Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Lyon abat Strasbourg. Etonnant, non ?

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Après-match
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Par filipe
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Malgré l'énormité de la tâche, une petite voix intérieure nous exhortait à croire en l'exploit. Et elle n'a pas été loin d'avoir raison, la bougresse. Du moins jusqu'à ce que la rencontre ne bascule.

Apprenons à reconnaître l'adversaire
Les prestations insipides livrées par les joueurs du Racing depuis deux mois ne laissaient guère de place à l'optimisme au moment du coup d'envoi du match face au sextuple champion de France. Car la formation alignée par Alain Perrin, même diminuée par quelques absences, avait de quoi faire peur : en défense, on aperçoit Cris. Très bon. Plus loin, Keita. Très très bon. Au centre, c'est sur Kallström que le regard s'immobilise. Excellent. Juninho, encore meilleur. Puis Ben Arfa, affolant. Et à l'avant, Benzema. Encore très excellent meilleur.
Bref, de quoi perdre la tête et craindre la sale soirée.

Raccrochons-nous désespérément au passé
Pourtant, les Strasbourgeois, sans doute particulièrement poussés par l'attention médiatique autour de cette rencontre, font preuve dès l'entame du match d'une combativité qu'on ne leur connaissait plus depuis de longs mois. Et dès la troisième minute, le Racing s'offre une belle occasion par l'intermédiaire de Fanchone côté droit. Le centre de l'ancien manceau est coupé par la tête de Mouloungui - finalement aligné aux côtés de Renteria en attaque - et passe juste à la gauche du but de Grégory Coupet.
Bien que les Lyonnais parviennent à se montrer inquiétants à chacune de leur incursion dans le camp strasbourgeois, les Alsaciens, visiblement extrêmement concentrés, font une bonne entame de match.
Et la récompense arrive à la 21ème minute de jeu : suite à un corner, Keita récupère le ballon à l'entrée de la surface lyonnaise avant de le perdre immédiatement au profit de Johansen. Le Colmarien parvient à adresser un centre parfait sur la tête de Renteria qui trompe Coupet aux six mètres. Le Racing domine l'OL, marque un but et mène 1-0.

Evitons de sombrer dans l'antiarbitralisme primaire
A peine le temps de reprendre ses esprits que les hommes de Juninho répliquent : dans la minute suivante, un coup-franc du Brésilien aux 25 mètres est dégagé des deux poings par Cassard. Une frappe de Benzema à ras de terre est détournée par ce même Cassard à la 27ème minute. Une tête de Boumsong frôle le poteau droit strasbourgeois à la 28ème minute suite à un corner... On atteint alors la demi-heure de jeu et la pression lyonnaise se fait de plus en plus intense.
Mais la réussite semble alsacienne et on ne peut réprimer un égoïste soupir de soulagement en voyant Benzema boiter bas et quitter le match à la 37ème minute.
Lié à la blessure de la nouvelle star du foot français ou non, la rencontre devient alors beaucoup plus tendue et les contacts plus durs. L'arbitre aligne les coups-francs en laissant la désagréable impression d'avoir le coup de sifflet plus facile pour l'une des deux équipes. L'armada lyonnaise impressionne tout le monde, sans doute aussi le corps arbitral. Si Rodrigo récolte un carton jaune sévère, malgré la nervosité du capitaine alsacien, celui de Mouloungui l'est encore plus. Quant à l'OL, elle s'en tire à moindre frais et s'apprête tout de même à rejoindre le vestiaire avec ce score défavorable.

Sachons distinguer un fripon d'un claudicant
Mais juste avant la mi-temps, le tournant du match : Mouloungui pique un sprint et fait une faute aussi grossière qu'inutile sur Grosso... Mais qu'est-il donc passé par la tête du Gabonais, déjà très nerveux à Bordeaux l'autre jour, pour donner ainsi l'occasion à Fabio Grosso de hurler à l'assassin juste devant le banc de touche lyonnais ? Rassurez-vous, l'Italien se porte très bien, on aura l'occasion de s'en apercevoir un peu plus tard, mais dans la confusion générale l'arbitre sort un second carton jaune qui renvoie Mouloungui au vestiaire quelques instants avant ses coéquipiers. A 10 contre 11, la tâche s'annonce extrêmement compliquée pour le Racing.

