Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Salades niçoises

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Par conan
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Deuxième étape du tour de France des articles pas sympas : Nice, la ville des salades, des mafieux et des surfeurs.

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution et humour !)

Nice est une ville qui mériterait d'être atomisée. Outre le fait de posséder un club de foot professionnel ridicule (ce qui est le cas de la totalité des villes françaises), Nice a brisé tous mes rêves d'adolescent un soir de mai 1990, en passant 6-0 au Racing de Youri Djorkaeff lors d'un funeste match de barrage, privant les Bleus d'une montée en D1. Les larmes ont coulé ce soir là et j'ai juré qu'un jour vengeance sera faite. Ce jour là est arrivé, je vais pouvoir me lâcher et écrire une tonne de méchancetés sur cette présentation très peu objective de l'OGC Nice.

Pour comprendre l'évolution très particulière du football à Nice, il convient de dresser un tableau de la réalité sociologique locale, relativement complexe. Il faut savoir en effet que la vie est rude à Nice, beaucoup plus qu'ailleurs. Là bas, il n'y poussent que des palmiers et des salades, et vu que le palmier ça ne se mange pas, les Niçois ne se nourrissent exclusivement que de salades ce qui au bout d'un moment est relativement ennuyeux, surtout pour la population locale qui est désoeuvrée et n'a d'autre alternative que de se tourner vers le surf, ou bien vers les activités mafieuses.

De nombreux Niçois sont donc des surfeurs. Ils portent de cheveux longs à la Claude Le Roy et des t-shirt jaunes. Il arborent continuellement des sourires niais et passent leur temps à se livrer à des joutes verbales autour de piscines. Il faut savoir qu'à Nice, la mer Méditerranée est aussi déchaînée que le lac du Baggersee. Donc les surfeurs niçois ne surfent pas, et se contentent de regarder Point Break en attendant LA vague qui n'arrivera jamais. On comprend donc que cette activité peu reluisante, mêlée au voisinage de l'Italie, patrie de la Mafia, pousse les gens à se tourner vers le grand banditisme.

Ce coin là de la Côte d'Azur constitue en effet plus ou moins la Sicile française. Drogue, réseaux de prostitution, guerre des casinos, tout y passe pour divertir les Niçois mafieux avides de sensations fortes... Là bas, tout le monde corrompt tout le monde, à tel point que les politiciens niçois finissent par s'enfuir en Uruguay pour échapper à la justice et siroter des cocktails dans des discothèques tenues par des anciens hauts dignitaires nazis. C'est toujours mieux que de terminer au fond de la Méditerranée les pieds coulés dans le béton, comme cela arrive régulièrement à la plupart des notables du coin qui disparaissent souvent mystérieusement. Jeter pleins de gens en pleine mer, passe-temps très prisé dans la région, ça provoque des vaguelettes, ce qui permet aux surfeurs locaux de vaguement s'entraîner pour le jour où viendra la vague, comme dans Point Break.

Avec ce contexte socioculturel, mêlé à l'influence de l'Italie voisine, qui est au football ce que le Cambodge de Pol Pot était aux droits de l'Homme, on pressent comment un monstre tel que l'OGC Nice a pu être enfanté. Les joueurs niçois sont surnommés les Aiglons parce que l'année de la création du club, le buteur local souffrait d'un ongle incarné et à dit à l'entraîneur « j'ai un ongle incarné ». Cette phrase anodine, prononcée avec un fort accent Nissart, donne « j'ai un aiglon carné, con ! ». Telle est l'origine de l'emblème de l'OGCN.

On peut comprendre aisément que le football a immédiatement plu aux locaux. Les surfeurs ont pu enfin lâcher leur fougue dans les tribunes en disant des gros mots, lançant sur le terrain des bombes agricoles et autres objets contondants, ou bien en faisant les pitres en grimpants sur les mats qui soutiennent les filets et choir lourdement sous l'hilarité générale. Quand aux mafieux du coin, ils ont pu écouler allégrement leur argent sale et saccager le budget du club, le privant ainsi de toute perspective sportive intéressante.

Ceci explique qu'historiquement, Nice c'est presque aussi punk que le Racing (tout un programme !). Un palmarès honorable constitué essentiellement dans les années 50 avec quatre titres de champion de France et trois Coupes de France, la dernière acquise en 1997, l'année de la descente en D2. On croyait que seul le Racing était capable de cet exploit ridicule... Pour le reste, c'est ascenseur entre la première et deuxième division, valse des entraîneurs, valse des présidents, rétrogradations par la DNCG. Nice est un peu le Strasbourg de la Côte d'Azur quoi...

Sur le plan tactique, l'équipe de Nice se doit de satisfaire les ardeurs d'un public de surfeurs et de mafieux. Le recrutement est donc orienté vers les brutes sanguinaires adepte des tacles à la carotides, type Rool ou Abardonado, ou vers des surfeurs aux cheveux longs, type José Cobos, si possible adepte de la pagaie comme Marama Vahirua. L'ensemble évolue dans ce qui serait le stade le plus pourri de France si la Corse parvenait à prendre son indépendance. Le Stade du Ray (de coke, encore un hommage au grand banditisme) comporte encore plein de tribunes provisoires directement importées de Furiani et des panneaux avec des lettres en carton probablement découpées par des enfants de maternelles (ça c'est véridique en plus !). Il est logique que Nice ne possède pas un vrai stade en dur, il y a en effet pénurie, tout le béton étant utilisé là bas pour couler des pieds dedans et lancer les gens dans la mer comme nous l'avons vu.

Il faudra donc beaucoup de courage au Racing pour échapper aux cassages des surfeurs, aux coulages de pied dans le béton, aux tacles au niveau du menton et autres mesquineries pour vaincre l'OGCN. La dernière fois que nos joueurs ont tenté de venger Youri Djorkaeff pour un premier déplacement, ils s'en sont prit 4... Gageons que les hommes de Jean-Marc Furlan auront à coeur de mieux faire.

conan

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