Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'adversaire : Lille

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Par bouquenom
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Une semaine après avoir affronté le club au scapulaire, le Racing affronte celui qui l'a délaissé, le Lille Olympique Sporting Club. Présentation du club de la capitale du Nord.

Les glorieux débuts du LOSC


Comparable à la genèse du Stade Brestois, le LOSC ne s'est pas fait en un jour. Le 25 mai 1941, l'Olympique lillois (fondé en 1902) devient l'OICL en fusionnant avec l'Iris Club de Lambersart. Trois ans plus tard, afin de permettre la survie du club, l'OICL fusionne avec le Sporting Club de Fives pour donner naissance au Stade Lillois, renommé en novembre 1944 en Lille Olympique Sporting Club. Il faut noter que cette union est une véritable prouesse tant les rivalités entre les deux clubs pouvaient, avant-guerre, déboucher sur les conflits les plus aigus, en coulisses, sur le terrain, dans les tribunes, jusque dans les cafés.
Le LOSC est la grande équipe de l'après guerre et le reste jusqu'au milieu des années 50. Elle fut surnommée par la presse à ce titre La machine de guerre. Durant cette période le LOSC a remporté cinq coupes nationales et deux titres de Champion.
Le LOSC dispute sa première finale, perdue face au RC Paris devant près de 50000 spectateurs, en 1945, avant de réaliser le doublé Coupe-Championnat la saison suivante. C'est le Red Star qui offrira ces deux titres aux Lillois, battus en finale de la Coupe 4-2. Toutefois, la saison aurait pu être gâchée par un drame avec l'effondrement d'une tribune, finalement sans victime, un jour de Lille-Lens. Un nouveau stade sera construit pour accueillir tout ce public, le Stade Henri-Jooris.
Les saisons vont alors se suivre et se ressembler, les Lillois vont cumuler les victoires en Coupe de France (1947 face au Racing, 1948, 53 et 55), les finales perdues et surtout les titres de vice-champion de France. Cette malchance en championnat est surtout due à une instabilité en coulisses, où éclatent de nombreuses petites affaires.
C'est en 1954 que le LOSC remporte son second titre au finish. A deux journées de la fin, Les Nordistes sont troisièmes à deux points de Reims et Bordeaux. Lors des deux dernières journées, ils battent Reims et Nancy sur le même score de 3-0 pour enlever le titre.
Ce deuxième titre, après celui de 1946, est surtout la récompense d'une défense de fer articulée: 22 buts encaissés. Ce record sera battu par le grand Marseille des années 90 (91/92).


L'Enfer du Nord


Le LOSC, après cette période faste, se trouve dans une situation financière difficile et est contraint de vendre ses meilleurs éléments comme Jean Vincent, qui rejoint Reims pour 19 millions de francs (record de l'époque), Lefevre ou encore Lemaître. Cependant cela ne suffit pas, et la Mairie accorde une subvention exceptionnelle de 7 millions au club. Incapable de trouver des moyens financiers pour apurer ses dettes et reconstruire une équipe de premier plan, le club commence une série de descentes-remontées qui prendra fin avec une descente en D3, dans le monde amateur.
Dès le retour en D2 en 1970, le LOSC reprend son statut professionnel. Cependant, le club doit toujours faire face à sa dette qui est désormais de 700 000 nouveaux francs. Un comité de soutien se crée, rassemblant de nombreuses personnalités comme Guy Lux et Annie Cordy, et organise une série de matchs amicaux au profit de l'équipe, qui permettront d'éponger la dette. Cette embellie financière ne permet pas au LOSC de briller en championnat et le club reprend son yoyo entre la D1 et la D2, ce qui finalement aggrave de nouveau la dette.
Les années 70 et 80 ne seront pas palpitantes du côté du Nord. Bien que connaissant une certaine stabilité en dehors du terrain, les résultats ne suivent pas. Le LOSC devient un club moyen de milieu de classement et qui exceptionnellement réalise une bonne saison avec un effectif tantôt attrayant, tantôt moyen. Les années 80 verront éclore Abedi Pelé et Bernard Lama dans l'antre de Grimonprez Jooris.
Les années 90 sont dans la continuité des deux décennies précédentes, Lille joue, encore et toujours le ventre mou de la 1ère Division. Mais finalement le club, à nouveau ennuyé par des soucis financiers, est relégué en deuxième division à l'issue de la saison 1996-1997. C'est à cette époque que la Mairie se prépare à privatiser le club. En deux ans, une nouvelle équipe est bâtie par les mains Vahid Halilhodžic.


De Louhans-Cuiseaux à San Siro


Repris par Luc Dayan et Francis Graille, le LOSC vit une véritable renaissance. Les résultats sportifs sont spectaculaires, le club étant monté en Ligue 1 dès la première année, et, l'année suivante avec la première qualification européenne du club, directement en C1, la très lucrative Ligue des Champions. Le LOSC crée la surprise en battant Parme en tour préliminaire et accède à la phase des poules de C1 où ils termineront à une respectable 3e place, derrière le Deportivo La Corogne et Manchester United. Reversé en Coupe UEFA, le LOSC atteint les huitièmes de finale, et tombe sans s'incliner contre le Borussia Dortmund.
Très lié à Vahid Halilhodzic, lui-même en conflit avec Luc Dayan, Francis Graille décida de vendre ses parts en janvier 2002 à Michel Seydoux. Luc Dayan est quant à lui resté actionnaire principal du club pendant 5 ans. Après avoir fait venir Claude Puel et restaurer les équilibres économiques et sportifs du LOSC, il vendit ses parts à Michel Seydoux et à Isidore Partouche en janvier 2004.
Michel Seydoux devient le nouvel actionnaire majoritaire du club en compagnie du magnat des machines à sous, Isidore Partouche. Il renforce la politique de formation et crée le centre d'entraînement de Luchin, à Camphin-en-Pévèle afin de structurer progressivement le club en véritable PME. Dans cette période de mutation, le Losc termine 14e du championnat 2003.
Puis commence une progressive ascension, qui se traduit par de nouvelles qualifications pour les compétitions européennes, et fait du LOSC un des nouveaux ténors de Ligue 1.
En 2004, le LOSC termine à la 10e place du championnat, et accède à la coupe Intertoto qu'il gagne, ce qui lui ouvre les portes de la coupe de l'UEFA. Il y atteint les huitièmes de finale perdues cette fois contre l'AJ Auxerre. Cette même saison 2004-2005, l'équipe termine 2e du championnat, se qualifiant de fait directement pour la Ligue des Champions. Sans domicile fixe à Lille, le LOSC dispute ses matches au Stade de France, où il battra Manchester United 1 à 0. Le LOSC finit troisième de sa poule, ce qui lui vaut d'être reversé en seizième de finale de la Coupe UEFA, où il sera défait, à nouveau, en huitièmes, par le FC Séville, futur vainqueur de la compétition. En championnat, le LOSC accroche une belle troisième place.
En 2006-2007, le LOSC participe donc à nouveau à Ligue des Champions (c'est la 3e participation en 5 ans). Cette fois-ci, il franchit le cap des poules avec lors du dernier match une victoire nette 0-2 sur la prestigieuse équipe du Milan AC. Mais il échoue a nouveau face a Manchester United au cours d'un match très controversé. En championnat la saison marque également un coup d'arrêt pour le club, qui finit en milieu de tableau et ne se qualifie pas pour les compétitions européennes.

bouquenom

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