Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Metz, côté tribunes

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Côté tribunes
Lectures
Lu 2.167 fois
Auteur(s)
Par kibitz
Commentaires
0 comm.
27.04.2009-071.jpg
© kibitz

RCS – Metz : un hommage et beaucoup de dommages.

Une Meinau pleine pour un derby destiné à honorer les héros de 1979 et peut-être ceux de 2009 après une victoire réconfortante dans la lutte pour la montée ?

C'était écrit et annoncé : ce lundi 27 avril 2009 serait un jour de fête dans les gradins et sur le terrain.

Vers 20h, dans un stade encore peu garni, l'équipe championne de France de football en 1979, les glorieux anciens du Racing, arrivait sur la pelouse. Parmi eux, notamment, le toujours très apprécié Jacky Duguépéroux et le peu apprécié actuel sélectionneur de l'équipe de France finaliste de la dernière Coupe du monde, Raymond Domenech, malheureusement sifflé. Champion d'un jour, champion toujours ?

Mais aussi, bien sûr, l'entraîneur le plus célèbre de l'histoire du Racing, Gilbert Gress, la vraie star de la soirée.

Pendant que les UB90 déploient une banderole « 1979 : la consécration... A quand la réédition ? », les champions font un petit tour rapide sur la pelouse, pendant que la sono exécrable couvre les applaudissements par des commentaires inaudibles. Dommage.

Cantonnés au rond central, ils s'approchent timidement du Kop qui salue les héros. Albert Gemmrich et Gilbert Gress vont plus loin, celui-ci allant jusqu'à jeter un bouquet qui fera le bonheur d'une supportrice.

Au final, dans le brouhaha général, la célébration s'est résumée au retour sur le terrain de des figures emblématiques du club, ce qui a suscité plus d'applaudissements polis qu'une vraie célébration chaleureuse. Dommage.

Mais l'heure tourne et déjà la musique annonçant l'entrée des joueurs sur la pelouse retentit. Fausse alerte, mais le tifo est lancé côté strasbourgeois. Un grand voile se déploie sur tout le Kop, mettant en scène un suppporter strasbourgeois faisant un bras de fer avec un casimir messin crispé, avec le message « le derby, une histoire d'hommes ».

En face, eh bien en face les supporters grenats ont tardé à occuper le virage qui leur était destiné et le voile prévu se déploie tant bien que mal en catastrophe, et même plutôt mal. On peut alors apercevoir un dragon tenant par le cou une cigogne, plutôt réussi. Mais le plastique part dans tous les sens, et la bâche « Metz FC » apposée au bas du quart de virage est illisible, ainsi que la banderole accompagnant l'animation. Dommage.

C'est ensuite le match, des joueurs et des supporters. Metz manque d'ouvrir immédiatement le score en tapant d'entrée de jeu le poteau, ce qui glace un public strasbourgeois qui mettra du temps à se réveiller.

Même le Kop semble un peu éteint et les Grenats en profitent pour se faire entendre... quand ils décident de chanter.

Il faut reconnaître que la première mi-temps est d'une rare indigence et n'aide pas à motiver, mais ce derby finalement est assez loin de déchaîner les passions.

Oh bien sûr on s'insulte poliment d'un Kop à l'autre, mais ça manque un peu d'originalité et de spontanéité, les Messins enchaînant les « Ici c'est Metz » et autres mots doux destinés aux postérieurs et aux mamans des Strasbourgeois, quand ils ne sont pas occupés à claquer des pétards.

Du côté des locaux, on a du mal à emballer la rencontre et faire participer le reste du public, même si la Meinau s'est bien remplie entre-temps. Car en effet, on a connu les tribunes plus participatives que ce soir-là...

A l'entame de la seconde mi-temps, les UB90 organisent une autre animation, avec une banderole à damiers « allez les Bleus et Blancs » accompagnée de nombreux drapeaux dans la partie inférieure, le tout étant égayé par quelques fumigènes.

Alors que sur le terrain le Racing prend l'ascendant et qu'on entend de moins en moins les supporters messins, les ultras strasbourgeois déploient une nouvelle banderole à l'adresse de leurs homologues grenats, en souvenir d'un message du match aller « GG : il n'y a pas plus criminel que d'habiter en Moselle ». Les commentateurs d'Eurosport sont choqués, d'ici à ce que l'on recherche des traces d'ADN sur un bout de banderole... Que ch'ti reprenne pas, comme on dit dans le Noord.

Puis le RCS profite des espaces et réussit à emballer la rencontre durant quelques minutes, « manquant l'immanquable » à deux reprises. La Meinau gronde, les encouragements se font plus forts et on se surprend même à taper dans les mains dans les autres tribunes, mais le soufflet retombe vite, hélas.

Il est dit que ce derby ne sera pas mémorable et le score n'évolue pas, ce qui occasionne une bordée de sifflets au coup de sifflet final.

La messe n'est pas encore dite, mais il faut commencer à prier. C'était le gros match de l'année, et la Meinau n'a pas eu l'occasion de faire la fête. En espérant que ce n'est pas trop tard...

kibitz

Commentaires (0)

Flux RSS
  • Aucun message pour l'instant.

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives