Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bastia - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par guigues
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Un match de football sur l'île de beauté, c'est avant tout un voyage dans un autre monde voir une autre dimension. Cliquez pour découvrir le charme pittoresque de la Corse et les aventures de neuf Alsaciens un peu fêlés.

Le périple jeune

Stade Armand Cesari vendredi 20h : SCB -RCS. Voici l'objectif que se sont fixés neuf amoureux (un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ?) du Racing. Pour certains, il s'agit déjà du 14ème voyages sur l'île, pour d'autre c'est un baptême mais pour tous c'est un moment fort de l'année bleue et blanche.

Au choix :
La formule 1 économique
Départ jeudi soir 20h30 du stade de la Meinau pour les amateurs de sensations automobiles. Embarquement sur le ferry après une petite nuit sur les quais du port de Livourne et enfin débarquement dans la fière capitale corse sur pour midi. Tourisme et bain de soleil sur la plage avant de partir au stade sur les coups de 19h.

La formule 2 départ en dernière minute
Décollage en début d'après midi pour une arrivée prévue en fin d'après midi sur Bastia. Bus jusqu'au centre ville et départ vers le stade sur les coups de 19h.


Prochain (cran) d'arrêt Furiani !


Le stade Armand Cesari est situé juste à côté de la gare de Furiani mais depuis un tragique soir de mai 1992, tout le monde connaît par ce nom le stade du SC Bastia. C'est donc vers 18h30 que les continentaux arrivent au stade sur la pointe des pieds. Il ne fait en effet, dit-on, pas bon d'arriver en terrain conquis.
La billetterie est en réalité un simple préfabriqué et c'est dedans que les supporteurs du Racing récupèrent les invitations offertes par le club plus un cadeau surprise.

Nous sommes ensuite accueillis par la sécurité locale par une porte qui ressemble à la sortie de service d'une boite de nuit désaffectée, mais qui est en fait l'entrée pour les visiteurs. Après une fouille sommaire (pour tout dire je suis passé sans me faire fouiller) nous gravissons un escalier en colimaçon dans un semblant de tour se voulant le penchant symbolique du stade Giuseppe Meazza (seconde ressemblance troublante après la dénomination du stade par le nom du quartier, mais les similitudes n'iront pas plus loin).

Le soleil dans le coeur


Arrivés en haut, le chef de la sécurité nous briffe avec l'accent inimitable de sa corse natale : « oh les gars écoutez ! Le premier qui fait le con ou qui allume un fumigène, je le mets dehors moi-même. Les Ajacciens ont voulu faire les cons, hé bé ils ont pas rigolé longtemps. »
Nous prenons ensuite place au sommet de la tribune d'honneur, il est 19h, le stade commence à se remplir. Cassard, Gurtner et Vencel font leur apparitions sous nos applaudissements.
La discussion se poursuit avec le chef de la sécurité des visiteurs... qui est en fait bénévole et visiblement en conflit avec l'actuelle sécu « des rigolos, ils vont ont même pas fouillés, je l'ai vu. J'ai rien dit mais je l'ai vu. »

L'homme est intarissable et terriblement sympathique, les histoires de foot et de tribunes s'enchaînent, seulement interrompues par le bruit de talkies « Oh Fabrizo c'est à quel endroit qu'ils font péter les bombes agricoles ? » (le lancer dans les stades de très gros pétards aussi appelés bombes agricoles est une spécialité corse).
Notre ange gardien viendra nous apporter diverses sucreries et du « Corsica Cola » pendant le match. « Vous pourrez dire que vous avez bien été reçus à Bastia hein ! »

Bienvenue chez les Corses


Officiellement 2706 spectateurs. En réalité entre 1000 et 1500.
Pourtant le match est marqué au fluo corse dans l'agenda des supporteurs bastiais. Pourquoi ? Pour la même raison qui a fait que Kébé est blessé ce soir aux adducteurs. Une vieille affaire à régler et un match sur haute surveillance « la Ligue nous a prévenus, mais Kébé il viendra pas. Il a bien raison parce qu'avec les guignols de la sécurité, ça aurait été sa fête. »
Le stade sera donc tristement vide et la rencontre se déroulera dans une ambiance de match de CFA. « Ici c'est les matchs de la réserve qui sont chauds, encore le week-end dernier j'ai du en mettre une à un excité. C'était le président du club visiteurs... tu le crois ça ? »

L'ambiance sera donc aphone, malgré la prestation des supporteurs les plus nerveux : quelques pétards et 2-3 pots de fumée sur le terrain. Rien de bien méchant. « Ils sont déçus que Kébé vienne pas. »
Le principal groupe de supporteurs est composé d'une petite centaine de fans regroupés derrière une bâche Bastia 1905. Ils arrêteront de chanter un peu avant la mi-temps.
Le reste du stade s'enflamme plus sur les faits et gestes de l'arbitre et de ses assistants. « Le juge de touche derrière la tribune il sait qu'il va prendre toute la mi-temps, c'est comme ça ici. ».
L'animation viendra tout de même des tribunes, vu le triste spectacle sur le terrain. En effet juste en dessous de nous se trouve Pasqua. Pasqua, « il est un peu spécial ». Il est surtout carrément serré dans son maillot version moulante et avec lequel il nous harangue sous le doux noms de saucisses de Strasbourg. Pasqua, il va au match avec son chien et son chien va au match avec le maillot aussi. Notre nouvel ami fait office de capo pour le secteur réservé aux enfants. Il alterne chant et klaxon, quand il ne fait sauter son chien en l'air !
« C'est un vrai supporteur, Pasqua. Une fois il était le seul à voir Bastia dans je sais plus quel pays ! C'était à Saint-Etienne je crois. »

Du côté visiteurs, pas de chants ni de drapeaux mais « des boites à meuh de brume » offertes en cadeaux à l'entrée et qui produisent un doux son rappelant la sirène du ferry qui nous amena ici. En dehors de ça, RAS, nous profitons du match et nous désolons du niveau de jeu développé par le Racing.
Heureusement Traoré nous sauve d'un long retour et de moqueries des collègues de boulot lundi en égalisant. Nous jubilons et crions notre envie aux joueurs de les voir doubler la mise... sans réaction de leur part.

Fin du match et retour


Coup de sifflet, les joueurs rentrent vite aux vestiaires. Quelques uns nous font signe ou nous applaudissent discrètement. Cassard lit les résultats par-dessus l'épaule du speaker.
Nous prenons encore quelques photos en attendant que la sécurité nous lâche quand notre responsable se décide à nous emmener au bus des joueurs. Bus qui est d'ailleurs situé dans une cage, ce qui est assez cocasse.
Les joueurs sont pressés de rentrer et ne nous adressent que quelques gestes...
Vencel sort discuter avec certains d'entre nous pendant que Khirat vient lui s'expliquer sur les événements de Reims et la situation sportive actuelle. C'est ensuite au tour de Philippe Ginestet de venir nous voir et de nous féliciter. Furlan fait un passage éclair pour nous saluer et après une petite discussion et un point sur les transferts, le président nous souhaite courage pour le retour. Non sans nous avoir promis une place dans la maison de Pascal Camadini pour le prochain voyage en Corse.

En effet le ferry part le lendemain à 8h30, la nuit est fraîche et nos estomacs sont affamés. Nous prenons congés des Bastiais et une longue nuit peut commencer...

guigues

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