Lyon - RCS, côté tribunes

C'est vers 13h que les premiers supporters de Strasbourg accèdent au parking sous la tribune qui nous est réservé, une bonne centaine de voitures ont fait le déplacement ainsi que plusieurs J9 et 5 bus des différentes associations. En attendant le début du match, certains entament une petite collation avant le match à 15h. Le vent souffle très fort et certains patientent à l’abri dans leur véhicule avant de rejoindre le parcage. Au final c'est environ 750 bleus et blanc qui viendront garnir la tribune réservée dans le troisième anneau et encourager le Racing (meilleure affluence à l'extérieur de la saison).

La tribune est réduite de moitié et c'est ainsi, en bloc, avec tous le matos de sortie (deux grands drapeaux en plus de dizaine d'autres, bâches, etc...) que nous garnissons le parcage et que nous rendons un bel effet visuel.

Pour ce qui est de l'animation et des chants, toute la tribune est concernée et active dès la composition des joueurs. Les Lyonnais eux ne se sont pas beaucoup déplacés pour ce match, les tribunes sont dégarnies, même chez les associations principales (Lyon 1950 et Bad Gones), certaines tribunes sont même fermées. Il faut dire que Lyon est très loin cette saison de ses ambitions et c'est en meilleur position que le Racing va tenter de chercher un premier point en championnat à Lyon depuis 20 ans.

L'ambiance est excellente de notre côté en ce début du match, malgré un jeu haché et des joueurs lyonnais qui commencent le match comme ils l'avaient terminé à la Meinau quelques mois plus tôt : à terre. Les différents arrêts de jeu et la succulente boulette de Marçal coupent quelque peu notre élan par des rires moqueurs, mais reprennent de plus belle, « cet aprem il y a quelque chose à chercher, ils ne sont pas dans le match ! ». Autour de nous au contraire, l'ambiance est loin de ce qu'avait pu nous proposer les Lyonnais les saisons précédentes, c'est désorganisé et le public est amorphe. Bonne entame de match donc de notre côté, à l'instar de nos Bleus mais ce sont pourtant les Lyonnais qui vont nous surprendre, marquer et célébrer en premier dans le match. Le coup est dur, l'ambiance retombe un peu de notre côté, du moins jusqu'à l'égalisation ! Alors là, pour l'égalisation, on est passé par tous les états ! D’abord l'immense joie de voir le but de Zohi sur une passe lumineuse de Waris, puis très vite la déception de voir le drapeau levé. Malgré les quelques réclamations, les joueurs bleus se replacent, tout comme les Lyonnais pour jouer le coup franc à l'endroit dudit hors jeu. En tribune, nous sommes trop loin pour avoir un avis tranché et nous sommes résignés jusqu'à apercevoir les doutes de l'arbitre le doigt posé sur son oreille ! Y aurait-il un doute sur le hors-jeu ? Le temps est suspendu et c'est avec une deuxième joie que nous accueillons la bonne décision de l'arbitre.

La mi-temps est sifflée à point nommé pour faire souffler nos joueurs après une bonne entame de match, et nous nous continuons à les encourager jusqu'à l'entrée aux vestiaires. Quelques uns des supporters iront se rafraîchir à la buvette, où la bière pur malt ne coule évidemment pas à flot, d'autres restent en place tandis que d'autres se déplaceront pour ne plus être gêné par les immenses drapeaux flottants non pas aux vents mais dans les mains de nos ultras.

Le match reprend et l'ambiance va crescendo au fil du temps et de nos occasions. Les dernières banderilles Strasbourgeoises sont tirés de notre côtés et c'est avec beaucoup d'espoir que nous vîmes les différentes occasions vaines de Liénard, Lala ou du maladroit Djiku. L'info ubuesque de cette mi-temps est l'affluence affichée du stade de près de 45000 spectateurs, personne n'y croit, les chiffres sont clairement sur-gonflés, des railleries traverseront encore les travées.

Au coup de sifflet final, le sentiment est partagé, d'abord de la frustration aux vues des toutes dernières occasions, mais aussi et surtout de la fierté et de la joie de ramener enfin un point de Lyon, de rester dans le top 10 et de laisser notre adversaire du jour dans le doute, comme quoi, non on ne relance pas tous le monde.
Le stade se videra rapidement et sous les sifflets du côté Lyonnais, nous nous restons sagement (forcé) à nos places et applaudissons nos bleus qui viennent nous saluer chaleureusement, malheureusement de trop loin de part la position de cette honteuse tribune. Nos amis lyonnais nous laisses donc l'honneur d'écouter seul leur hymne si kitsch, qu'ils ont eu l'amabilité de ne pas passer avant le début de match comme c'était le cas la saison dernière.

Le retour sur le parking visiteur est le temps des au-revoir et des « bonne route », il sera l'occasion pour ma part de m’acquérir de la nouvelle écharpe de la fédé (disponible également au local et à la table lors du prochain match à la Meinau contre Amiens) et ensuite de boire un dernier coup avec mes amis et membres des supporters du Racing club de Strasbourg, région Auvergne- Rhône-Alpes, que vous pouvez rejoindre ici.
A l'année prochaine, et cette fois-ci pour les 3 points !