C'est la chenille qui redemarre...

8 Août 2006. Le Racing terrasse Montpellier 2-0 à l'issue d'un match insipide. Arthur Boka se charge de plier la marque d'un doublé en forme d'adieux à une Meinau qui l'aura trop peu souvent vu aussi désireux de montrer ses qualités, et Edgar Loué jouer au football toute une mi-temps sans avoir de crampes. Cette première victoire de l'ère Papin mettait Strasbourg sur les rails de l'accession à l'élite, et assombrissait l'avenir des Héraultais, pour qui cette année encore, ça n'allait pas être la bonne.

On remet le blanc de travail

4 Août 2008. Le Racing Club de Strasbourg s'apprête à entamer sa seconde saison de Ligue 2 en trois ans, sans toutefois s'être départi de son statut de candidat à la remontée immédiate, malgré une fin de saison apocalyptique qui l'aura vu entrer dans les annales du football français pour sa série de défaites, et une saignée de ses cadres à l'intersaison. C'est avec un effectif rajeuni que Jean-Marc Furlan aborde la compétition après une série de matchs amicaux satisfaisante puisque son équipe est demeurée invaincue pendant la période de préparation. Demeurant fidèle à ses convictions tactiques, c'est à nouveau dans un schéma en 4-2-3-1 que les Strasbourgeois évolueront.

Si l'essentiel du secteur défensif n'a pas trop été bouleversé lors de la période estivale, le départ de Bellaïd entraine logiquement la titularisation de Ducrocq aux côtés de Grégory Paisley pour former la charnière centrale devant l'inoxydable Stéphane Cassard. Si l'aile droite semble destinée à Szelesi, la concurrence devrait jouer à fond côté gauche entre un Jean-Alain Fanchone spécialiste de ce poste et Quentin Othon qui a le privilège de l'expérience en équipe Une. Dans l'entrejeu, le capitaine Lacour devrait jouer les régulateurs aux côtés de Mamadou Bah. Le secteur offensif sera animé par le revenant Emil Gargorov, qui tâchera de distiller ses ouvertures vers James Fanchone et Chahir Belghazouani qui couvriront les ailes. Le poste d'avant-centre devrait être occupé par un autre revenant, Rudy Carlier, à moins que Jean-Marc Furlan ne décide finalement d'aligner la recrue Marcos, voire Simon Zenke qui a réalisé une avant-saison remarquable. On note la présence dans le groupe du très jeune Loïc Damour qui intègre cette année le groupe professionnel.

L'année Montpellier ?

Donné favori à chaque début de saison, le MHSC s'est progressivement enlisé dans les affres de la Ligue 2 depuis cinq ans, alors que son budget et ses infrastructures, notamment en terme de formation, lui avaient assuré un place au sein de l'élite pendant les années 90. L'emblématique président Nicollin comptera cette année encore sur le sulfureux Rolland Courbis pour mener à bien le dessein du club et lui faire retrouver son rang. Afin de confirmer les espoirs entrevus lors de l'exercice précédent lors duquel les Héraultais ont bien figuré, le président a annoncé que la remontée était l'objectif de la saison et qu'il pourrait se retirer dans le cas contraire. Ainsi pour pallier aux départs de 7 joueurs, parmi lesquels l'ex-Strasbourgeois Alex N'Gambi, mais aussi Neumann, Aït-Alia ou encore Lamine Sakho dont le contrat a été résilié, ce ne sont pas moins de 7 nouveaux renforts qui sont arrivés à la Paillade. A côté de la signature définitive du buteur Souleymane Camara qui était jusque-là prêté par Nice, Montpellier a cherché l'expérience de tauliers de la Ligue 2 comme Xavier Collin, l'ex-Clermontois Joris Marveaux, ou Nicolas Sahnoun. Ces joueurs tacheront de transmettre leur savoir-faire aux jeunes Alberto Costa, milieu offensif argentin qui arrive de National précédé d'une réputation très flatteuse, et au trio de jeunes "Marseillais" Deruda, Sabo, et Gary Bocaly prêtés par le club olympien pour faire leurs gammes.

Aux côtés du fidèle capitaine Bruno Carotti, de Dzodzic ou d'Ouadah, c'est bien une équipe solidement taillée pour le combat de la Ligue 2 qui s'avancera en terres meinauviennes pour tenter de déjouer des statistiques qui leurs sont pourtant largement défavorables. En effet, la seule victoire héraultaise lors de cette affiche remonte à 14 ans en arrière, et à l'exception d'un point glané l'année suivante, ils n'y ont plus connu que la défaite, et ce à 8 reprises d'affilée. Pour vaincre le signe indien, Rolland Courbis, qui a décidé de se passer des services de Philippe Delaye pour cette rencontre, devra se passer de Grégory Lacombe et Jourdren, blessés, et de Jamel Saihi, suspendu. Les fantômes de Boka, Ljuboja, d'Ulrich Le Pen ou Pascal Nouma, tous auteurs de doublés lors de ces matchs inspireront-ils les Strasbourgeois ? Puissent-ils au moins s'inspirer de ceux de Mario Haas, Christophe Kinet, Jung-Won Seo ou Denni Conteh, qui ont en leur temps chacun su percer la muraille montpelliéraine.

Les compositions probables

Strasbourg



Montpellier