Le Racing soigne ses infrastructures

Revenu au premier plan national après des années de purgatoire dans les divisions inférieures, le Racing est resté éloigné de l’évolution des standards du football professionnel des années 2010. Ainsi, lors de sa remontée en L2 en 2016, le club s’est rendu compte de son retard en matière d’infrastructures, lorsqu’il s’est agi d’engager de lourds travaux de mises aux normes du stade de la Meinau. Depuis, l’enceinte a connu plusieurs phases de lifting, des espaces de réceptions provisoires, destinés à augmenter les recettes d’hospitalité, aux écrans géants, symboles du changement de consommation du produit football (sic) par le grand public. Pour passer à la vitesse supérieure, un projet de restructuration complet et d’agrandissement du stade et de ses abords est désormais bien engagé, avec l’appui de toutes les collectivités territoriales. Les premiers travaux sont prévus pour le premier semestre 2021, pour un achèvement début 2025.
 
Mais le Racing compte également moderniser ses autres outils de travail, conscient d’être aujourd’hui dépassé par la quasi-totalité de ses concurrents de première division. Quand des clubs comme Angers, Montpellier ou encore Reims, doté d’un budget global assez équivalent, disposent de véritables centres d’entraînement, les Strasbourgeois se contentent de deux terrains annexes et de quelques aménagements au sein du stade, à l’image de la salle de musculation installée dans des locaux provisoires. Ainsi, les dirigeants du club portent aujourd’hui un projet de centre d’entraînement, installé aux abords du stade, mais totalement indépendant, dédié à l’équipe professionnelle.
 

 
Confié au cabinet d’architectes strasbourgeois Lucquet, ce projet s’articule autour de deux terrains de football, de 105x65m, avec une pelouse hybride et chauffée, sur la partie sud du terrain situé à l’est du stade. Si l’un de ces terrains est déjà existant, le second sera créé sur l’emprise de l’actuel parking (le terrain actuel situé au nord disparaitra). Un troisième terrain, plus petit, de 4 400m², sera réservé à l’entraînement spécifique des gardiens de buts. Enfin, une aire d’échauffement ainsi que trois terrains de tennis-ballon sont prévus.
 
Un bâtiment de 1 800m² sera également construit afin d’offre un véritable lieu de vie à l’équipe première. On y retrouvera des vestiaires pour les joueurs et pour le staff, mais aussi un espace médical avec balnéothérapie, une salle de musculation, un espace de restauration privé et un espace détente. Un parking de 60 places sera réservé aux membres du club, tandis qu’un second parking sera lui réservé à la presse et aux spectateurs.
 
Le montant total de l’opération est estimé 7,8M€ hors taxes, dont 3,6M€ pour le bâtiment et 2,3M€ pour l’aménagement des terrains, financé par le Racing. D’un point de vue des délais de réalisation, si, à l’origine, les dirigeants se montraient confiants pour un lancement des travaux dès cette année, la localisation du projet dans le périmètre d’étude du projet global du stade de la Meinau va sans doute repousser le premier coup de pioche de quelques mois.
 
Autre infrastructure importante pour le Racing, son centre de formation. Dans une interview accordée à racingstub.com en avril 2017, François Keller indiquait que des réflexions étaient en cours, notamment pour « avoir par exemple l'équivalent du complexe de Molsheim ici, à Strasbourg, pour que toutes les équipes jouent au même endroit, pour qu'il y ait une vraie vie associative avec un club-house. » En fin d’année dernière, une première vague de travaux a eu lieu, afin de respecter le cahier des charges de la FFF pour la catégorie 1. 800 000€ ont ainsi été dépensés (pris en charge à 80% par le club et à 20% par la Ville de Strasbourg), notamment pour une nouvelle pelouse synthétique sous la halle couverte, et une nouvelle salle de musculation de 130m².
 
Pour aller plus loin, le Racing souhaite maintenant restructurer totalement les espaces extérieurs. L’objectif est donc la construction d’un véritable complexe sportif, homologué pour accueillir des rencontres jusqu’en National 2, afin de faire jouer l’équipe réserve et toutes les autres catégories sur place. Celui-ci serait effectivement proche du modèle du Stadium de Molsheim, avec un bâtiment comprenant les locaux sportifs en rez-de-chaussée, deux tribunes de part et d’autre, orientées chacune vers un terrain, et un club-house central, vitré.


Le Stadium de Molsheim
 
Au sud de ce complexe, l’actuel terrain du Red Star Strasbourg va disparaitre, au profit d’un véritable pôle pour la section féminine du Racing, constitué d’un terrain et de vestiaires dédiés.


 
Au total, le centre de formation disposera de quatre terrains aux dimensions de match (105x65m), dont un synthétique et trois dotés d’une pelouse hybride et chauffée. Deux autres terrains sont prévus, une "plaine de jeu" de 100x68m et un terrain de foot à 8 en synthétique, ainsi que des terrains de tennis-ballon.
Comme pour le centre d’entraînement, c’est le club qui portera le financement de ces équipements, probablement aidé par certaines collectivités. Le montant total de l’investissement s’élèverait à près de 14M€ hors taxes, dont 4,3M€ pour le seul complexe sportif (tribunes, club-house, vestiaires…). Aucune date de réalisation des travaux n’est encore connue, mais le Racing espère un lancement courant 2021.