RCS - ACA, côté tribunes

Le foot le samedi pour des stades en vie ?

Tel est le crédo des supporteurs du Racing depuis le début de la saison. Force est de constater que le foot le dimanche pour des stades remplis de filles c'est pas mal non plus.
Pour cause de sommet de l'OTAN, le match est décalé au dimanche 17h, ça tombe bien. Il faut beau, il fait chaud c'est l'occasion de retrouver amis ou familles à la Meinau et de finir le week-end sur une note sportive.
Pour embellir le tableau, le club invite le sexe féminin à venir admirer les muscles saillants des supporters torse nus en tribune. Une dizaine dimanche soir, le printemps revient !
Résultat : plus de 15 000 spectateurs officiels et une Meinau qui fait plaisir à voir. Le lettrage "Strasbourg" de la tribune nord est quasi illisible et c'est tant mieux.
On notera tout de même la désormais classique et malheureuse attente aux caisses, qui empêchera certains de savourer l'ouverture du score rapide par le Racing.

Pour faire une bonne ambiance, il faut du soleil et des nanas...

Tous les ingrédients sont donc réunis pour que la fête soit bonne et que l'équipe poursuive sur sa lancée. Bezzaz (et Traoré selon certaines sources hautement placées) ouvre le score rapidement. Cela permet au public d'exulter une première fois, avant que Cohade ne double la mise sur pénalty. On se dit que l'ambiance va pouvoir décoller tandis que le RCS est virtuellement premier de la seconde division.
Et bien non, la Meinau reste stoïque et seul le Kop s'égosille avant de s'éteindre peu à peu au fil de la première mi-temps.

Après la pause Ajaccio a la bonne / mauvaise / sans intérêt ? idée de réduire le score et surtout d'imposer son rythme à des joueurs strasbourgeois qui semblent aussi endormis que leurs supporters.
Les deux animateurs des tribunes, qui tournent traditionnellement le dos au terrain, tentent donc de remobiliser tout ce petit monde, à commencer par le quart de virage nord-ouest. Suite au discours sur la relation aussi fusionnelle qu'irrationnelle entre le volume sonore des tribunes et les performances des joueurs, la Meinau se réveille quelque peu et par magie arrive à insuffler un vent de révolte sur le terrain.
Par moment c'est même toute la tribune Ouest qui tape dans ses mains sur les rythmes du Kop lorsque le RCS joue un coup de pied arrêté !

L'équipe relève petit à petit la tête et le cercle vertueux chants – engagement sur le terrain produit son effet jusqu'au but de James Fanchone qui fait chavirer les spectateurs de bonheur : "Racing 3 – Ajaccio 0 !", et oui le stade chante ce qu'il veut.
Quel aura été l'élément déclencheur ? Qui de la poule ou de l'oeuf a-t-il fini en premier dans l'assiette ? A ce stade de la partie les réponses sont superflues et le stade peut dignement fêter la première place ravie aux Messins à la différence de buts.
Le Kop invite la Meinau à se lâcher : "lève toi si t'es Strasbourgeois" suivi d'un "qui ne saute est un Messin " (encore eux ?) destiné aux futurs victimes potentiels des Bleus dans leur antre.

Sans être grandiose, l'ambiance de ce soir aura été avant tout bon enfant. Elle aura surtout permis au Racing d'enchaîner une cinquième victoire consécutive. Oublié le syndrome de la Meinau ou la peur d'évoluer devant le terrible public alsacien méconnaissant le football. Ce dernier sait pourtant apprécier ses joueurs lorsqu'ils se montrent combatifs et conquérants. Ce fut le cas face à une équipe corse loin d'être venu en victime expiatoire.

En vrac !

- Thierry Debes applaudi timidement à la composition des équipes. C'est vrai qu'il commence à se faire vieux Thierry. Les plus jeunes ne l'ont jamais vu évoluer sous le maillot bleu.
- Guillaume Lacour ovationné avant le match. C'est vrai qu'il commence à faire partie des meubles le petiot. Les plus jeunes ne l'ont pas vu faire ses débuts chez les pros.
- Les filles c'est sympa en tribune mais ça empêche certains stubistes de se lâcher.
- Un arbitre c'est bien. Un arbitrage approximatif c'est bien pour l'ambiance !
- Zéro Corse dans le parcage visiteur pour ce match, RAS.