Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Un quatre-heures digeste

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Après-match
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Par filipe
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© kibitz

Programmé à l'heure du goûter, il n'aura manqué dans ce match que les vingt premières minutes de la seconde période pour rassasier les supporters du RCS. Mais malgré la frustration du résultat, la prestation alsacienne est une nouvelle fois rassur

Gameiro plutôt que Fanchone
Après une trêve internationale de quinze jours, le championnat de France reprenait ses droits à un horaire inhabituel pour cause de finale de Coupe du Monde de Rugby ce samedi soir à Saint-Denis. Strasbourg accueillait donc à la Meinau les Girondins de Bordeaux et aux forfaits annoncés de Renteria et Szelesi, Jean-Marc Furlan réservait en sus une petite surprise de dernière minute en titularisant Gameiro sur l'aile droite à la place de James Fanchone.

Le show Mouloungui
Et après le coup d'envoi fictif donné par Alain Léopold, président du Racing au cours de la saison du titre 1979, les Alsaciens pouvaient démarrer la rencontre dans une Meinau prise par le froid (10° C d'après le tableau d'affichage). Eric Mouloungui sera le premier à réchauffer les 18 878 spectateurs : très en jambes, le Gabonais entreprit avec réussite plusieurs débordements dans le premier quart d'heure, mettant en grande difficulté un Mathieu Chalmé régulièrement dépassé par la vitesse et la technique de l'attaquant strasbourgeois.
C'est d'ailleurs grâce à Mouloungui que le Racing parvient à ouvrir la marque au quart d'heure de jeu : son accélération côté gauche se termine par un centre en retrait qui trouve Gameiro. Ce dernier contrôle, pivote et du pied gauche déclenche une frappe peu puissante mais suffisamment bien placée pour battre Ramé. Le jeune attaquant alsacien justifie ainsi le choix du coach, comme il le fera tout au long d'une première mi-temps où ses appels de balle incessants et son pressing firent bien du mal aux Bordelais.

Domination en première mi-temps
Face à des Girondins en difficulté pour mettre en place leur jeu, le Racing poursuit sur sa lancée. Le Racing, oui, et surtout Mouloungui qui continue son festival en prenant une nouvelle fois de vitesse son vis-à-vis à la 17ème minute. Chalmé est obligé de commettre une faute amenant un coup-franc tiré au premier poteau par Cohade : la frappe bien enroulée de l'ancien bordelais est claquée au dessus de la transversale par Ramé.
Rapides et généreux, les Alsaciens font plaisir à voir au cours d'une première mi-temps largement dominée face pourtant à un des cadors annoncés du championnat. Et comment ne pas évoquer cette magnifique talonnade en pleine course réussit par l'incontrôlable Mouloungui autour de la 25ème minute de jeu...

Réaction bordelaise
Après la première demi-heure de jeu la pression exercée par les Strasbourgeois baisse cependant d'intensité, permettant aux Bordelais de voir enfin le jour. A la 34ème minute, Jurietti parvient – pour une fois – à se défaire du pressing de Gameiro et centre à ras de terre. Diarra reprend et oblige Cassard à intervenir sur sa droite. Sur leur première réelle opportunité, les Bordelais étaient à deux doigts de parvenir à égaliser.

Danger côté gauche
Et dès le début de la seconde période, Laurent Blanc se donne les moyens d'y parvenir en jouant résolument la carte de l'offensive : l'attaquant Marouane Chamakh remplace Chalmé qui voit ainsi s'achever son supplice face à Mouloungui.
Au cours de la seconde période, le Gabonais connaîtra d'ailleurs plus de difficultés face à l'expérimenté Jurietti. Et côté gauche, à la place de l'éphémère international français, prenait place Wendel juste derrière Bellion, pour une aile gauche bordelaise qui donnera bien du travail à l'arrière garde alsacienne.

Cohade omniprésent
Strasbourg recule et s'expose logiquement de plus en plus aux offensives adverses. Heureusement Renaud Cohade, auteur d'une magnifique performance de la première à la dernière minute, récupère à plusieurs reprises le ballon dans les pieds de ses anciens coéquipiers : en contre, les Alsaciens ont quelques belles opportunités pour se mettre à l'abri mais les actions sont mal conclues, notamment par Alvaro Santos dont le rendement laisse une nouvelle fois dubitatif.

Les vingt minutes girondines
La pression girondine augmente considérablement au fil des minutes. C'est d'abord Wendel côté gauche qui oblige Cassard à se détendre pour éviter l'égalisation. C'est ensuite un corner tiré par Micoud qui est dévié dans l'axe vers le second poteau où se trouve étonnement esseulé David Bellion. L'ancien mancunien a tout le temps d'ajuster une frappe sur laquelle le gardien alsacien ne peut rien. Bordeaux égalise à la 62ème et à la vue de ce début de seconde période, le 1-1 n'est pas volé.
Mais le pire est encore à venir, en tout cas c'est ce qu'on croit deux minutes plus tard : sur un centre venu de la droite, Chamakh devance la sortie de Cassard et place sa tête... le but est vide mais heureusement le ballon rebondit sur la transversale et fuit le cadre. Le Racing a eu chaud.
A la 69ème minute, les Bordelais se créent encore une occasion, copie conforme de leur but : Alonso centre, Micoud prolonge de la tête vers le second poteau où Bellion se retrouve à nouveau libre de tout marquage. Cette fois, sa frappe est captée par Cassard.

Une fin strasbourgeoise
Le Racing va-t-il craquer ? Non, cette nouvelle occasion girondine a le mérité de réveiller les Strasbourgeois qui combinent à nouveau bien dans le camp adverse. Après un bel enchaînement entre Abdessadki (rentré à la place de Gameiro), Johansen et Ducrocq, ce dernier peut centrer vers Santos qui reprend de la tête. Sa frappe finie cependant trop près de Ramé pour faire mouche.
Strasbourg enchaîne à la 73ème minute et obtient un coup-franc sur lequel Habib Bellaïd place sa tête sans toutefois trouver l'ouverture. Même configuration juste avant la 80ème minute où Cohade trouve à nouveau Bellaïd qui envoie le ballon au dessus de la transversale.
La fin du match approche et les duels se font plus âpres. Le Racing tire son épingle du jeu et parvient à se créer la dernière belle occasion de la rencontre grâce à Rodrigo qui reprend à l'entrée de la surface un centre de Pierre Ducrocq : Ramé sauve de justesse son équipe. A cinq minutes du terme, il s'en est fallu de peu pour que le Racing puisse arracher les trois points.

Du jeu, encore
Match nul 1-1, score finalement frustrant étant donné les vingt minutes ratées à l'entame de la seconde période. Mais un résultat également rassurant : face à probablement une des meilleures équipes du championnat, le Racing a fait bien mieux que résister, parvenant même à reprendre la main sur le match après la bonne période bordelaise.
Les hommes de Jean-Marc Furlan semblent donc armer pour répondre quelque soit l'adversaire et au-delà des deux points abandonnés et des deux places perdues (Strasbourg passe de la 7ème à la 9ème place), l'objectif du maintien est plus que jamais largement envisageable. Les Alsaciens ne craquent pas et continuent tranquillement leur chemin grâce à une qualité de jeu toujours aussi agréablement surprenante.
Prochain match à Lille la semaine prochaine avant la réception du PSG. Des gros matchs en perspective... et si le Racing était encore capable de nous étonner ?

filipe

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