Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

La grand-messe de l'Est

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La cigogne et le Graoully s'apprêtent une fois de plus à en découdre. Quelques informations pour bien aborder ce match au sommet.

Sur les huit dernières années, le derby de l'Est n'a accouché qu'à une seule reprise d'un match nul. C'était en août 2005 et Stéphane Cassard avait dégoûté les attaquants messins pour permettre au Racing de ramener un nul de Moselle. Si la tendance devait se confirmer, une défaite serait bien plus dommageable pour les Grenats que pour les Ciels et Blancs. Le faux pas de Boulogne à domicile permet en effet au Racing de préserver sa deuxième place quelle que soit l'issue du match de ce soir. Coté messin en revanche, un revers maintiendrait les hommes d'Yvon Pouliquen à trois points du podium et surtout sept points des Strasbourgeois. Mais au-delà du bilan comptable, c'est bien de rivalité inter-régionale et surtout sportive dont il est question ce soir. Strasbourg et Metz se marquent à la culotte depuis le tournant des années 2000 avec des résultats hélas bien similaires, notamment lors des relégations simultanées en 2006 et 2008. La confrontation face à la seule équipe que le Racing a rencontrée chaque saison depuis 2003 constitue ainsi un intéressant mètre étalon. Quand le Racing est bon – comme au printemps 2005 ou à l'automne 2007 – il bat sans trop de problèmes le FC Metz. En revanche, les défaites face au Grenats ont souvent amorcé de bien vilaines séries, comme la douche froide de 2003 après la belle victoire contre Marseille ou le revers initial du funeste printemps 2008.

Au-delà de la querelle de clocher, ce match face au FC Metz constitue donc un deuxième gros test pour l'équipe de Jean-Marc Furlan au sein de ce mois de novembre bien chargé. Le match de Lens a laissé une impression mitigée et, ce soir, le Racing débarquera sur la pelouse de Saint Symphorien privé de nombreux titulaires potentiels face à des adversaires ragaillardis par leur éclatante victoire à Lyon. Une victoire dans ces circonstances peu évidentes aurait plus de valeur que celle de l'an dernier face à une équipe alors à la dérive. Le succès de 2007 valait surtout par sa dimension historique après un quart de siècle d'échec en championnat chez le voisin (n'oublions cependant pas la victoire 2-0 en 1995 pour l'Intertoto qui vous est contée ici). La confrontation de 2008 risque de peser bien plus lourd dans la balance en fin de saison. Si les Strasbourgeois s'imposent, ou même font match nul, ils se détacheront avec Lens, laissant un très sérieux rival nettement derrière avec la foule des prétendants à la troisième place (Boulogne, Montpellier et Angers sont de sérieux candidats). En revanche, si le Racing perd, il y a fort à parier que la bataille de la montée se jouera, comme en 2006/2007, jusque dans les dernières journées.

Pour préparer ce match décisif les Strasbourgeois ont « bénéficié » d'un long laps de temps de dix jours lié à leur élimination en Coupe de la Ligue et à la grande inventivité de la LFP quand il s'agit de mettre au point des calendriers complètement abscons. Cette coupure fait en effet suite à une série de deux matches en cinq jours pour le Racing et la rencontre d'aujourd'hui se disputera seulement 48 heures avant des matches internationaux qui vont concerner des joueurs des deux équipes. Dix jours pour panser certaines plaies et souffler mais aussi pour gamberger suite à des événements qui ont pu toucher le groupe comme le licenciement de Chahir Belghazouani, la blessure de Quentin Othon ou les premières rumeurs de transfert.

