Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Picards surgelés ?

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Par manwithnoname
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Ce soir, le Racing se verra offrir une nouvelle opportunité de prendre un peu d'air au classement. Cette opportunité, il faudra venir la chercher au Stade de la Licorne, chez des Amiénois, eux aussi, en petite forme.

« Messieurs les Strasbourgeois, tirez les premiers »


Strasbourg, ou l'art de gaspiller ses chances d'accrocher le bon wagon ? Pour que ce mauvais théorème se vérifie une nouvelle fois, il faudrait que les hommes de Jean-Marc Furlan laissent passer la nouvelle chance qui leur est offerte, ce soir, en déplacement à Amiens, de s'enraciner durablement dans le trio de tête et de reprendre leurs distances avec leurs poursuivants.

En dépit de la pénible série de résultats amorcée depuis la cuisante défaite à Angers (trois défaites, trois nuls), à peine contrebalancée par une large victoire en trompe-l'oeil contre Tours et une qualification aisée en Coupe, les Strasbourgeois doivent à la magnanimité et au fair-play inhabituels de leurs concurrents, qu'ils soient messins, angevins ou montpelliérains, de n'avoir pas été dépassés au classement et de rester dans la roue de Lens et de Boulogne, qui, eux, ne se sont pas faits prier pour griller la politesse aux Alsaciens. Il faut en savoir gré, également et surtout, à l'exemplaire début de saison du Racing (neufs matches d'affilée sans défaite, dont sept victoires) qui permet à celui-ci de capitaliser... et de se faire un peu peur tout en restant arrimé dans le haut du tableau. Si un peu de suspens ne nuit pas au déroulement de l'intrigue, il serait bon de veiller à ce que ce petit coup de barre ne dure pas trop. Les deux défaites consécutives, à Metz (3-2) et contre Guingamp (2-0), ont laissé un goût amer à ceux qui y ont assisté.

S'il veut passer les fêtes au chaud, le Racing aura donc le bon goût de s'imposer au Stade de la Licorne, terrain de jeu habituel d'Amiénois qui, tout vieux routiers de la Ligue 2 qu'ils soient, se voient, cette année encore, contraints de se battre pour ne pas descendre. La faute à un démarrage difficile qui ne les a vus s'imposer qu'à quatre reprises, dont trois fois à domicile. Un début de saison chaotique et décevant, mais quelque peu prévisible après la saignée dont le club picard a été victime à l'intersaison. La récente défaite en Coupe de France contre Saint-Omer a confirmé que les Amiénois n'avaient pas encore trouvé la bonne carburation, même s'ils ont montré à plusieurs reprises, en dernier lieu contre Ajaccio (2-0) et à Tours (0-0) qu'ils avaient des qualités à faire valoir et qu'ils savaient, à l'occasion, être accrocheurs.

Du neuf et de l'ancien


Du côté alsacien, ces dernières semaines ont été dures, non seulement du point de vue des résultats et du jeu proposé, mais également du point de vue de la gestion de l'effectif. Une cascade de blessures, et non des moindres, est venue ternir le quotidien de l'équipe et compliquer passablement la tâche de Jean-Marc Furlan, obligé de revoir ses plans et de compter sur d'autres forces que celles de ses titulaires habituels. S'il ne faut désormais plus compter sur Quentin Othon (forfait une grande partie de la saison du fait de sa blessure au péroné), et composer avec les absences jusqu'à la trêve de Marcos (entorse du genou) Mamadou Bah (psoas), l'entraîneur alsacien devra également, pour le match de ce soir, faire sans deux de ses joueurs les plus expérimentés, Harlington Shereni (ischios) et Emil Gargorov (cuisse). N'en jetez plus ! Jean-Marc Furlan pourra, au moins, se consoler en constatant que James Fanchone, de retour de suspension, et Simon Zenke, longtemps incertain, devraient être en mesure de tenir leur place. Nul doute que le co-meilleur buteur du championnat et le physique attaquant nigérian ne seront pas de trop dans un secteur offensif dégarni par les blessures et le manque de profondeur de banc.

