RCS - Nantes, côté tribunes

Bleu et blanc sur les maillots

« Bleu et blanc sur les drapeaux, portez les avec honneur, les couleurs de notre cœur » Tel est en substance le message adressé par les UB90 au reste du monde au début du match. Dans la lignée du communiqué de la fédération des supporters, les paroles de la chanson du kop datent déjà de plusieurs années mais résument bien l’état d’esprit des supporteurs. Tous embarqués sur le même bateau avec une seule destination pour objectif, le maintien dans cette élite dont nous avions oublié combien elle peut être cruelle.

La tribune Ouest joint le geste à la parole avec des milliers de drapeaux, bleu et blanc donc, agités à l’entrée des joueurs. Les ultras avaient invités chacun à se rendre au stade avec son drapeau personnel, proposant de fournir des hampes adaptées à qui le voudrait. Ils avaient également préparé plusieurs milliers de drapeaux pour ceux venant les mains vides. Le résultat est visuellement impressionnant et met les joueurs dans les meilleures conditions pour attaquer la partie. Avec une ouverture rapide du score par Da Costa, cela semblait bien parti.

Rendons tout de même à César ce qui est à César. L’initiative d’un « flag day » ou « jour des drapeaux » a vu le jour à la Beaujoire il y a déjà plusieurs années, avec un succès jamais démenti. Espérons que la Meinau en voit encore de nombreux en première division.

Et nous restons fidèles mais lorsque la défaite est cruelle

En deux demi-occasions, les canaris crucifient Kamara et envoient le Racing au tapis. Les encouragements, les broncas, les sifflets uniquement destinés aux visiteurs du soir et au trio arbitral n’y feront rien. Le mur bleu, puisqu’aucun poète ne lui a encore trouvé de plus beau patronyme, n’aura pas retenu la déferlante atlantique. Ranieri surclasse Laurey et les joueurs alsaciens s’écroulent sur la pelouse à la fin du match.

Le kop lui continue de chanter. Chanter sa passion pour un club immortel, mais aussi chanter pour des joueurs qui ont donné tout ce qu’ils avaient. Même si ce n’est au final pas encore assez. Les maillots ont été mouillés, les drapeaux agités, les regrets remisés. Il reste de la place pour Dijon signale Chon, la voix encore cassée des nombreux discours prononcés pendant le match. A réanimer une tribune qui par moment a pu s’oublier, à raviver la mémoire de ceux qui ne se souviendraient plus des piteuses soirées de CFA2.

Les vaincus saluent leur public même si ce n’est plus les communions victorieuses de la fin de saison dernière. Si proche mais si loin maintenant. Les supporters eux chantent encore, comme pour évacuer cette quatrième défaite qui commence à faire mal, même pour le plus endurcis des fans du Racing.

Qu’est ce qui est jaune et qui attend ?

Les quelques 300 Nantais qui ont fait le déplacement. Le bas du quart de virage Nord Est est compact derrière la banderole Brigade des Ultras du FCN, la brigade Loire. Gorgés de soleil pendant la majeure partie de la rencontre, ils feront torses dénudés, une prestation de haute volée. Chants, gestuels, drapeaux, toute la panoplie est passée en revue et c’est peut être là aussi une des facettes du retour dans l’élite. La présence fréquente de visiteurs capables de s’imposer dans les joutes vocales avec la tribune Ouest.

Le match n’en a été que plus intense, dans une Meinau bien garnie et sous un soleil radieux. A l’exception des 3 points, on ne demande pas grand-chose d’autre à une après midi consacrée au ballon. A noter une banderole hommage à un supporteur nantais.