Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Les Andécaves se rebiffent

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Côté tribunes
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Par fremen-bleu
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Heureux qui, comme les UB90, a fait un beau voyage où le Racing a perdu sa toison d'invincibilité. Quand la douceur angevine se fait violence, on en revient avec des Regrets, des regrets, des regrets... Retour sur un déplacement beau comme du Souchon.

Attention danger(s)

Lorsque lâche(nt) le(s) frein(s) on risque d'y laisser la peau (auteur inconnu)
Ce sont trois voitures, pour un total de quinze supporters, qui ont quitté ce vendredi matin – quelques dizaines de minutes après les joueurs – le stade de la Meinau pour un périple ensoleillé de quelques 1600 kilomètres.
Leur destination ? L'Anjou cher à Joachim du Bellay. Angers la noire, Angers la blanche... Angers la verte ? On ne sait plus trop, qu'importe finalement ces détails culturels, au Diable sa cathédrale et ses 36 tours mediévales, puisque c'est plus prosaïquement le seul stade Jean-Bouin qui fera l'objet d'une visite. Ca tombe bien, à Angers rien n'est tout noir ou tout blanc, que ce soit Mickaël Pagis, les tours du château ou le maillot du SCO.

Anjou, feu...

Feu Jean Bouin, justement, celui qui a prêté son nom au stade angevin et à bon nombre d'autres enceintes sportives ainsi qu'une tribune latérale à Gerland, un stade à l'ombre du Parc des Princes ou la tribune couverte du stade Vélodrome de Marseille. Qui fût-il ? (instant culturel dans un article futile)
Un sportif au destin olympique mais tragique. Un coureur de fond fauché en pleine course au début de la Grande Guerre, le 29 septembre 1914, lors de l'attaque du « Mont-Sec » - un comble pour ce bon vivant marseillais qui sacrifiera son goût de la cigarette sur l'autel de la performance physique ! Victime d'un mauvais réglage de l'artillerie française ou des balles ennemies en chargeant au cri de « Vive la France ! » on ne le saura jamais.

Jean Bouin repose aujourd'hui quelque part près de Saint-Mihiel sous un carré de rhododendrons et non pas d'immortelles, comme Lili des Bellons, autre Sudiste, cher à Pagnol, « tombé sous la pluie, sur des touffes de plantes froides dont il ne savait pas les noms ». Fin du chapitre sentimalistico-botanique.

Les hommes qui gravirent une butte...

Le stade Jean-Bouin donc, entouré d'un très vieux mur entrecoupé de quelques portes en métal qui donne au tout une allure de prison préfigurant ce que sera le parcage, ainsi qu'on nomme la tribune réservée au troupeau des visiteurs. Parcage et non pas pacage, comme on pourrait le croire en pénétrant dans ladite tribune, une butte de terre en fait, dont le versant arrière est couvert d'herbe et l'autre bétonné.

Vous trouviez l'assemblage des tribunes de Saint-Symphorien pour le moins incongru ? Que dire alors de ce stade angevin ! Un petit air de Deschaseaux pour la tribune présidentielle, en face d'elle une tribune tubulaire qui émet un infernal bruit métallique lorsque son public se réveille. Derrière les buts, une maquette du virage sud marseillais à laquelle fait face un ersatz de tribune tout en béton qui sert en gros à parquer le bien nommé Kop de la Butte (rien à voir avec la Paillade, vraiment rien) et les supporters visiteurs. Quelques 800 places pour la petite vingtaine de Strasbourgeois présents...

Et 1 et 2 et 3... Euros !

Trois euros, c'est tout simplement le prix du sandwich jambon-beurre à la buvette du SCO.

Le leader ? Un vaincu...

Est-il vraiment besoin de rappeler le déroulement et le dénouement de la partie ? Il suffit de constater que l'ambiance locale - au départ principalement l'oeuvre de la tribune animée par la jeune Brigade Ouest 49 à l'opposé et par le vieux KDLB à notre droite - est montée en puissance au fil de la rencontre (à l'exception notable de la tribune debout jouxtant le parcage étrangement amorphe alors que se dessinait la victoire des modestes scoïstes) jusqu'à ce que ressorte finalement le bon vieux répertoire estampillé France 98...

« Et ils sont où les Strasbourgeois ? »

Ils sont là, les Strasbourgeois. Après avoir poussé la chansonnette en première mi-temps, les visiteurs, renforcés de rico mais guère aidés par un jeu alsacien insipide puis une défense en liquéfaction (les multiples acclamations à destination de Stéphane Cassard au retour des vestiaires ne lui ayant visiblement pas porté chance), profitent de la seconde période pour récupérer en vue du long voyage retour qui s'achèvera aux alentours de 5h30 le lendemain matin (la téléportation étant un progrès malheureusement bloqué par le conservatisme pécunier de la SNCF et de Air France !)

La venue « en nombre » des joueurs à l'issue de la rencontre pour saluer les voyageurs met un peu de baume au coeur de tout le monde et plus particulièrement de ceux qui hériteront des quelques maillots jetés (notamment par Gurtner et Shereni).

En l'absence de Blaise Kouassi – destructeur patenté de tendons d'achille - les hommes de Jean-Marc Furlan se sont laissés prendre par le talon d'Achille, espérons que la guerre de Troyes ait bien lieu et que le Racing prenne des points plutôt que des pions...

fremen-bleu

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