Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Sainté-teaser

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Par matteo
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Qui c'est les meilleurs ? Evidement, c'est plus les Verts – et ça fait belle lurette. En exclusivité, retrouvez le top 5 des meilleures raisons de détester ce club.

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution et humour !)


Il est temps de mettre fin au mythe. L'AS Saint-Etienne serait donc ce club légendaire, respecté et adulé par les amateurs de ballon rond jusque dans les endroits les plus reculés de l'Hexagone ? L'amour de l'ASSE serait tellement enraciné dans le coeur des Français que ceux-ci n'attendraient que le réveil de la belle endormie pour faire déferler à nouveau sur le pays subjugué une vague verte, que dis-je, un tsunami olivâtre ?
La problématique toute entière tient dans la question suivante : les Verts font-ils vraiment bander la France ?

Que nenni. Tout d'abord, la bandaison, papa, ça ne se commande pas. Ensuite, il faut bien faire éclater la vérité : ce club est détesté, abhorré, haï, abominé, exécré, honni par la France du football. Comment pourrait-il en être autrement, puisqu'on nous rebat les oreilles à longueur de saison à coup de « grand retour des Verts » et de « on va enfin voir ce qu'on va voir » ? Soyons sérieux un instant. La dernière ligne sur le palmarès stéphanois date de 1981 – si l'on excepte des titres de champion de France de Ligue 2 dont même le FC Metz n'ose se gargariser. Depuis, rien : pas même une petite victoire en Coupe de la Ligue à se mettre sous la dent. « Voir enfin Saint-Denis » pourrait être le leitmotiv de ce Grand Club Malade.

Ca tombe bien, à racingstub.com on adore tirer sur les ambulances (rappelons que le topic sur Haykel Gmamdia atteint – pour l'instant – 194 pages). Seulement, le véhicule ASSE ressemble ces temps-ci moins à une ambulance qu'au vaisseau amiral de la flotte automobile des Pompes Funèbres Générales.

Aussi, afin d'étayer la brillante démonstration faite ci-dessus, votre site préféré a décidé de suivre l'air du temps et de vous livrer, à la manière d'un humoriste sévissant dans une émission présentée par un ex-président du Paris-Saint-Germain (autre club honni s'il en est), le Top Five des meilleures raisons de détester l'ASSE.


Raison n° 1 : Le syndrome du jeu de mot moisi


Pour peu qu'on soit – en plus d'un esthète délicat – lecteur de la presse footballistique (de France-Mondial à Onze-Magazine en passant par les Cahiers de So-But), il est impossible de ne pas ressentir un sentiment de haine à l'égard d'un club qui est à l'origine du phénomène le plus pénible de la presse sportive nationale : la litanie, égrenée ad nauseam, des calembours éculés formés sur le mot « vert ». Quoi de plus consternant que de lire pour la 122ème fois consécutive les sempiternels titres, diver(t)s et (a)variés, qui ornent la une des magazines pré-cités au moindre soubresaut de l'encéphalogramme pourtant traditionnellement plat du club stéphanois ?

Citons-les, ces jeux de mots navrants : « Verts d'espoir » quand ça va bien, « Verts de rage » quand ça va mal, « Les feux sont au Vert », « Les Verts passent à l'orange », « Le Vert est dans le fruit », « En Vert et contre tout », « les Verts brisés », « Les Géants Verts »... De quoi pousser un Bertrand Renard (spécial dédicace) ou un Laurent Ruquier au suicide.

Le pourtant régulièrement excellent zottel s'est même fendu, sur l'article qu'il a consacré à l'ASSE avant le match aller, d'un « au diable vos verts » qui en revient justement, et avec lequel un « vos verts c'est satanique » n'aurait pas dépareillé. Et même le légendaire aragon s'y est mis... Une preuve s'il en faut que la maladie atteint nos plus brillants cerveaux.
Il est heureux de constater que jusqu'à présent les jeux de mots formés sur l'acronyme du nom du club nous ont été épargnés (mais pour combien de temps ?) : point encore de « dégueu, l'ASSE » ou de « l'ASSE des ASSE » à la une de l'Equipe ou du Progrès-Loire. Il semblerait que les pisse-copie n'aient pas encore mesuré tout le potentiel comique propre à l'adjonction du postiche « Loire » aux initiales du club, et qui autorise toutes les audaces (aller à l'ASSEL, chérie passe-moi l'ASSEL...)


Raison n° 2 : l'OL ou la créature de Frankenstein


Il n'est pas possible de nier l'immense responsabilité du club stéphanois dans la pire chose qui soit arrivée au football français depuis la défaite 17 à 1 contre le Danemark en 1908 : l'avènement de l'Olympique Lyonnais.

