Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bienvenue chez les chtis !

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Par father-tom
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© Karim Chergui

Lille. On pleure deux fois quand on y va : de tristesse quand on arrive, de rire quand on repart après leur avoir mis 3-0 sans forcer. Portrait très second degré d'un club triste, SDF, qui a pourtant failli (re)devenir quelque chose tout récemment.

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution et humour !)


Géographiquement, Lille est une mégalopole située tout au Nord de la France, à proximité de la Belgique et du cercle polaire de l'arctique. Avec 1 600 heures d'ensoleillement annuel (environ 26 jours), en 3 ans, Lille a déjà connu le suicide de 8 représentants commerciaux Ray Ban rémunérés uniquement à la commission. Conseil pratique : si vous vous installez à Lille, choisissez des vêtements de couleur bleue pour rester en accord avec le gris autour. Les choses à voir à Lille : les meilleurs baraques à frites d'Europe, Grimonprez-Jooris, Martine Aubry et les aurores boréales.


Wouuuahé, el' foutebaule, kek t'en fais biloute?

Sportivement, le club de Lille a une histoire à peu près riche avec un palmarès que l'on est pourtant loin de s'imaginer – en rapport avec l'indifférence assez prononcée qu'il suscite aujourd'hui à Marseille, Lyon, Bordeaux, Paris ou encore à Strasbourg... enfin dans le Sud quoi.

Le LOSC (Lille On Se les Caille) a quand même eu l'audace de remporter 2 tristes de Champion de D1, 5 tristes de Champion de France de D2, 5 Coupes de France, et d'accrocher 3 participations en Champion's League. Certes, les tristes de champion datent de 1946 et 1954. De même, les 5 Coupes de France ont été remportées entre 1946 et 1955, dont une contre... le Racing en 1947. Mais ne minimisons pas l'exploit. Pour Lille, 5 Coupes de France avec des finales disputées dans le Sud (à Colombes) en plein mois de mai, c'est comme de remporter un match en Bolivie pour une équipe d'asthmatiques.


El'retour des lind'mains qui chantent... po longtain !

Forts de cette Histoire remontant à une ère glacière qu'ils n'ont d'ailleurs paradoxalement jamais quittée, les Lillois ont essayé de refaire « qué qu'chose à dans l'chiamp'na ». La faute à un Puel, entraîneur aussi talentueux que discret à orientation fade. Victime d'un odieux chantage, le club nordiste retient toute sa famille dans une baraque à frite secrète (grise et donc furtive) kek'part dans Lille, pour le faire rester.

Toutefois, malgré un entraîneur de talent toujours présent et qui aura apporté un peu de rêve (c'est pas bien dur à Lille pour relativiser), le LOSC a connu une fuite massive de ses meilleurs éléments des dernières années, comparable à la ruée vers l'Ouest après la chute du mur de Berlin. Les quelques comètes frigorifiées sont parties se réchauffer à Lyon (Bodmer, Keita), Bordeaux (Chalmé), ou en Espagne pour les plus traumatisés (Manchev). Se réchauffer ou trouver au moins un domicile... Car les Lillois sont un peu les clochards de la L1 sur ce dossier très sensible du stade, de la maison, d'la chahute.


Oh, où kesk'on a not' cahute ?

Le Nord c'est gris, froid, moche, et en plus il y a Grimonprez-Jooris. Comme si les Nordistes avaient en plus besoin de ça. Grimonprez-Jooris, antre horriblement vétuste qui fut notamment utilisée pour effrayer les enfants méchants (avec encore Sylvain Kastendeuch à l'époque), a été la source de bien des traumatismes. Si bien que les dirigeants du club ont réfléchi à une nouvelle enceinte digne de ce nom.

Le projet fut délicat. Le club avait d'abord envisagé un igloo de 50 000 places, avant de trouver finalement une autre solution plus classique, en béton gris assorti au reste, capable toutefois de résister aux aléas climatiques à tendance glaciale. De quoi faire honneur aux zéro-zéro absolus, si chers aux chevaliers des glaces lillois, alias les champions du nul (et là c'est même pas une vanne pour les champions du nul) : déjà 15 cette saison.

En attendant, chose horrible, le supporter lillois est contraint à l'exode au Stadium Lille Métropole dans la charmante contrée de Villeneuve d'Ascq. LA punition pour leur dégringolade de l'époque au classement à l'envers ! Mais qui donc mériterait un tel châtiment ? Inhumain... Toujours est-il qu'il y a 7 à 10 km de trajet en bobsleigh ou en raquettes pour supporters les moins fortunés, façon marche de l'empereur vers la cathédrale de l'ennui. Brrrrrrrr...

Et la transition est toute faite vers cette conclusion - petit clin d'oeil d'autodérision à la nôtre de cathédrale - et à ce que les chtis pourraient penser de cet article faussement péteux mais surtout vraiment pas sérieux : I' prind sin tro d'cul pou l'intrée d'ein' cathédral'.

Comprendra qui pourra... ou pas.


PS : Merci à amelie qui m'a aidé avec un dico chti et plein d'infos sur les Lillois !

PS2 : Non, je n'ai pas parlé du recrutement de Kluivert, le cassage gratuit n'est pas de mise dans ces articles !

father-tom

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