Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

« Un club en conquête »

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Par zero-zero
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Quatre jours après sa débâcle à Lens, le Racing se déplace à Tours pour l'un des chocs de cette 32ème journée de Ligue 2. Et le slogan du club tourangeau s'applique aussi bien à l'une qu'à l'autre des deux équipes...

(Mille excuses d'avance pour les jeux de mots faciles et tout pourris)


Un petit Tours et puis s'en va...

La dernière fois que les deux équipes se sont rencontrées, c'était déjà en Ligue 2 : le Racing venait déjà d'être relégué, et Tours était déjà un promu à petit budget. Mais les similitudes s'arrêtent là, la situation des deux clubs étant bien différente. Au coeur de l'été 2006, à l'occasion de la 6ème journée, le Strasbourg poussif des premiers matchs de l'ère Papin décrochait un nul 0-0 au stade de la Vallée du Cher, après que Stéphane Cassard ait sauvé plusieurs fois son camp. Le capitaine du Tours FC était alors une vieille connaissance de la Meinau, Vincent Doukantie, et le club se battait pour éviter les places de relégables.

Six mois plus tard, au retour, Strasbourg était toujours aussi poussif mais sur le podium tandis que Tours squattait la place de lanterne rouge. Doukantie avait perdu son brassard, et Tony Vairelles se perdait dans un dernier défi de préretraité dans l'Indre-et-Loire. Si Gimbert avait ouvert le score, Joao Paulo et Hervé Tum avaient sauvé le Racing en fin de match. Une rencontre à l'image de la saison des touristes tourangeaux : courageux bien que limités, et finalement battus d'une courte tête malgré une belle résistance. Le club fut relégué avec 26 points et six victoires. Un petit Tours...

Un an plus tard, après une deuxième place en National derrière Vannes, l'autre TéFéCé retrouve la L2, avec un autre statut !


Une Tours (presque) imprenable

En effet, après 31 journées, les hommes de Daniel Sanchez occupent la 6ème place du classement (49 points et 14 victoires, une de moins que le Racing, 3e avec 55 points). Ils s'affirment, avec Boulogne, comme la vraie surprise de ce championnat. Leur série en cours de huit matchs sans défaite est d'ailleurs impressionnante, avec notamment une victoire sur Angers (3-1), un nul à Lens (0-0) après une victoire 3-1 à l'aller, et un dernier succès sur le terrain d'Ajaccio (0-2).

Le stade de la Vallée du Cher est par ailleurs une forteresse où personne ou presque ne parvient à gagner, statistique qui en dit long sur l'ampleur de la tâche qui attend Strasbourg. Seuls Bastia en début de championnat (0-1) et Metz (1-4) y sont parvenus. Et encore, les Lorrains, menés au score et égalisant contre le cours du jeu, n'ont du leur large victoire qu'à un contre puis à une énorme erreur du gardien Jehle. Déjà à l'aller, seul un but dans les arrêts de jeu du mythique... Cyril Chapuis avait offert les trois points à Metz. Tours a donc conquis 35 de ces points en 15 matchs à domicile, ce qui en fait la première équipe de ce classement, un point devant le RCS (qui a joué un match de plus).

L'alchimie entre joueurs semble avoir pris entre jeunes pouces et anciens d'expérience. Le club s'appuie sur le gardien Peter Jehle, international liechtensteinois aux 58 sélections, le latéral Alexandre Dujeux, rompu aux joutes de la Ligue 2 avec Châteauroux, Le Havre et Ajaccio, le milieu belge Gaëtan Englebert, passé par le FC Bruges, ou encore le capitaine Bocundji Ca, qui a connu la montée avec Nantes.

Un vivier intéressant de jeunes est également en train de s'imposer, notamment le défenseur Laurent Koscielny (23 ans), le latéral Gaëtan Bong (20 ans), prêté par Metz, et l'attaquant Olivier Giroud (22 ans), 13 buts cette saison (8 en L2 plus deux passes décisives). Enfin, le technicien et très prometteur Fatih Atik s'affirme comme LE meneur de jeu de l'équipe, principal pourvoyeur de ballons pour Tenema N'Diaye, meilleur buteur avec neuf réalisations.


Un Tours (nan ?) du championnat, si, si !

Le match de vendredi (20h30, en direct sur Ma Chaîne Sport) s'annonce donc comme décisif à la vue du classement. Une victoire tourangelle, et le TFC revient à trois points du Racing, plongeant Jean-Marc Furlan (qui y a passé trois saisons comme joueur entre 1982 et 1985) et ses troupes dans le doute.
Une victoire alsacienne, et c'est une bretelle d'accès pour l'autoroute vers la L1 qui s'ouvre devant le RCS, éliminant un de ses prétendants de la course à l'accession. Mais l'objectif du promu est déjà atteint depuis longtemps, et on peut craindre une équipe libérée. « Se faire plaisir et faire plaisir à nos supporters », tel est le crédo de Sanchez.

Le cinglant 4-0 du match aller, avec un doublé de Traoré dans les cinq premières minutes, doit aussi rendre Tours très revanchard. « Strasbourg a été l'équipe qui nous a le plus dominés cette saison. On a vécu une soirée cauchemardesque là-bas » se souvient l'entraîneur. Cependant l'équipe a subi plusieurs modifications. L'expérimenté milieu messin Julien François et ses 170 matchs en L2 est arrivé fin janvier, mais le gros coup vient du prêt de l'attaquant roumain de Nantes Claudiu Keserü, qui a déjà marqué 6 fois en 10 matchs ! Attention danger ! Heureusement, Olivier Giroud, logiquement expulsé à la Meinau après avoir fracturé le péroné de Quentin Othon sur un tacle plutôt anodin, sera absent. Blessé à la cheville et indisponible au moins jusqu'à la 34e journée, il risque de faire cruellement défaut à Tours.

Côté alsacien, l'entorse des cervicales de Marcos a sans doute signé la fin de sa saison. Yassine Bezzaz est toujours en délicatesse avec sa cheville, Quentin Othon poursuit sa rééducation et Emil Gargorov, longtemps pressenti dans le groupe, n'a finalement pas été retenu par Furlan. Les débuts de Rômulo sont encore reportés, alors qu'on note les retours de Steven Pelé, suspendu lundi, et, plus surprenant, de Zenke.

Les 15 000 places de la Vallée du Cher devraient trouver preneurs d'ici au coup d'envoi. Enfin, 15 000 moins une partie du virage Nord, condamnée pour cause de travaux visant à étendre la capacité du stade à 25 000 places d'ici quatre ans. Elle est pour l'instant remplacée par une énorme bâche représentant un public en délire mais silencieux... Un peu comme le vrai public en fait, qu'on taxe de « trop calme » sur certains forums, dans une ville qui semble quand même avoir du mal à s'enflammer pour son équipe de foot. Comme face à Lens et Metz, un maillot « spécial » en hommage à son glorieux adversaire devrait être étrenné par les joueurs tourrangeaux. Source de motivation supplémentaire pour les Strasbourgeois dans leur immonde maillot jaune...


Les compositions probables :

RC Strasbourg :

Equipe


Remplaçants : Gurtner (G), Ducrocq, Paisley, Bah, Gueye ou Zenke


Tours FC :

Equipe


Remplaçants : Salin (G), Tomas, François, Faye, Cetout


Les propos de D. Sanchez proviennent du site officiel du TFC

zero-zero

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