(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution et humour !)

Les Lorientais : des créatures complètement à l'Ouest

Le gouvernement nous manipule. Si les autorités nous avaient déjà caché l'existence d'êtres extraterrestres comme Roswell, Alf ou Wason Renteria, elles ne pourront plus nier l'évidence de cette grande découverte qui fera l'effet d'un tremblement de terre. Et Lorient en est l'épicentre.

Pour vous en convaincre, il suffit de s'attarder un instant sur l'étymologie du nom de ses habitants : « LORIENTAIS » qui, si on le décompose, donne « ALIEN T'ORIS », littéralement en langage extraterrestre :« les Aliens du Soleil ». Et ils ont beau venir du soleil, ils ne sont pas très brillants vu le nombre de maladresses dont ils sont à l'origine depuis leur crash sur Terre (d'ailleurs on parle bien de crash et pas d'atterrissage, c'est dire s'ils sont doués...). A leur décharge, on peut facilement comprendre le choc culturel. C'est un peu comme si on catapultait un Monégasque dans un camping, ou Patrick Proisy à la tête d'un club de football. Il ne vaut mieux pas imaginer ce que ça donnerait...

Alors forcément quand ils ont fondé la cité ils n'ont pas été très inspirés pour le nom : appeler « Lorient » une des villes les plus à l'Ouest de la France, c'est quand même merveilleux. Et surtout, c'est révélateur d'un sacré trou noir au niveau de la connaissance des points cardinaux de notre civilisation. Quant à ses habitants ils sont la plupart officiellement des marins (surtout des saouls marins d'ailleurs) que le grand astrophysicien belge Jacques Brel décrit dans une de ses nombreuses publications : comme des individus qui « se mouchent dans les étoiles et qui pissent comme je pleure sur les femmes infidèles ». Sur les femmes, bon on peut le comprendre, c'est presque humain, mais faut pas toucher aux étoiles bordel !

En plus les Lorientais, ils ne mangent pas comme nous : pas de Beaujolais ou de choucroute au petit déjeuner, non non, eux ils ont emporté leurs produits régionaux à eux. En effet, Lorient est connue pour le Merlu qui est selon la définition : "un poisson pourvu de deux grandes nageoires dorsales et d'une nageoire... anale (!)". Quand on crée une espèce avec une nageoire dans l'anus, on peut trembler à l'idée d'imaginer ce que les footballeurs lorientais peuvent avoir comme équivalent sous leur short. Mais ça, seules les femmes infidèles et trempées l'ont vu de leurs « propres » yeux.

Orange, ô désespoir

Et si le FC Lorient n'a vraiment pas gagné grand chose, on peut lui reconnaître au moins qu'il a été le club français qui a possédé les pires maillots de foot de l'humanité ; et ça bien avant que l'ES fasse son carré blanc ou que l'OM sorte son maillot extérieur. Non seulement le orange vu de l'espace doit être aussi visible que la Muraille de Chine mais quand dans les années 60 les Lorientais s'offrent le luxe de faire des maillots à damiers noir et orange, là on se rapproche de la déviance psychédélique, de l'apogée du mauvais goût ou pire de la puissance esthétique des chaussures jaunes d'Ali Mathlouthi. En plus le orange ça ne porte pas forcément chance car sportivement le FC Lorient est un peu au football français ce que le Modem est aux Législatives.

Total Rigole : des Lorientais désorientés

Si Lorient est la ville des sous-marins, on peut dire que son club lui colle bien à la peau. Rappelons qu'un sous-marin ce n'est rien d'autre qu'un gros suppositoire sans nageoire anale qui reste dans les profondeurs et qui par un système de tectonique des plaques et d'effet Gourcuff, remonte parfois et de manière très provisoire à la surface. Mais comme dirait Renaud, « c'est pas les buts qui prennent Lorient, c'est Lorient qui prend des buts ». En effet, le club a un mal fou à progresser : de 1977 à 1995 le club lorientais n'a qu'une seule fois joué deux saisons de suite au même échelon (79 - 81 en DH) , un record en France sûrement, un record planétaire sans doute aussi. Pourtant, ils ont des supporters courageux les Lorientais, il y a même une association qui s'appelle « les Blaireaux ». Et ça, ça force le respect. Mais le ridicule ne suffit pas toujours pour gagner donc les Aliens du Soleil sont passés à une nouvelle technologie.

Ulrich Le Pen : le premier Universal Soldier

Depuis le temps qu'ils sont sur Terre, les Lorientais ont eu le temps d'en faire des enlèvements d'enfants (Mulder, pour ta soeur j'ai un tuyau) et des expériences d'hybridation (ils avaient même réussi à métamorphoser Ali Bouafia en buteur). Quelques bons ratés quand même au début avec notamment Feindouno qui ne fonctionne bien que la nuit en discothèque, Darcheville qui a décimé moultes défenseurs à coups d'épaule ou encore le joueur pour enfants le bien nommé Diop qui ne pique pas les yeux. Et finalement le prototype bionique le plus accompli voit le jour : nom de code Ulrich Le Pen. Plusieurs tests sont effectués à Lorient tout d'abord pour tester sa faculté à supporter l'alcool puis en Angleterre à Ipswisch pour tester l'humidité, la mal bouffe et encore l'alcool. Une fois les tests certifiés positifs on l'envoie dans un vrai club de foot : le Racing. Mais la qualité des joints et des soudures en cas de surchauffe laisse à désirer si bien que les blessures et les pannes se succèdent. Hop, on le renvoie au SAV à Lorient d'où il ne revînt jamais car un prototype comme ça il faut empêcher que d'autres mettent la main dessus. Les Lorientais l'ont même racheté et retesté à plein de postes différents avec plus ou moins de réussite : milieu de terrain, gardien de but et enfin crash test. Dans le dernier exercice, ils ont fini par lui péter les dents afin que le médecin légiste ne puisse identifier le corps.

RCS-Lorient : "I want to believe"

Vous aurez compris que ce match n'est pas juste une question de football, c'est bien plus que ça. Il s'agira de venger la sécurité sociale pour le prix exhorbitant des dents d'Ulrich Le Pen, de venger les médecins légistes qui n'arrivent pas à identifier les corps, de venger les femmes infidèles qui n'ont pas forcément d'habits de rechange, de venger les étoiles enrhumées, de venger la Muraille de Chine et de venger la Planète bleue après la soupe à la grimace du Chaudron. Un combat galactique nous attend, un défi que nous devrons relever avec Wason Renteria le demi-dieu, Rodriguo atout de coeur, Cassard le gardien de l'Olympe et dans les tribunes Joël Tanter, fils de Jésus Christ. Un vrai choc des Titans pour faire comprendre aux extraterrestres que, plus que jamais, nous jouons à domicile.