Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Sortir du Blaquart

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Avant-match
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Par kitl
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Denis Beylet RCS Belfort  - 38.jpg
"Cucu, c'est Denis. Cette fois, je joue avec les rouges" © Denis Beylet

En battant Nîmes ce samedi, le Racing serait amené à assumer un nouveau statut. Comment ça, on s'emballe ?

Installé en haut de tableau de façon encore précaire, le RCS aborde un gros mois de compétition pour finir 2018. Six matchs au programme, ce qui augmente sensiblement le rythme et correspond parfaitement aux conditions climatiques du moment.

La réception du Nîmes Olympique, club promu, s'apparente à un match "jouable" si l'on reprend les codes d'une communication prudente. Oui, il ne faut pas trop en dire, Strasbourg a appris ces derniers temps à cultiver une humilité rarement de mise depuis tant de décennies. Néanmoins, on ne va pas se le cacher, il y a presque de quoi bomber le torse à la vue du classement.

De retour dans l'élite après vingt-cinq ans de taureaux maigres, le NO a lui aussi pas mal de choses à rattraper et tourne manifestement le dos au clinquant du début des années 1990. Il a vu certains clubs pittoresques d'outre-Rhône occuper la place lui revenant de droit en D1 (Martigues, Istres, Arles-Avignon) et surtout l'encombrant voisin héraultais s'installer à la tête du football languedocien.
Comme Strasbourg, Nîmes a inauguré avant l'heure le syndrome du nouveau stade avec les Costières, chef d'œuvre à la génoise devenu obsolète cinq ans après son inauguration. On exagère à peine. L'enceinte est un monument plus récent que les Arènes mais qui nécessite autant d'entretien. Au moins, une armada rouge parvient à recouvrir les vieux gradins de béton tous les quinze jours, poussant derrière ses guerriers, impulsant une grinta aux héritiers des René Girard et Bernard Boissier, comme du temps des barbelés de l'antique Jean-Bouin.

L'esprit des poètes d'antan a sans doute saisi Maouassa, exclu pour deux jaunes en quelques minutes, et plus encore Landre, auteur d'un tacle inédit au XXIè siècle. Ces deux joueurs seront suspendus, ce qui complique les plans de Bernard Blaquart. Le frère de Thomas Müller s'appuie sur un groupe restreint d'une vingtaine de joueurs, la plupart ayant décroché la montée en Ligue 1. Un dernier quarteron a également participé à l'aventure du sauvetage miracle de 2015-2016. On retrouve ce côté resserré dans l'organigramme du club, où Laurent Boissier, le fils de Bernard, parvient à se démultiplier.

Blaquart déroge très peu à son 4-4-2, avec deux numéros 6 et deux offensifs excentrés. C'est ainsi que le duo Alioui-Bozok a porté les Crocos en L1 la saison dernière. Les deux lascars sont moins en vue pour le moment : le Marocain court après son retard physique et doit digérer son absence à la Coupe du monde, tandis que le Mosellan semble surjouer. Heureusement, l'attaque nîmoise tourne tout de même, notamment grâce aux deux anciens Strasbourgeois qui la composent.

Ils n'ont pas laissé un souvenir unanime en Alsace. Le blond Baptiste Guillaume et le feu-follet Denis Bouanga souhaiteront marcher sur les traces d'un certain Didier Monczuk, dernier buteur gardois en D1 à la Meinau, en octobre 1992. Désigné capitaine à l'été 1991, l'iconique goleador avait toutefois été progressivement marginalisé par Gilbert Gress et avait mis un point d'honneur à briller pour ses retrouvailles avec le Racing Club de Strasbourg.

Une paire de devant à la traîne, deux anciens Strasbourgeois dans les parages : il y a de quoi craindre l'attaque nîmoise. D'autant plus que la défense alsacienne déplore les absences combinées de Kenny Lala et Lionel Carole. Remplaçant désigné des deux pistons, Anthony Caci purge son dernier match de suspension (Jérémy Grimm est également concerné), tandis que Gonçalves n'est pas encore opérationnel.

La reconduite du onze qui a décroché le point du nul à Lille est probable, mais les ambitions du Racing devraient sensiblement s'accroître. Le jeune Ismael Aaneba passera un test sur le flanc droit, tandis que son pendant improvisé il y a quinze jours, Dimitri Liénard, sera peut-être positionné différemment.

Le conditionnel étant de mise, que va-t-il advenir du 3-5-2 en vigueur depuis deux mois ?

Les groupes :
RCS : Sels, Kamara – Martinez, Koné, Mitrovic, Tchamba, Aaneba, Zemzemi, Martin, Corgnet, Lienard, Sissoko, Thomasson, Fofana, Mothiba, Zohi, Ajorque, Da Costa.

Le retour dans le groupe de Ludovic Ajorque permet de multiplier les profils mais le tandem Mothiba-Da Costa part avec une longueur d'avance. Sur les cinq "jeunes", seul Aaneba semble titulaire certain.

NO : Bernardoni, Valette – Briançon, Harek, Lybohy, Miguel, Paquiez, Bobichon, Ferri, Savanier, Valls, Alioui, Bouanga, Bozok, Depres, Guillaume, Ripart, Thioub

Le prometteur latéral droit Alakouch n'est pas encore apte et Nîmes connaît également des soucis de latéraux. Au milieu de terrain, le joker venu de Lyon Jordan Ferri est déjà qualifié. Il vient "renforcer" un secteur sinistré (Valdivia blessé de longue durée et Diallo bientôt inapte). Plusieurs profils sont à disposition en attaque. Gare aux coups de pied arrêtés de Savanier.


PS : A noter que le côté vintage de la rencontre sera encore amplifié par le retour d'une tribune debout à la Meinau, celle du Kop, comme les quarts de virage de l'époque. La peinture du marquage au sol est encore fraîche, on espère les barres "anti-déferlement" pas trop nombreuses. Rendez-vous lundi pour connaître les impressions de @guigues !

kitl

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