RCS - Neuchâtel, le compte rendu

Comme lors de la précédente trêve internationale, le Racing avait programmé un match amical face à une équipe étrangère. Après les Luxembourgeois de Dudelange, c'est au tour de Neuchâtel Xamax d'affronter les Bleus, au stade de la Blancherie de Delémont, petite ville au pied du Jura suisse. Si l'ancien club de Gilbert Gress est un club plutôt réputé en Suisse, avec quelques exploits en coupe d'Europe notamment, il a connu un destin similaire au RCS il y a quelques années, en étant contraint de déposer le bilan après la gestion chaotique du fantasque (c'est peu de le dire) Bulat Chagaev. Reparti tout en bas de la hiérarchie du football helvète en 2012, le pensionnaire de la Maladière est remonté en première division cette saison. Pour le moment dernier de Super League, il n'est toutefois pas décroché au classement et peut espérer accrocher le maintien en fin de saison.

Face à Strasbourg, Michel Decastel, un nom évidemment bien connu à la Meinau, a dû composer avec de nombreuses absences sur blessure, essentiellement dans le secteur défensif, mais a tout de même pu compter sur quelques valeurs sûres, bien connues des suiveurs du championnat suisse, comme Charles-André Doudin (les amateurs de Football Manager savent), Geoffrey Tréand ou encore Raphaël Nuzzolo. Thierry Laurey a lui choisi de bien faire tourner son groupe, laissant quelques uns de ses titulaires habituels en tribune, ou plutôt sur la terrasse du club-house local. Au coup d'envoi, les Bleus alignés sont les suivants :


Dans son 3-5-2 désormais habituel, le Racing se montre entreprenant dès le début. A la suite de deux corners bottés par Dimitri Liénard, Koné puis Gonçalves font frissonner les spectateurs locaux. Combinant plutôt bien au milieu de terrain et avec les latéraux, les Alsaciens peinent toutefois à assurer la dernière passe et à toucher les attaquants. Pour voir une occasion nette dans le jeu, il faut attendre la demi-heure de jeu et cette percée de Youssouf Fofana, très à l'aise tout au long de la rencontre, conclue par une lourde frappe à l'entrée de la surface, détournée en corner. Quelques minutes plus tard, sur un bon coup franc de Thomasson, Jérémy Grimm se jette mais réalise un magnifique geste défensif en écartant le danger devant le but de Neuchâtel plutôt que de conclure.

A la mi-temps, le score est de 0-0. Le RCS s'est montré le plus dominateur, sans parvenir à ouvrir la marque. Au retour des vestiaires, seuls trois changements sont à signaler :

Les hommes en forme, parmi lesquels Liénard et Gonçalves continuent de se distinguer offensivement. Le premier par une belle frappe aux 25m après un bon décalage de Fofana, le second avec un beau déboulé suivi d'un centre pour Martin dont la frappe est contrée. L'ancien Lavallois va tout de même être récompensé de ses efforts : à la 63ème minute, il tente une frappe de l'extérieur du pied, légèrement flottante, qui termine sa course dans la lucarne du gardien de Xamax. Le Racing mène 1-0, mais pour à peine quelques secondes. Sur le coup d'envoi, Geoffrey Tréand s'échappe sur le côté droit, et centre pour la tête de Tunahan Cicek qui ne laisse aucune chance à Kamara.

Ces deux buts permettent à la partie de s'emballer, même si le Racing garde la maîtrise du ballon. Avec seulement 15 joueurs inscrits sur la feuille de match, le turn-over est très limité, mais Laurey offre tout de même sa chance au jeune attaquant Mamoudou Karamoko, entré en jeu à la place de Zohi. L'autre attaquant du soir, Idriss Saadi, doit malheureusement quitter le terrain sur blessure à un quart d'heure du terme. A la 78ème minute de jeu, l'insaisissable Anthony Gonçalves distille un centre depuis son côté droit pour Karamoko, qui ne parvient pas à maîtriser le ballon. Mais Anthony Caci, présent dans la surface, lui offre une seconde chance, convertie d'une belle frappe du droit au fond des filets. Premières minutes en pro et premier but pour l'avant-centre de 19 ans. Cinq minutes plus tard, après avoir récupéré un ballon dans sa surface, Gonçalves, encore et toujours lui, se sent pousser des ailes et part dans un énorme rush côté droit. Après près de 80 mètres de course, il est déséquilibré dans la surface neuchâteloise. Le penalty n'est pas forcément évident, mais Jonas Martin le convertit sans se faire prier.

On en reste à ce score de trois buts à un, plutôt logique au vu de la partie. Au sein d'une équipe essentiellement constituée de joueurs en manque de temps de jeu, certains éléments ont su tirer leur épingle du jeu. On pense évidemment à Anthony Gonçalves, au four et au moulin, que ce soit comme latéral ou comme milieu de terrain, mais aussi Dimitri Liénard. Quant à Lamine Koné, le fait d'avoir joué 90 minutes, de bonne facture, peut laisser entrevoir une titularisation prochaine en championnat. Seules mauvaises nouvelles du jour, les sorties sur blessure de Mamoudou Karamoko, touché à la cheville en toute fin de match, et d'Idriss Saadi, qui semble encore vivre une saison bien noire.