Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

MHSC - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par guigues
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Parti chercher le titre, le Racing revient à la case départ et laisse ses fans sur le carreau. Récit de cette triste soirée.

Jusqu'au bout de mes rêves

Avec ce but dans les arrêts de jeu, le Racing douche les Pailladins qui se voyaient déjà en haut de l'affiche. Les supporters ayant fait le déplacement pleurent de joie - arrêtons là le journalisme d'anticipation et de science fiction. Le Racing a échoué dans ce dernier match, véritable finale qui avait suscité un énorme engouement chez ses fans et ce sont des larmes de tristesse qui ont mouillé les visages.

Vamos à la playa

Jeudi soir à la Meinau, c'est un peu le grand départ pour les joyeuses colonies de vacances. Merci maman et merci Ginestet d'avoir offert le déplacement. Ce sont donc sept bus qui partent vers le Sud et le soleil. L'après midi sera d'ailleurs très chaude pour les blancs strasbourgeois et ce sont plus les bleus et rouges qui arriveront sur le parking du stade de la Mosson.

La mobilisation est exceptionnelle et les passagers des bus des associations (UB90, CCS et KCB) sont rejoints par de nombreux supporteurs venus par divers moyens : voiture, train, stop. La mobilisation des stubistes est par ailleurs excellente et ce match aura été l'occasion de rencontrer en chair et en os certains acteurs du site.

Match de gala

Les Strasbourgeois évoquent souvent avec regret la coupe du Monde 98 et l'absence de la Meinau parmi les stades rénovés, et bien les Montpelliérains doivent penser exactement l'inverse. En effet le stade est mochissime et en piteux état, à peine dix ans après sa réfection. Juste avant le début du match, la sécurité déplacera notamment les Strasbourgeois, de la tribune haute vers celle du bas, en raison de vibrations occasionnées par leur excitation. Effectivement il n'est pas toujours rassurant de voir à travers quelques trous dans le plancher.

La Mosson est par ailleurs beaucoup trop grande pour les amateurs de foot locaux. A l'exception de ce soir où elle a fait le plein de spectateurs, qui n'avaient pas dû mettre les pieds dans l'enceinte depuis trois ans. Ces derniers auront logiquement toute les peines du monde à assimiler la règle du hors-jeu, ce qui donnera lieu à de nombreuses manifestations de joie pour des buts imaginaires. Côté bleu et blanc ce sont environ 500 fans qui arrivent en cortège dans le parcage visiteur. Les chants résonnent « hourra, hourra les Strasbourgeois sont là » et les sifflets répondent à cette entrée remarquée. Ces sifflets viendront nous chatouiller les oreilles à plusieurs reprises lors du match, preuve s'il en fallait que les voyageurs alsaciens auront su jouer leur rôle de 12ème homme.

Le parcage est chamarré et les nombreuses bâches et drapeaux accrochés "à l'anglaise" lui donnent un aspect visuel des plus sympathiques. Le stade est donc plein à craquer (autant au sens littéral que figuré) et dans la tribune opposée la Butte Paillade et les Armatas Ultras sont les chefs d'orchestre de la soirée. L'ambiance sera électrique et explosive, d'ailleurs les supporteurs de MHSC ne s'y sont pas trompés en déployant leur tifo à l'inspiration militaire. Un char d'assaut surplombant une banderole explicite « gagnez cette bataille pour remporter la guerre ». Quelques fumigènes seront également allumés. Pas de tifo spécifique côté visiteur mais une marée de drapeaux pour porter les bleus vers la victoire.

L'assommoir

L'ambiance part bien et rapidement les torses se dénudent pour chanter encore plus fort. En effet il est reconnu que l'on chante plus fort sans t-shirt ce qui explique que les filles sont plus portées sur les cris aigus du type Patrick (pas Proisy évidemment).
Sur le terrain l'équipe sombre rapidement et le Racing encaisse deux buts. Pour arranger nos affaires, le capo annonce au mégaphone que Boulogne mène au score. Dans les esprits la montée est déjà perdue mais il faut continuer de chanter pour le club et la fierté de casser les tympans des locaux.

