de mi-temps est plus difficile mais la situation force, fait rare, Jean-Marc Furlan à sortir de son banc quelques instants.
Intenable, Jérémy Blayac s’offre une semi-occasion avant que Ndour ne pallie une fois de plus la lecture de jeu défaillante de son expérimenté compatriote. C’est la pause, Strasbourg 1-0 Brest.

Dès la reprise, Gonçalves lance Blayac sur le flanc droit, qui adresse un centre tendu vers Guillaume, à qui il ne manque qu’un pas pour conclure. Brest semble prendre davantage de risques dans la relance, la construction du jeu étant systématiquement pilotée par la défense centrale (bref souvenir des passes entre Paisley et Bellaid).
Modérément sollicité jusqu’à présent, Landry Bonnefoi sort des deux poings un corner breton. S’en suit une remontée de balle superbe d’Aholou sur près de cinquante mètres. L’action ne donnera rien mais laisse augurer de belles capacités de contre chez les locaux.

Alors qu’on ne l’attendait guère, l’égalisation intervient suite à une longue ouverture de Z. Diallo à destination de H. Diallo, lequel, après s’être facilement débarrassé d’Ernest Seka, transmet à Lavigne qui bat adroitement Bonnefoi au milieu d’une marée de Bleus et blancs (56’).
Ce but n’enfonce pas Strasbourg : au four et au moulin, Khalid Boutaib alerte Blayac dont la reprise en pivot termine dans les bras d’Hartock. Le Marocain est ensuite victime d’une faute à environ 25 mètres de la cage. D’un maître coup-franc, Dimitri Liénard se charge de faire chavirer la Meinau, 2-1 ! (62’) A noter que le Belfortain avait été privé d’une opportunité comparable en première période par un Gonçalves peu inspiré sur le coup. Peu de temps après, on retrouvera le gaucher dans un autre de ses exercices favoris, la demande d’encouragements au bas du Kop avant un corner.

Entré au relais d’un excellent mais fourbu Blayac, Stéphane Bahoken se signale directement par un missile frisant le poteau brestois. S’il est passé en mode plongée, le sous-marin jaune fluo demeure dangereux, à l’image de ce coup gâché par Joseph-Monrose alors que Faussurier avait été oublié au second poteau. Le 3-4-3 permet à l’ancien Brest Armorique de retrouver des espaces sur des côtés moins bien bloqués par les deux pôles du losange (pour une définition scientifique, adressez-vous à un matheux).
Strasbourg opère par contre, sur l’un d’entre eux, Baptiste Guillaume démontre qu’il n’a plus rien à voir avec la mauvaise blague belge de 2016 en signant une splendide volée façon Van Basten, malheureusement Hartock est vigilant.

L’attaquant prêté par Lille se chargera même d’ôter tout suspense à la fin de match sur un corner de l’autre homme fort du jour, Dimitri Liénard, d’une tête ayant frappé le poteau avant d’entrer (80’).
A 3-1, et toujours ce soleil radieux, on se surprend à se remémorer un puissant souvenir. Non pas le Strasbourg-Lens d’il y a trois mois, trop récent. Plutôt ce Strasbourg-Caen (3-2) d’octobre 2006, rare moment croquant d’une saison sans cacahuète.
Mais cette fois, pas de Stéphane Samson, Bahoken se chargeant d’un dernier centre cafouillé par la défense et poussé tranquillement au fond des filets par Boutaib (90’).

4-1, la messe est dite. Qui a dit qu’on s’ennuyait à la Meinau, devant un spectacle rarement de qualité ? 17514 spectateurs auront garni la Meinau cet après-midi, un total forcément un peu décevant. Notons que dans sa très précise estimation matinale sur le forum (« entre 15000 et 20000 »), @bertrand67 avait donc vu en plein dans le mille.
Les absents auront eu tort, puisqu’on n’a jamais autant chanté « Quatre buts au fond des caisses » que cette année. Qu’il semble loin le temps d’un Strasbourg-Nantes (1-0) d’une saison de résignation, où il n’y avait rien d’autre à espérer qu’une dérouillée pour les hommes de Furlan ? Cette fois, pas de « Furlan démission ! » goguenard repris en chœur par tout un stade, mais des encouragements continus à l’appui de ce rêve un peu, totalement déraisonnable même, de montée en première division.

« Si nos débuts furent lents, j’en marque quatre au final » peut s’imaginer un Racingman friand de calembours poussifs. Qui sait très bien qu’il faudra remettre le couvert dans dix jours à Auxerre. Faut pas gâcher !

kitl

Commentaires (1)

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  • Hahaha, merci pour cette lecture !
    Vivement lundi 20 de lire un "Le divin lundi 20", un "On se sert à Auxerre" ou un "Auxerre occis", en espérant qu'aucun sale ajaïste ne fasse chuter nos Twin Towers !

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