Se rêvant des destins nationaux et européens, l'ASSE en a négligé le travail domestique et n'a pas su anticiper ce qui se tramait dans le Mordor voisin, 60 km plus à l'est. Il est vrai que jusqu'à il n'y a pas si longtemps, même l'US Firminy semblait bien plus menaçante que l'OL pour la suprématie locale. Pourtant, plusieurs indices auraient du mettre la puce aux oreilles foréziennes, à commencer par le départ vers l'ennemi héréditaire du meilleur joueur formé à l'ASSE depuis des années, le futur gardien de la Halle aux Chaussures Grégory Coupet (lequel, tel le saumon frétillant dans les belles eaux de la Loire naissante, semble avoir décidé de remonter la Nationale 88 du Puy-en-Velay à Lyon – pour finir probablement sa vie sportive sur les bords du Lac Léman au Serre-Tête de Genève).

Pendant que les Foréziens rongeaient leur frein en Seconde Division (6 saisons en L2 sur les 11 dernières), la créature de Frankenstein rhodanienne prenait vie. Profitant du sommeil vert, pareil à un monstre dégoulinant et maléfique, l'indicible gOLem né des dépôts limoneux du Rhône et de la Saône étira ses tentacules répugnants et plongea l'ensemble du football français dans un nouvel âge des ténèbres. (« Nul ne saurait décrire le monstre ; aucun langage ne saurait peindre cette vision de folie, ce chaos de cris inarticulés, cette hideuse contradiction de toutes les lois de la matière et de l'ordre cosmique », écrira Vincent Dulucraft dans l'Equipe au lendemain du 6ème sacre du Léviathan lyonnais)

L'aphorisme péremptoire qui voulait qu'en matière de football, Lyon soit la banlieue de Saint-Etienne est désormais nul et non avenu. On peut même affirmer que Saint-Etienne a rejoint Villeurbanne, Saint-Priest, Ecully et Vénisseux dans la longue liste des banlieues lyonnaises footballistiquement anonymes.

Si aujourd'hui c'est l'OL qui berce les rêves des gamins de moins de douze ans, c'est en grande partie la faute de l'ASSE. Et cela est tout simplement impardonnable.


Raison n° 3 : Après les poteaux carrés, les pieds rectangulaires


Pour un club se voulant le parangon d'une certaine idée du football à la française (les frisettes de Rocheteau, les montées cheveux au vent de Piazza, tout ça), il est plutôt curieux de procéder depuis plus de 25 ans à des recrutements d'une nullité aussi abyssale. Il faut bien convenir que beaucoup de joueurs arrivés dans le Forez ces dernières années présentaient des pieds aussi rectangulaires que les poteaux d'Hampden Park étaient carrés. Pour un peu, les recruteurs stéphanois feraient passer leurs homologues strasbourgeois pour de véritables yeux de lynx. Joueurs provenant de destinations improbables, de niveau footballistique incertain, ils ont tout de même laissé un souvenir impérissable dans les mémoires. Les supporters les plus dévots scandent leurs noms en atteignant la transe au cours de cérémonies étranges où se répand de l'eau bénite et s'agitent des crucifix. En voici un florilège en forme d'inventaire à la Pré-vert :

- Janusz Kupcewicz : le premier de la formidable filière est-européenne qui ouvrira la voie aux inoubliables Georgi Slavkov, Milan Luhovy, Piotr Swerczewski ou Marcin Kuzba
- Jean-Pascal Beaufreton : on ignore si ses pieds étaient carrés, mais il restera comme le premier spécimen de gardien de but à mains parallélépipédiques
- Flavio Cuca : il hanta autant de cauchemars stéphanois qu'il suscita de pollutions nocturnes mulhousiennes, ce qui n'est pas peu dire
- Roland Wohlfahrt : attaquant teuton dont la mobilité légendaire lui valut le surnom d' « arbre qui cache le Forez »
- Liazid Sandjak est à l'origine de la plaisanterie suivante : "le point commun entre marquer un but et sauver le Président David Palmer ? c'est pas facile Sandjak"
- Francis Llacer : pour sauver notre honneur, rappelons qu'il disputa plus de match pour l'ASSE que pour le RCS
- Maxym Levytsky : il est désormais avéré qu'il était de nationalité ukraino-greco-portugo-sundgauvienne, mais on ne sait toujours pas s'il était gardien de but
- Jean-Pascal Yao et Giovanni Bia : la malédiction des défenseurs centraux au patronyme monosyllabique a encore frappé
- Lamine Diatta et Lamine Sakho : en plus de leurs talents de footballeur, leur prénom les prédisposait à entrer dans la légende stéphanoise
- Javier Garrido : qui ?