Essayons vainement de faire apparaître la sainte Vierge
Et dès l'entame de la seconde période, les secondes s'égrainent terriblement lentement. Il ne faut d'ailleurs pas plus de 5h40 aux Lyonnais - bien que le tableau n'affiche que 3 minutes - pour s'infiltrer dans la défense alsacienne : Ben Arfa réalise un une-deux avec Juninho et se présente seul devant Cassard. Sa frappe est contrée par le poteau, le ballon passe devant le but et arrive dans les pieds de Keita qui ne parvient pas à cadrer. Le Racing a eu chaud. Le miracle va-t-il se produire ?

Chassons le naturel pour savoir s'il revient
Et à la 52ème minute, on rêve un instant du second but alsacien : sur une contre-attaque, Renteria adresse une frappe de 20 mètres que Coupet est obligé d'aller chercher au prix d'une belle horizontale.
Solidarité défensive, chance et contres rondement menés, telle est la formule nécessaire au Racing pour espérer tenir jusqu'à la fin du match.
Mais les situations chaudes se multiplient dans le camp strasbourgeois et le rêve tourne court. A la 61ème minute, un corner de Keita est repris par Bodmer de la tête. Cassard est battu, l'OL égalise. A la 67ème minute, nouveau corner : Keita à la frappe, Grosso à la reprise, 1-2.
Strasbourg a magnifiquement résisté dans le jeu mais cède sur coups de pieds arrêtés. Désormais mené au score, l'issue de la partie semble décidée. Dans le public, de nombreux enfants parés des couleurs lyonnaises se réjouissent et fêtent bruyamment l'avantage pris par Lyon. L'OL n'est peut-être pas très populaire en France, mais il l'est déjà plus sur les propres terres de son adversaire du soir auprès de nombreux jeunes amateurs de football. Bien triste.

Tuons le temps en attendant la L2
Le Racing quant à lui paye cher un certain manque de sang-froid et s'enfonce encore plus dans la zone rouge. Car malgré quelques incursions intéressantes dans la surface lyonnaise, Strasbourg ne reviendra pas et s'incline pour la septième fois consécutive. La série est terrifiante et c'est paradoxalement le soir où le Racing le méritait le moins que sa place en L2 semble désormais quasiment inévitable.
Mais si l'équipe avait mis la même détermination dans sa prestation face aux six adversaires précédents, la question du maintien n'aurait été qu'anecdotique.
Finalement, et même la petite voix intérieure se doit de reconnaître, cette rencontre ne met qu'un peu plus en exergue une seule évidence. Celle d'un gâchis immense.

filipe

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Stammtisch
  • tenseur Ça ne passera pas chaque année
  • tenseur Notre maintien très probable tiens du miracle, tant le niveau du racing à été souvent décevant
  • titof67 Un joueur à 24 ans voir 26 peux déjà aider mais pas que des jeunes de 19 ans
  • takl +1000 pour le patriarcat
  • takl je vous laisse deviner à quel niveau je place l'instinct
  • takl si déjà on fait les trucs sans réfléchir, autant se laisser guider par l'instinct.
  • takl J'espère qu'on fera surtout avec ni tête
  • takl :)
  • lamazonienbleu Espérons qu'on construise avec cette base et qu il n'y ait pas un énorme chamboulement sans queue ni tête
  • lamazonienbleu Il y aura de nouveaux jeunes, espérons qu ils soient choisis aux bons postes et qu ils soient bons
  • lamazonienbleu Perso les joueurs d expérience je n y crois pas...
  • titof67 Pour moi il faut un joueur d'expérience par ligne. Et un gardien d'au moins 24 ans avec de la bouteille
  • tenseur En effet *
  • tenseur En effer
  • lamazonienbleu Curieux de voir le vrai sens du projet cet été
  • lamazonienbleu Pourtant il y une base de joueurs pour faire une très belle équipe aussi
  • lamazonienbleu Une meinau qui gronde et se vide.... Et tu deviens vite Troyes
  • lamazonienbleu Le départ des derniers vieux, des arrivées de nouveaux gamins sans cohérence sportive
  • lamazonienbleu Faudrait pas grand chose pour que ça s ecroule
  • tempest La chance du racing est qu'actuellement les clubs promus de L2 sont tous plus ou moins des canard boîteux

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