Jean-Marc Furlan devra composer ce soir avec un effectif qui commence à toucher ses limites qualitatives et quantitatives en ce début de période hivernale. Ainsi, avec l'éviction de Belghazouani, la blessure de Gargorov et la sélection de Magaye Gueye, il n'y a plus aucun joueur offensif spécialiste du couloir gauche pour débuter le match. Le coach alsacien prévoit de titulariser Marcos à ce poste, à moins qu'un forfait du Brésilien ne le pousse à lancer David Ledy pour sa première titularisation pro ou Ali Mathlouti qui a disputé 90 minutes avec la CFA le week-end dernier. Avec la blessure d'Othon et la méforme de Mamadou Bah, Furlan est également presque contraint de remettre Zoltan Szelesi en selle alors qu'il semble clair qu'il ne compte pas vraiment sur ce joueur. L'entraîneur général apparaît en effet décidé, d'après les échos de la presse régionale et nationale, à muscler son entre-jeu en passant à un 4-3-3 « lyonnais » qui permettrait à Guillaume Lacour de reprendre place au milieu au coté de Renaud Cohade et d'Harlington Shereni. En attaque, Kandia Traoré et James Fanchone sont des titulaires inamovibles en l'absence d'une réelle concurrence tandis qu'en défense Pierre Ducrocq devrait remplacer Steven Pelé, touché à la cheville contre Tours.

[equipe]Cassard - - Szelesi, Ducrocq, Paisley (c), J.A. Fanchone - - , , Shereni, , - , Cohade, , Lacour, - J. Fanchone, , , , Marcos - - Traoré[/equipe]

Côté messin, Pouliquen doit notamment composer avec les absences d'Agouazi (suspension) et Barbosa (ischiojambiers) mais dispose tout de même d'un assez large choix pour composer son milieu et son compartiment offensif. L'ancien entraîneur du Racing a fait tourner son effectif à Lyon, ce qui a permis à certains remplaçants de s'illustrer, notamment Sébastien Renouard et... Pascal Johansen. En supplément de ces deux joueurs, Pouliquen dispose au milieu des titulaires habituels (Romain Rocchi, Vincent Bessat, Julien Cardy), du revenant Julien François et du jeune Nicolas Farina qui commence à montrer le bout de son nez. Cela fait sept joueurs pour quatre postes, voire trois car, contre l'OL, Pouliquen a délaissé avec succès son 4-4-2 habituel pour un 4-3-3 où Renouard était reconverti en attaquant. En attaque, Victor Mendy semble avoir pris le dessus sur un Babacar Gueye très effacé depuis le début de la saison ainsi que Cyril Chapuis qui évolue à son niveau, en CFA. Enfin, il reste à voir qui de Damien Chrysostome ou de Jeff Strasser formera la charnière avec Matheus Vivian. Le Béninois semblait avoir une longueur d'avance dans l'esprit de Pouliquen mais la performance « Der Jeff » face à Lyon a peut-être fait changer les choses.

Equipe


Sans vouloir jouer les prophètes de bas étage, on peut suggérer deux clés pour le match de ce soir. La première pourrait bien être la performance de la révélation strasbourgeoise de ce début de saison, Jean-Alain Fanchone, qui passera un gros test individuel. Le staff s'interroge en effet sur la nécessité de recruter un latéral gauche de complément suite à la blessure d'Othon. JAF a convaincu offensivement, avec notamment des centres de qualité, mais il a parfois eu du mal à tenir son couloir. Ce soir, il croisera probablement souvent la route d'un Renouard qui a fait bien des misères à l'arrière gauche des champions du monde. A lui de prouver sa valeur dans un environnement hostile. L'autre élément décisif, et en tous cas très attendu, sera bien sûr la prestation de Pascal Johansen. Le Colmarien n'est pas assuré d'une place de titulaire mais devrait selon toute vraisemblance au moins entrer en jeu. Il s'est, comme à son habitude, épanché dans la presse, lançant au passage quelques banderilles pour attester de sa motivation. Son entraîneur connaît l'importance de ces derbys et a sans doute recruté le joueur avec ce match en particulier dans l'esprit. Johansen a souvent brillé sous le maillot bleu contre Metz et a une revanche à prendre, reste à espérer que ses anciens coéquipiers ne lui en laisseront pas l'opportunité.

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  • raukoras Et vivement qu'il parle mieux, ça lui permetra de s'éloigner des EDL façon bingo-MK
  • raukoras Oui, c'est très bien qu'il fasse des efforts pour parler français, on voit bien que ce n'est pas facile pour lui
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  • pliughe Bonne nuit
  • takl bonne nuit
  • takl 2024 devrait accoucher d'un 2025 appaisé et empathique. Tout va bien se passer, le Racing sera en L1, paix amour liberté et fleurs.
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