Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Sans Souchy ?

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Par fremen-bleu
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© Karim Chergui

Eloge quasi-posthume et totalement décalé du FC Sochaux-Montbéliard, l'un de nos meilleurs ennemis, cet article prétend vous convaincre que « Qui n'a point d'ennemis est fort à plaindre » (Publius Syrus). Amour vache, ironie et philosophie de compt

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution et humour !)


« L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui ! » Pierre Desproges

Lyon sot ?

« Quoi de plus agréable que de rire aux dépens d'un ennemi ? » Sophocle

Un peu – mais seulement un peu - à l'instar de son grand frère rhodanien, le lionceau sochalien n'est pas dans une forme olympique en ce moment. Un peu ? L'inverse carrément, c'est le pilleur et le pillé, Sochaux c'est le club qui se fait Menez par le bout du nez par Aulas autres grosses écuries d'Augias, de Pagis en Oruma.En Lyon sot, ils s'apprêtent à faire le grand saut qui n'est pas celui du Doubs, ne pouvant même pas espérer rebondir après avoir touché un fond transporté à des profondeurs abyssales par la déchéance messine. Albert Rust vous dirait que c'était prévisible, comme à Europapark, on ne sait pas toujours combien de temps va durer la montée mais on fini toujours par redescendre, de plus haut, ça fait plus mal...

Du parc d'attractions aux jeux du cirque... Avec ces lionceaux là et dans l'arène de Bonal – à l'inverse de celle de la vieille capitale des Gaules –, c'est bien souvent le martyr qui bouffe le fauve. A la trouée de Belfort viennent maintenant s'ajouter celles de Richert. Le Panonios – club réputé pour avoir accueilli Karim Mouzaoui - a ainsi renvoyé aux calendes grecques les espoirs sochaliens vite douchés d'une odyssée continentale : pour eux aussi, la Coupe d'Europe, c'est à la télé et c'est parti pour durer. La défense sochalienne n'est d'ailleurs pas plus d'enfer (Rochereau) que leur attaque, bien légère puisque orpheline d'Alvaro Santos. Les DNA ont ainsi beau jeu de présenter Grégory Paisley en dresseur de lions aux griffes bien élimées !

Débris de derby...

« Qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt de le laisser en vie.» Nietzsche (le foot des ennemis pour des stades en vie ?)

Si le championnat devait s'arrêter aujourd'hui, le Racing perdrait ainsi pas moins de trois de ces rencontres à la saveur toute particulière : or, comme chacun sait jusqu'à Paisley, les derby « c'est de la bombe ! », et bouffer des rillettes, ça vaut pas des saucisses. Le derby dit de l'Est tout d'abord. Toute une génération grenate débarquant à la Meinau en horde frénétique, les pieds de Pjanic ou les courants d'air de Saint-Symphorien pour nous refroidir honteusement. Quoi de plus beau qu'une victoire enfin décrochée dans l'antre du Graoully, quoi de plus traumatisant qu'une déroute à domicile face à l'une des plus mauvaises équipes de tous les temps ? Le grand Est est grenat, le grand est grenat, ou pas...

Ajoutez à cela les deux derby de la saucisse, de Toulouse – chère au coeur de Casimir – et de Montbéliard donc. Voilà qui manquerait singulièrement de piquant, la saison prochaine, malgré le chardon nancéen...

Must Sochaux go on ?

« De leurs ennemis, les sages apprennent bien des choses. »
Aristophane

Si, pour reprendre un vieux proverbe, il n'y a pas de fumée sans feu, à Sochaux, on a les deux... Tant et si bien que le Hantz est passé à la trappe ! Son successeur, Francis Gillot, n'a pas réussi à rétablir l'anticyclone au-dessus de Bonal et il faudrait bien le regretté Gillot-Pétré pour nous annoncer quand viendra pour eux le printemps...

Allons, si Plessis semble aujourd'hui rimer avec Molinari, s'il n'y a ni plan quinquennal ni projet 2010, si Alvaro Santos va revenir à l'intersaison et même s'il ne devait pas être moins cinq en sortant de la Meinau, il resterait de quoi espérer sur les rives de l'Allan ! Sochaux, suivant le judicieux exemple strasbourgeois, semble enfin avoir compris comment devenir un club mythique, sinon carrément punk (ce qui est loin d'être gagné : pourquoi, d'après vous, Danijel Luboja a-t-il attendu de rejoindre le rivage du Krimmeri pour laisser exploser sa vraie nature capillaire ?). Avec trois finales en quatre ans, après plus de cinquante ans sans le moindre titre, les Doubistes sont en passe de nous rejoindre dans le cercle très fermé des clubs de Coupe, semblant même assimiler le principe de victoire-descente ! Qu'importe s'ils se sont d'abord senti obligés de créer leur propre coupe Peugeot pour étoffer leur palmarès ! Qu'importe également si la malédiction phocéenne avait scellé le sort de la dernière Coupe de France bien avant les grands pinceaux de Toifilou Maoulida...

Un peu lents, les Doubistes sûrement, puisqu'ils ont déjà mis 112 ans de plus que nous pour rejoindre la France, mais mieux vaut tard que jamais !

Certains m'accuseront peut-être de trop de gentillesse, d'un indécrottable fond de "sochalisme" mal refoulé, mais qu'importe, puisque si le Racing devait jeter une nouvelle pelletée de terre sur son rival, c'est sans remords que j'entonnerais comme vous un chant de circonstance, car comme l'a dit Vitellius, empereur romain et visiblement poète inspiré : « le cadavre d'un ennemi sent toujours bon ». Quitte à chantonner Wish you were here, du jaune et bleu plein la tête, devant un triste Strasbourg-Troyes...

Auf Wiedersehen !

fremen-bleu

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