Ce sont donc des « Bleuets » qui forment le gros de la troupe réquisitionnée par l'entraîneur alsacien pour cette expédition (punitive ?) au Stade de la Licorne. Une nouvelle occasion sera donnée aux jeunes pousses strasbourgeoises de faire leurs preuves et, pour certains, encore timides, de se racheter de leurs erreurs ou de leur inexpérience des semaines passées. En espérant que la « vieille garde », et, en premier lieu, les cadres que Fanchone, Paisley, Ducrocq et Cohade, sache, elle aussi, hausser son niveau de jeu et retrouver le niveau qui furent le leur... à une époque.

En face, le temps n'est pas non plus au beau fixe : déjà privés de leur gardien titulaire Sébastien Chabbert et de leur latéral gauche Aurélien Boche pour de longs mois, les Amiénois se présenteront sur le rectangle vert sans deux de leurs milieux défensifs, Fabrice Levrat et Malek Aït-Alia, et un de leurs attaquants, Sébastien Heitzmann, qui fera sérieusement défaut à une ligne offensive déjà bien peu riche quantitativement. L'entraîneur Thierry Laurey se satisfera néanmoins d'enregistrer le retour de deux de ses cadres défensifs, le défenseur central Maxime Brillault, qui devrait être titulaire aux côtés de Benoît Haaby, et de leur milieu défensif et capitaine, Carl Tourenne. Deux valeurs sûres qui ne seront pas de trop pour stabiliser l'arrière-garde picarde, qui a donné dernièrement des gages rassurants en matière de solidité. Les problèmes offensifs rencontrés par les Amiénois depuis le début de la saison (troisième plus mauvaise attaque de Ligue 2, avec quatorze buts), en revanche, constituent le gros chantier du staff de Thierry Laurey, l'essentiel de la charge de l'animation dans l'entrejeu reposant sur les seules épaules de Thibault Giresse, dont la patte gauche reste un danger constant sur coups de pieds arrêtés.

Un 4-3-3 expérimental ?


Du fait de la longue liste des absents, notamment du point de vue des joueurs offensifs, Jean-Marc Furlan sera, une nouvelle fois, obligé d'abandonner son traditionnel 4-2-3-1 pour se rabattre sur une tactique à trois récupérateurs. Stéphane Cassard, moins décisif ces dernière semaines, mais toujours rassurant, commandera une défense à quatre qui devrait être la même que celle alignée lors de la défaite contre Guingamp : Zoltan Szelesi, l'ancien banni et, depuis, devenu indispensable, à droite, Jean-Alain Fanchone à gauche, Anthony Weber (qui aura à coeur de confirmer ses dernières performances encourageantes) et Grégory Paisley en patron dans l'axe. Pierre Ducrocq montera au milieu pour former le trio de récupérateurs/défensifs avec Renaud Cohade et Guillaume Lacour. Logiquement, et à moins d'un coup d'audace de la part de Jean-Marc Furlan, James Fanchone retrouvera son flanc droit, et Rudy Carlier devrait, par défaut, occuper le côté gauche, les deux étant chargés d'alimenter Kandia Traoré qui sera probablement aligné en avant-centre.

Si la ligne d'attaque amiénoise est quelque peu dégarnie, ce qui devrait conduire à une titularisation d'Abdoulaye Baldé ou de Nicolas Raynier, l'attaquant titularisé par Thierry Laurey sera certainement soutenu par des animateurs comme Bakaye Traoré, Roy Contout, Foued Kadir, et Thibault Giresse. Toujours dans l'entrejeu, un jeune espoir comme Steven NZonzi aura peut-être son mot à dire. S'il est en état de tenir sa place, le capitaine Carl Tourenne devrait servir de vigie défensive à la place de Levrat, blessé. La défense devrait être classique : Allegro à droite, De Parseval à gauche, Brillault (ou Viator) et Haaby, inamovible à son poste, dans l'axe, seront chargés de couvrir Benoît Benvegnu, la doublure de Chabbert, et auteur d'un début de saison qui en fait l'une des (rares) satisfactions du côté amiénois.

Amiens
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