Gott verdammi, c'est quoi ce Portel ?!

Le stade de l'épopée... de qui ?

Les connaisseurs de l'histoire du Racing savent qu'il n'y a aucune superstition à avoir quant à la délocalisation du match à Calais. Bien que ce club ait éliminé le Racing il y a tout juste 20 ans dans cette même compétition, le match fut joué au Stade Bollaert à Lens. Rappelons que les Calaisiens s'étaient défaits du voisin lillois, alors en L2, au même stade de la compétition, avant de disposer de Cannes (L2) en 8èmes, notre Racing en ¼ et Bordeaux en ½ pour devenir le « Petit Poucet » de cette édition.
Le stade fut nommé en l'honneur de ce parcours. Laquelle des deux équipes saura s'inspirer de ce nom ?

L'enceinte de 12 000 places sera bien garnie, puisque le quotidien « La Voix du Nord » annonçait fin décembre que 5000 billets avaient déjà trouvé preneurs. La page Facebook du club ne désemplit pas d'actualités et de rappels pour l'échéance et crée le « buzz » autour de cette rencontre.
Les Strasbourgeois feront face à un environnement hostile qui permet souvent aux amateurs locaux de terrasser l'équipe visiteuse professionnelle. Ajoutez à cela une pelouse affectée par les températures hivernales et la pluie, un risque de blessure accru, l'engagement total des Portelois, et vous obtenez le match piège par définition.

Le Stade Portel(qu)ois ?

Le Stade Portelois évolue en National 3, cinquième échelon du football français. Promu de Régional 1, sa saison ne se déroule pas sous les meilleurs auspices puisque l'équipe est actuellement lanterne rouge de son groupe et donc relégable.
Elle reste sur une lourde défaite à l'extérieur face à la réserve de Valenciennes (5-2) avec, il est vrai, onze absents. Rien de préoccupant pour les dirigeants ni pour les supporters puisque seuls trois d'entre eux étaient blessés, le reste étant, au choix : suspendu, laissé au repos, retenu pour raisons professionnelles ou encore obligations familiales. Les présents avaient, selon la presse locale, déjà la tête à cette affiche de Coupe.
Le Portel, à l'image de nombreux clubs de niveau régional ou fédéral évoluant dans la sphère proche d'un ou plusieurs clubs professionnels, en l'occurrence Lens, Valenciennes et le LOSC, compte dans ses rangs des ex-professionnels ou ex-réservistes n'ayant pas convaincu.
En défense, on retrouve l'arrière droit Anthony « Petit mousse » Lecointe, qui compte une centaine de matches en pro avec l'US Boulogne et le jeune Joffrey Bultel dans l'axe, issu des U-19 Lillois. En attaque, on compte sur Sacha Essombe, ancien réserviste à Boulogne, mais aussi sur Florent Hallé, qui n'est pas un ancien professionnel, mais qui a remporté le titre de joueur régional de l'année en 2019/2020, succédant à l'ancien du Racing Nicolas Fauvergue, aujourd'hui à Béthune. Ce qui permet au rédacteur de cet article de meubler en cette trêve hivernale plutôt calme.
Mais gare au Racing s'il ne se méfie pas de ces anonymes, ces Monsieurs tout-le-monde qui troquent le bleu de travail ou le costume-cravate le week-end pour l'amour du ballon rond et qui rêvent toute leur vie d'amateur non seulement de jouer un tel match, mais surtout de l'emporter, même après 12 tirs au but !
Ils pourront compter sur le soutien de leurs familles et d'une ville, sans compter les amateurs de la Coupe de France qui ne demandent qu'à connaître l'identité du Petit Poucet de l'édition 2019/2020.

Quelle équipe pour Thierry Laurey ?

Dans la mesure où votre humble rédacteur s'est inspiré de la composition des DNA dans son article d'avant-match de Coupe de la Ligue face à Nantes, et que ladite composition était moitié erronée, il n'y aura pas de schéma de moitié de terrain avec le onze (im)probable. Le coach dispose d'un effectif assez complet, exceptions faites d'Adrien Thomasson, suspendu, Mohamed Simakan, Nuno Da Costa, Lebo Mothiba, Sanjin Prcic et Ivann Botella, blessés.
Des questions demeurent toutefois :

• Thierry Laurey va-t-il aligner l'équipe première, amputée de son métronome savoyard, parce qu'il faut à la fois respecter l'adversaire et craindre l'élimination prématurée et honteuse ?
• Va-t-il faire jouer une équipe première « bis » (modifiée à moitié) avant l'équipe première « ter » (modifiée pour l'autre moitié) contre Reims puis l'équipe première contre Metz pour une montée en puissance lors de ce triptyque indécis qui s'annonce ?
• Jérémy Grimm sera-t-il enfin aligné cette saison ?
• Bingourou Kamara est-il le « gardien des Coupes » ?
• Et d'autres (la parole est au Stub)