Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bordeaux - RCS, côté tribunes

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4.7 / 5 (14 notes)
Date
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Côté tribunes
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Par lamp-hard
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© Guigues

Une sortie estivale en Aquitaine pour la première, une sortie prématuré pour Pablo. Sur les bords de l'Atlantique, le Racing a encore une fois surfé sur la bonne vague.

Bordeaux ? C'est pas trop tôt !

Les vacances au soleil pour certains, un week-end sous le signe bleu pour d'autres, ou quatorze heures de bus pour les plus irréductibles. Pour le plus long déplacement de cette phase aller, ce ne sont pas moins de trois cents strasbourgeois qui s'offrent le plaisir de retrouver le MatMut Atlantique, enceinte d'une assurance zéro tracas, zéro blabla, pour les défenseurs strasbourgeois.
Deuxième rencontre dans le nouvel écrin bordelais, après un unique épisode huits mois auparavant, les strasbourgeois, joueurs et supporter attendaient avec impatience le retour dans cette antre, de la dernière victoire loin de la Meinau.

On est chez nous, ou presque...

Deux bus, le premier, UB90, le second, méli-mélo de la Fédération des Supporters et du Kop Ciel et Blanc. Le tout accompagné d'une cohorte de vacanciers venu profiter du soleil aquitain. Alors que certains auront découvert l'enfer d'un bus sans climatisation, d'autres auront vaincus le premier géant aquitain, en gravissant le col local, l'illustre dune du Pilat. Après un tel exploit, plus rien ne semblait impossible aux suiveurs strasbourgeois et l'effort déjà consenti méritait bien d'être accompagné par une prestation de haute volée, pour cette reprise de la Ligue 1 canapé.
Si la venue au stade s'est trouvé facilité pour les premiers, les nombreux aoûtiens tout de bleus vêtus auront eu le droit de zigzaguer au milieu des tuniques bleus marines pour rejoindre le parcage et le reste des troupes alsaciennes. Un défi de taille entre railleries et regards oppressants ... Et pourtant, le meilleur était à venir !

Du bleu de chauffe, au rouge de Pablo.

Entré dans le stade, tout de blanc et de gris vêtu, alors que le soleil tapait fort sur le bas de notre tribune, les néo-visiteurs qui n'avaient pas encore goutté à l'enceinte bordelaise durant l'hiver passé, auront eu tout loisir de saisir en un cliché le temple aquitain, édifié pour l'Euro 2016. Et si les gradins se remplissaient peu à peu, il était fort à parier de que nombreux supporteurs locaux étaient encore en vacance -à l'instar de leur équipe- pour ne laisser que 23 290 personnes, prendre place dans les travées du stade.
Alors que les rafraîchissements de la buvette étaient de mise, la première ovation fut offerte lors de l'entrée des deux gardiens strasbourgeois, dont la recrue belge Matz Sels, qui enfin, pu goutter au soutient indéfectible des siens. Alors que la tribune continuait de se garnir et les bouteilles de se vider, ce fut autour des joueurs strasbourgeois de rentrer sur la pelouse et de retrouver à leur tour, la voix de leur public.

Après ce tour de chauffe, vint naturellement le début de la rencontre, l'ensemble des supporteurs strasbourgeois se resserrant à la droite du parcage, pour un meilleur effet visuel et pour que les chants des bleus et blancs puissent toner d'autant plus fort.
Et si les premières poussées fiévreuses des paroles du capo haranguèrent les quelques strasbourgeois présent en dehors du parcage, c'est bien les bordelais qui mirent le feu à leur tribune pour célébrer la reprise des hostilités, par quelques torches animants leur tribune. Un rouge vif qui enflammait la tribune des Ultramarines 1987, non sans emballer la rencontre qui dût attendre jusqu'à la 13e minute et un monumental raté de Costil et une faute qui rendait la VAR bien inutile, offrant aux spectateurs la seconde vue d'un rouge plus cartonné, cette fois-ci pour le défenseur bordelais, Pablo.
Les troupes strasbourgeoise, par cette inattendu fait de match et si rapide, s'enhardissent pour augmenter le timbre de leur voix et pousser les leurs sur le terrains. Lienard, Thomasson et Sissoko ne se firent pas prier, par diverses tentatives plus ou moins dangereuses, mais c'est bien par un score vierge que les deux équipes s'en retournèrent aux vestiaires et les supporteurs à la buvette, malgré quelques sueurs froides distillés par les bordelais durant les arrêts de jeu.

Un petit quart d'heure, une petite bouteille plus tard, les hostilités reprirent, la confiance grandissante des joueurs et des supporteurs strasbourgeois, de même. Et c'est à la suite d'un énième corner tiré par le spécialiste belfortain, que le pas si petit jeune Sissoko, envoya sa reprise au fond des filets d'un Costil impuissant.
La tribune strasbourgeoise pouvait exulter. A onze contre dix, avec l'avantage au score et encore une demi heure à jouer, le début de saison semblait aussi radieux que le soleil dans le ciel bordelais. Et alors que les minutes s’enchaînaient, les actions aussi, les chants toujours plus forts, que l'armada meinauvienne décida de se muer en carioca pour jouer avec les plots marines et voir Da Costa conclure d'un plat du pied une série de passe en une touche de balle digne des plus beaux onze de l'histoire.
Un parcage en feu, un stade éteint, les racingmens pouvaient exulter, les trois points se dessinaient, une nouvelle victoire dans l'antre bordelaise, toujours pas de but encaisser. Le MatMut, une assurance tout risque !

Pour l'histoire.

1 journée, 3 points, 2 buts marqués, 0 encaissé, 300 sourires, 30 degrés, 14 heures de routes, les chiffres font rougir, à moins que ce soit le coup de soleil ? Qu'importe, le Racing débute enfin à nouveau une saison en première division par une victoire, qui plus est à l'extérieur, une première depuis 1979, du côté du Parc Lescure ... A Bordeaux. Il n'y a plus de doute, il fait vraiment bon, passer ses vacances en Gironde !

lamp-hard

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