Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Trente ans après, à Strasbourg

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Après-match
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Par zottel
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Il fallait de la constance, ces trente dernières années, pour s'intéresser au Racing. Et la constance c'est long surtout vers la fin, surtout les 90 dernières minutes.


Un symbole


Ce fut un match bien pénible, à valeur de symbole sans doute mais l'on cherchera un autre jour de quoi, car les paupières sont lourdes à l'heure d'écrire le compte-rendu : on préfèrerait parfois être né étatsunien et fan de base-ball.

Car, le Racing, héros imprévisible de la L2, avait joué au hasard entre le 0-4 et le 4-0 et était tombé sur la tranche. Pour réussir cette performance, il alignait un très bon Mamadou Bah pour pallier l'absence de Renaud Cohade ; Pierre Ducrocq, qui passait à droite de la défense ; Emil Gargorov était de retour en meneur, sourcils peignés en brosse et sourire de surineur de banlieue. Plus inquiétant, Zenke reprenait le couloir le gauche et Paisley la charnière centrale.

En face, les Messins du soir sont presque tous aussi laids qu'anonymes (appelons les juste "les Messins", ils se reconnaitront), sauf Jeff Strasser que j'aime bien. On retrouvait aussi avec plaisir Pascal Johansen et son rendement habituel, souvenons nous.

Dans les tribunes : Domenech, Gress et autres anciens, quelques élus et pas mal d'anonymes (25 000). La preuve donc - la seule - que c'est vraiment l'anniversaire des trente ans du titre, voire même un derby et un moment clé pour la remontée.



Un début de match incertain


En six minutes, les spectateurs allaient épuiser bon nombre des occasions de frissons de ce match : Cissé trouve le poteau pour Metz, avant que Traoré, puis Bah, monté sur coup franc, ne manquent le cadre de peu.

Pourtant, on commence déjà un peu à comprendre ce qu'il se trame : les Messins sont là pour défendre, tout le monde reste collé dans son camp et l'on balance loin devant pour Cardy et Cissé. Tout ceci est extrêmement poétique, et Strasser se met en évidence dans le registre qu'on lui connaissait à Strasbourg. Le jeu est haché par les fautes.

Le Racing relève le défi physique, et tente un peu par Gargorov, dribbleur, jongleur, passeur sans contrôle (8'), excellent ; mais il rate aussi beaucoup, par Traoré, J.Fanchone, et surtout Zenke. Le premier jongle joliment entre deux Messins (37'), mais ça ne suffit pas ; J. Fanchone est à l'affut et tente ses grands ponts habituels (56'); Zenke, sollicité avec les montées de J.-A. Fanchone, aura peut-être été le plus mauvais Strasbourgeois de la soirée et n'a pour ainsi dire rien réussi.

Les sept joueurs de l'arrière contrôlent à peu près le tout et remontent le ballon proprement, sauf Paisley qui abusera tout le match de longues passes systématiquement ratées, sans parler des coups francs (10'). Quelques jolis sauvetages de Pelé (15'), Cassard (23'), Ducrocq (28'), Paisley (39') s'imposent car Cissé sait aller très vite.

Pendant ces 90', compactes comme le klug de maman Gargorov, Metz n'aura pas beaucoup d'autres idées excepté les coups de pieds arrêtés (37' Vivian, tout seul sur le corner). Le Racing s'essaye à des frappes très lointaines (au départ et à l'arrivée). C'est encore assez honnête quand c'est Gargorov (35'), qui croise trop ; c'est moins convaincant pour Bah (57') ou J.-A. Fanchone (55').


Une vague fin de match

Petit à petit, au prix d'un authentique effort physique, le Racing a pris l'ascendant sur les visiteurs. Ceux-ci ont déjà beaucoup reculé et la technique de Traoré (62', qui manque de peu son amorti, puis une frappe enchaînée sur coup franc), ou Gargorov (qui frappe à côté la 59', qui hésite trop à la 71') semblent parfois pouvoir faire la différence. On arrive enfin, en attaque, à enchaîner quelques passes sans être encombré de jambes messines; J.-A. Fanchone (65', 72'), Bah (69'), Ducrocq (78', c.f.) continuent de tenter de loin, maladroitement. A gauche, le remplacement de Zenke par Kébé (63') est totalement anecdotique: du véritable poste-pour-poste.

En fait, tout ça ne sert à rien: le Racing semble avoir déjà tout donné à 10 minutes de la fin, on traîne pendant les remplacements, Lacour a des crampes. Le toujours si jovial "ange de la Meinau" envoie paître les journalistes d'Eurosport. Ce fut donc un match nul de rugbymen alcooliques, qui n'arrange pas le Racing pour la montée.

zottel

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