Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le feu à la Meinau

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Date
Catégorie
Côté tribunes
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Par guigues
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© fsrcs

Après la pluie, le beau temps. Retour sur un vendredi soir arrosé à la Meinau, en texte et en images.

Trois semaines déjà que le stade était à guichets fermés pour la finale inattendue d’un Racing retrouvé. Chasse aux billets et agrandissement de la Meinau occupaient les discussions de comptoirs en attendant de pouvoir enfin passer les grilles et prendre place dans la mythique enceinte. 17h30, ces mêmes grilles ouvraient enfin, laissant passer le flot de supporteurs avides d’émotions mais surtout de victoire. La pluie, qui a nettoyé les trottoirs strasbourgeois toute la journée, diminue pour laisser apparaitre les premiers rayons de soleil. Un présage, peut être pas aussi fort que le tonnerre sur le but d’Yvon Pouliquen face à Metz, mais suffisant pour les plus superstitieux des fans du Racing.

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Tranquillement, l’animation du soir se met en place dans le kop. Le bas de la tribune se pare de bandes plastiques bleues, blanches et noires en son centre. Sur cette partie centrale se dessinent les lettres « Unis pour » en transparence. Les plus chevronnés des supporters devinent déjà que c’est le leitmotiv « Vaincre » qui va apparaître, remettant au goût du jour l’une des premières devises des Ultra Boys 90. Alors que le voile géant effectivement siglé « Vaincre » descend sur la tribune Ouest haute, la partie « unis pour » se colore sous l’effet des fumigènes allumés derrière. Le rendu est très bon, le message clair et un clin d’œil subtil au tifo du stade de France 2005 pour les plus nostalgiques.


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Malgré la forte affluence, l’entrée au stade est fluide et je me retrouve rapidement dans les travées. Là, c’est une autre affaire car la tribune Ouest, le mur bleu comme le veut la formule consacrée par Pierre Ménès, présent sur le terrain en début de match, cette tribune est pleine comme un œuf. Être serrés comme des sardines fleure bon le foot populaire et alors que les joueurs s’échauffent, tout le monde se dit qu’il y a comme un parfum des grands soirs. Ou alors, ce sont les odeurs de merguez qui restent indissociables d’un grand match à la Meinau.

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Le match débute tranquillement, l’ambiance est bonne sans être exceptionnelle comme c’est souvent le cas dans ces grands rendez-vous. Le Racing se facilite la tâche et mène rapidement 2-0 alors que les premiers fumigènes colorent le kop. Il faut rappeler que cette saison, la tribune a su se tenir à carreaux pour éviter des sanctions au club. Alors quand le Racing est virtuellement champion de seconde division, on se lâche un peu. Néanmoins les capos rappelleront à l’ordre tout le monde, pas question de risquer l’arrêt de la rencontre et le reste du match sera moins fumeux.

Début de seconde mi-temps une banderole bilan est sortie par les UB90. « On a retrouvé notre Racing, merci à tous ceux qui y ont contribué » quelques pots de fumée couleurs bleue et blanche seront allumés derrière et c’est parti pour une seconde mi-temps tranquille. Du moins c’est ce que l’on croit. Le kop commence à appeler la « Meinau avec nous », cette dernière répond du tac au tac. Tout se déroule comme prévu, rien ne semble pouvoir empêcher le Racing de retrouver l’élite. Personne ne cherche même à suivre les autres rencontres et aucune rumeur ne vient parasiter la fête. C’est le moment que choisi Loïc Damour pour planter un missile dans les filets d’Oukidja. On se souvenait de la frappe de l’ancien capitaine époque Fournier qui se fait donc un malin plaisir de plonger la Meinau dans le stress.

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Les 27 503 spectateurs en seront donc pour un quart d’heure d’angoisse, imaginant les pires scénarios, espérant le coup de sifflet libérateur de l’arbitre. C’est dans cette ambiance surréaliste que le Racing retrouve la première division. Une fois le match bel et bien terminé, tout est aussitôt oublié et la Meinau s’enflamme littéralement. Comme face à Colomiers il y a deux ans, des fumigènes apparaissent un peu partout, les joueurs ne savent pas où donner de la tête, les ramasseurs de balles sont eux aussi de la fête. Rapidement tout se met en place pour continuer la soirée : le podium de champion, les barrières pour l’envahissement du terrain, etc.

Alors que les feux d’artifice partent du toit de la Meinau, les joueurs viennent une dernière fois saluer le public, moments de communion qui resteront comme l’image du renouveau d’un Racing populaire et fédérateur. Déjà, le terrain est envahi, la sécurité n’arrivant plus à contenir l’enthousiasme d’une génération qui sera remontée de CFA2 jusque dans l’élite. Jeremy Grimm assure une nouvelle fois l’ambiance, pouces en avant, un refrain que la France du football commence à connaître. Comme l’an dernier, les UB90 prolongent la fête en tribune, jusqu’à ce que le toit de la Meinau commence à prendre feu et que les pompiers leur demande de quitter le stade, leur seconde maison. A un moment où Marc Keller parle de rénovation, il faut encore y voir un nouveau signe du destin.
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guigues

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