Les rares bons joueurs à être passés à travers les mailles du filet furent incapables de briller dans la médiocrité ambiante. Et rien que pour n'avoir pas su profiter du talent d'un Blanc, d'un Moravcik ou d'un Bell, le nom de l'Association Sportive de Saint-Etienne Loire mérite d'être maudit pour les quarante prochaines générations.


Raison n° 4 : Les Anciens Verts


Régulièrement, c'est la même célébration morbide et poussiéreuse d'une époque de gloire désormais flétrie. Pas une année se terminant par 6 ou 1 sans que l'on ne nous les sorte de la naphtaline, ces héros d'une époque où les vaincus osaient parader sans vergogne sur les Champs-Elysées. Ce n'est même plus Jurassic Park, c'est Den-vert les derniers dinosaures : Piazza et sa calvitie, Bathenay et son costume de vendeur de photocopieuses, Lopez et sa moustache, Larqué et son aigreur, Hervé Revelli et son frère, Janvion et son look à jouer de la guitare dans la Compagnie Créole, Santini et son bilan du plus mauvais résultat de l'équipe de France à un Euro pour un sélectionneur (statistique d'une totale mauvais foi – bien que rigoureusement exacte), sans parler de Rocheteau... Rocheteau, l'Ange Vert qui faisait se pâmer toutes les jeunes filles de France et de Navarre, Rocheteau, la première rock-star du football hexagonal, eh bien ce pauvre Rocheteau vieillit plus comme Michel Drucker que comme Iggy Pop...

Le tout se tient habituellement sous le haut patronage (s'il daigne déplacer son auguste personne) de Robert Herbin, Sphinx marmoréen et roux, sorte d'équivalent local à Gilbert Gress (avec un palmarès), qui, tel un Louis XIV peu commode, pérore : « L'Etrat c'est moi ».
Et comme de bien entendu, le metteur en musique de ces célébrations délétères n'est autre que Jacques Vendroux, dernier journaliste vivant témoin de cette épopée vieille comme Hérode (aucun rapport avec Roger Rocher).

Roger Rocher, parlons-en... Comment est-il possible qu'une équipe disposant des meilleurs joueurs français de l'époque et d'une caisse noire conséquente n'ait pu remporter cette Coupe d'Europe des Clubs Champions qui lui tendait les bras ? L'OM de Tapie, qui connaîtra une situation identique 15 ans plus tard, ne s'en laissera pas compter, mettant en lumière l'incompétence crasse des dirigeants stéphanois et renvoyant définitivement au rayon des souvenirs les soi-disant exploits de la bande à Curkovic.


Raison n° 5 : Gérémijano, le clown rigolo


Cinquième et dernière raison de détester ce club : les tenues pathétiques de ridicule de son actuel gardien de but, un dénommé Jérémie Janot. Comment aimer une équipe dont le dernier rempart aime à s'affubler de frusques qui feraient passer Pascal Olmeta pour un aimable excentrique ? Comment ne pas blêmir au vu de ces ensembles dont la laideur rivalise avec les pires des maillots portés par Pascal Rousseau ? Comment apprécier un type à côté duquel Sylvain Sansone passe pour un modèle d'élégance ?

Tentons un décryptage de ces audaces vestimentaires :

- Le maillot avec un rappel de tartan écossais : Janot tente d'informer subtilement ses dirigeants qu'il est en contact avancé avec les Glasgow Rangers – à moins qu'il ne veuille stigmatiser une pingrerie qu'il juge excessive de leur part
- Le maillot blanc à poids rouges : Jérémie salue un autre grand clown du sport français, Richard Virenque
- Le déguisement de Spiderman : l'hypothèse la plus probable est qu'il s'agit d'une invitation faite aux attaquants adverses à nettoyer les toiles d'araignée de la lucarne du but stéphanois
- La tenue tigrée : un hommage discret à Tigrou, un des héros de la jeunesse de Jérémie – des maillots Winnie, Porcinet et Bourriquet seraient en préparation
- Le maillot Stade Toulousain : « je signerais bien au Téfécé, moi »
- Le maillot rose bonbon : « euh, finalement non »

Osons quelques suggestions pour sa garde-robe à venir :

- Un réplica vintage du maillot de Jean Castaneda
- Un maillot avec une reproduction du visage d'Estelle Denis pour attirer l'attention de Domenech sur lui
- Un costume de Zorba le Grec pour motiver Tavlaridis
- Une tenue imitant un costard-cravate avec un masque de Jérôme Kerviel
- Audace ultime relevant de la science-fiction : un maillot de gardien de but de l'équipe de France



En voici terminé de l'exposé des cinq meilleures raisons de détester l'ASSE. Un Top Five qui fut difficile à établir, tant – on l'a vu – les raisons d'exécrer les Verts sont nombreuses.

Sache bien, hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère, que ces cinq raisons sont les tiennes. Cinq et tiennes !

matteo

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