Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Gare à la dalle angevine !

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Avant-match
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Par nonoben67
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Scoty, le panda angevin, a la dalle ! © zero-zero

Fini, le je-balance-tout-devant-en-espérant-trouver-N’Doye. Pour sa 3e année en Ligue 1, Angers SCO est ambitieux, et cela passe par un intéressant projet de jeu. Bonus : les mots d’un (long) nom bien connu des Strasbourgeois.

La caricature était grossière, mais pas injustifiée. Angers, une équipe rugueuse et efficace sur coups de pied arrêtés, symbolisée par un homme : Cheick N’doye. Malgré ses pieds carrés, le puissant milieu de terrain (1,90 pour 92 kg) avait cette propension à attirer les ballons aériens, et à souvent les convertir en but (14, en 64 matches de L1).

Des craintes ont ainsi pu voir le jour cet été, du côté du désormais Raymond-Kopa, lorsque le meilleur buteur de la saison 14-15 s’en est allé outre-Manche. On se disait alors que c’était la fin d’une époque, où tout ou presque réussissait au petit poucet angevin, pas loin d’arracher l’exploit au Stade de France, face à Cavani and co. Avec N’Doye, s’en allaient également Diedhiou (Bristol) et Pépé (Lille). Le début de la fin, pour le Sco ?

Angers rentre dans le game

Non, le début d’une nouvelle ère. En contrepartie de ces départs, Angers a récupéré un petit pactole de 16 millions d’euros. En plus du chèque de consolation pour la Coupe de France. De quoi blinder les autres acteurs majeurs de cette équipe (Mangani, Thomas), et de se refaire un beau lifting niveau effectif. Avec cet objectif d’atteindre les 5 saisons en Ligue 1 pour obtenir le plus de droit télé. Désormais, fini les petites pépites dénichées en Ligue 2. Pour passer un cap, le directeur sportif Olivier Pickeu, au flair et réseau aiguisés, continue sa quête de jeunes potentiels, mais en Ligue 1 cette fois-ci. Et se paye même le culot de griller le Racing sur certains dossiers (Crivelli, Guillaume). Strasbourg a une histoire, un public ? Angers a désormais de l’argent, une récente finale de Coupe de France et deux ans d’expérience de plus de Ligue 1.

Pour l’ancien Bordelais aux 10 buts la saison dernière, Angers casse ainsi sa tirelire (4 M€) pour devancer ses concurrents. Baptiste Guillaume (sortie du groupe face à Toulouse, auteur de 2 buts et de croustillants ratés face au but) ? Monnaie d’échange pour réduire la facture du Losc dans le transfert de Pépé. Thomas Touré arrive dans les derniers instants du mercato pour près de 2 M€, dernière recrue après Coulibaly, Ciss, Kanga, Puyo et notamment Fulgini. L’ancien Valenciennois, international espoir, était sur les tablettes de plusieurs clubs de L1, et s’installe déjà comme un homme fort du dispositif de Stéphane Moulin.

In love with Toko

Surtout, la bande à Pickeu a résisté jusqu’au bout aux assauts financiers de Brighton pour Toko Ekambi. Absolument pas bouleversé, l’ancien Sochalien, aussi décisif que brouillon dans le jeu, en est déjà à 4 buts et 1 passe décisive en 7 titularisations. Autre avantage, sa polyvalence. Ses grandes cannes lui permettent d’évoluer sur les côtés, dans un 4-3-3, comme à l’avant avec Crivelli, dans un 4-4-2. Le coach a d’ailleurs l’habitude de brouiller les pistes. Il n’est probablement pas de ceux qui mourront avec leurs idées (poke JMF et CG), et s’adapte. Avec, derrière la calvitie naissante, l’espoir de surprendre l’adversaire. Ainsi, en plus de son 4-3-3, Stéphane Moulin a déjà expérimenté la défense à 5, à Nice (2-2), et un 4-4-2 à Caen (0-2). Une option « qui lui plaît ». Le point fort de ces dispositifs : le milieu. Santamaria, suppléé parfois par Tahrat, sort d’une très bonne saison en sentinelle. Aux côtés de Fulgini, Mangani est le leader technique de cette équipe. El Maestro. Devant, Crivelli peut énormément peser sur la défense, et faire office de pivot sacrément nerveux.

Bref, s’il fallait résumer cette présentation sur une inédite remarque : attention, d’Angers !

L’équipe probable:
Equipe


Bonus.

De la même promotion notamment que Magaye Gueye au centre de formation du RCS, Billy Ketkeophomphone (39 matches officiels, 12 buts) prépare son grand retour en Ligue 1 après une longue convalescence. Il ne devrait néanmoins pas être de la partie à la Meinau.

« Strasbourg, c’est mon club formateur, donc c’est un peu mon club de cœur. J’y ai passé de très belles années, que je n’oublie pas. Après la liquidation, j’étais libre, j’aurais bien aimé continuer l’aventure là-bas. Mais il fallait tourner la page, continuer son chemin. J’ai mal vécu entre guillemets la descente parce que c’est un grand club. Le fait de les revoir en Ligue 1, ça me fait super plaisir. Je les soutiens fort et j’espère qu’ils vont y rester longtemps. »

nonoben67

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