Ces derniers sont d'ailleurs chambreurs derrière les grilles de séparation, ce qui entrainera de légers mouvements de foule vers ces mêmes grilles. La sécurité strasbourgeoise se chargeant de raisonner les plus énervés et de les inciter à ne pas répondre aux divers projectiles : bouteilles d'eau ou - grande spécialité sudiste - urine chaude.

Le Pailladin est décidément moqueur puisque les Armatas Ultras sortiront une banderole touchante prouvant qu'il n'est pas facile d'allier études et soleil « on prend la D1, on vous laisse la Bundesliga » sera donc l'occasion d'une vibrante Marseillaise ou chant de l'armée du Rhin. Sur le terrain, bien que dominé, le Racing trouve le moyen de rater un penalty et de réduire le score par Kandia Traoré. Ce dernier luttera jusqu'au bout pour entretenir une lueur d'espoir mais il était dit que le RCS devait perdre cette finale, comme il avait systématiquement chuté chez ses concurrents directs cette saison.

Malgré quelques dernières occasions dans les longs arrêts de jeu, où l'on se laisse aller à rêver d'une cruelle égalisation, c'est Montpellier qui retrouve l'élite après cinq ans de purgatoire.

Ombres et lumières

Difficile de croire que l'on peut en venir à pleurer pour un match de football. Pourtant dans la parcage, les fans ont du mal à contenir leurs émotions. De la jeune fille au supporteur aguerri, en passant par le capo au mégaphone, les visages sont rougis par la tristesse de voir le club s'enliser en seconde division et compromettre son avenir.

Cette déception contraste avec l'explosion de la Mosson. La pelouse est prise d'assaut et les acteurs quittent rapidement le rectangle vert. L'ambiance est à la fête, même si de nombreux excités tentent de chercher querelle aux visiteurs. Divers projectiles seront lancés en notre direction dont un fumigène qui atterrira en tribune montpelliéraine. La sécurité renforcée par les CRS se chargera de contenir les agités du terrain dont certains repartiront avec un beau souvenir de la remontée du MHSC. Les Montpelliérains exultent, il faut dire que l'an dernier c'était Grenoble qui accédait à la D1 dans ce même stade.

Nous patientons ¾ d'heure dans une ambiance kafkaïenne sans trop comprendre ce qu'il vient de nous arriver. Encore une fois le Racing a déçu, encore une fois il est plus source de déception que de joie pour ses supporteurs. Mais comme toujours ces derniers ont su répondre présent dans les grands rendez-vous et montrer que si sur le terrain le RCS est une équipe de seconde division, dans les coeurs de ses fans il restera toujours numéro 1.

guigues

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Stammtisch
  • coyote67 Nantes joueit bien aussi tu disais...
  • coyote67 ah ben tiens Tenseur, le contraire m'aurait étonné ;-)
  • the-naturel Hello mon prono 1-8, triplé de Stephan
  • tenseur Rennes joue vraiment bien ces derniers temps, donc je pense 1-3 Rennes
  • iuliu68 c'est qui le prochain? Ginestet?
  • iuliu68 'tain les retours ça dénote quand même d'un manque d'idées chez les scénaristes
  • iuliu68 Jafar, Fontenla, Keller 1, 2 et 3...
  • guigues hopla
  • chris68 le trio direct racing Menes Keller hyper malaisan
  • il-vecchio Wie bitte? MK veut une presse Propagandastaffel ou la Pravda pour les russophones.
  • iuliu68 bon normalement Thomas Fritz devrait pointer le bout de son parapluie
  • iuliu68 Jafar, Fontenla
  • chris68 le racing leur menace de plus les accepter en conf" qu'ils se doivent de relayer la com' officielle?
  • chris68 c'est quoi encore cet article de direct racing?
  • takl ça y est je suis énervé.
  • takl vivement la flamekueche burger vegan sans gluten. Avec sauce samourai.
  • takl les flammekueches chimiques de kauffer's sont un signe précurseur de l'Apocalypse.
  • takl après Alain Falento, verrons-nous réapparaitre Jafar Halali?
  • gibi68 Le malheur des uns va peut être faire le bonheur des autres
  • chrischarp Ouh la, ça va être vraiment compliqué pour Nantes qui vient de perdre Simon...

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