Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - LBC, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par slade
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Le Racing reprend une année sportivement difficile, mais que dire des supporters qui s'attendent à une des pires saisons de l'histoire récente du club ?

Le premier match de la saison est un synonyme évident de retrouvailles : celles avec le stade, avec les joueurs mais aussi et surtout celles avec les amis de tribune, compagnons eux aussi embarqués malgré eux dans des torrents de désillusions. Avec un nouveau capitaine à bord, ressuscité, on aurait pu vouloir un match plein de revanche après l'impensable loupé de la semaine passée (6-1 face à Istres). C'était sans compter qu'ici, c'est Strasbourg.

Avant-match


Après la montée loupée au soir de la dernière journée de championnat, un EuroStadium lui aussi annulé à la dernière minute et une trêve estivale morose à Strasbourg, ce n'est pas moins de 13 152 fidèles - fidèles à qui ? - qui se sont officiellement déplacés pour assister à ce qu'ils pensaient pouvoir considérer comme le début de l'inviolabilité à domicile, 1 000 de plus que l'année passée à la même période. Le speaker tente vainement d'annoncer de manière correcte la composition de l'équipe, mais il s'arrête de faire reprendre les noms à partir du trois ou quatrième joueur : trop de joueurs sont au club depuis peu et trop de spectateurs étaient absents des travées ces 15 dernières années pour que l'appel des noms ne rencontre beaucoup d'écho.

Notons toutefois que les réactions générales sur les nouveaux maillots sont positives, même si le short n'est pas blanc.

Le match


Les Ultras, fidèles à eux-mêmes, répondent présent à l'appel et apposent une banderole des plus explicites : «Montée ratée, direction renouvelée, objectif D1 en fin d'année». Avec cela, et la tribune agrémenté de nombreux drapeaux et étendards, tout le monde pensait l'ère Gress comme celle du renouveau, celle où l'expression football professionnel ne ferait plus rire en Alsace. Avec un entraîneur et un président qui sont des vieux de la vieille et qui ont porté les couleurs du club, pourquoi pas ?

Tout commence de la plus belle des manières, avec une bonne ambiance, des chants repris et un but rapide de Gueye très bien servi par Khiter. Mais comme on est à Strasbourg, l'état de grâce retombe après la 15ème minute, puisque sur un corner Châteauroux égalise d'un fort joli but. Après cela, plus rien ne va sur le terrain, Pichot étant déjà pris en grippe puisque il a eu droit à quelques sifflets dirigés contre sa personne, comportement qu'on pourrait qualifier de 'facile' de la part des siffleurs. L'ambiance redescend donc d'un cran (ou de deux) au fur et à mesure que s'écoule le temps de jeu et on se dirige lentement vers la mi-temps sur un rythme de croisière correct - dans les tribunes, hein - et la dizaine de milliers de personnes présentes va se rafraîchir à la buvette.

Alors que tout avait plus ou moins bien commencé au niveau vocal et visuel, la deuxième mi-temps débute sans chants pendant quelques minutes, dans un quart de virage étrangement clairsemé. Et, malgré les coups de gueules à répétition des capis, les chants ne prendront pas vraiment, et pour cause: sur le terrain c'est d'un pathétique à faire rigoler les supporters castelroussins, si ils s'étaient déplacés puisque il n'y avait strictement personne dans le quart qui leur était dévolu. Le deuxième but de Châteauroux qui profite largement des errements défensifs assomme tout le monde, sans parler du magnifique loupé castelroussin à faire pâlir d'envie Gmamdia, et de la blessure de Stéphane Cassard. Ce dernier est ovationné à de multiples reprises (quatre en tout, de mémoire de l'auteur); le Kop essaye de reproduire la biblique scène de la guérison miraculeuse d'un aveugle en appelant Cassard, les mains hautes vers le ciel.

Le portier quitte le terrain en laissant sa place à Kévin Sommer, gardien habituel de la CFA. Les attaquants castelroussins n'en espéraient pas tant et s'en donnent à coeur joie. Le Kop ne chante plus mais marmonne, les promesses de réactions des dirigeants Ultras en cas de suite de matchs pitoyables ne changeront rien, peu de gens usent encore leurs cordes vocales.

Et c'est ainsi que se terminera le premier match de la saison 2009-2010, dans un état d'hébétude effarant, plus personne n'a la force de s'énerver - ni l'envie - et aucune bronca ne sera constatée, c'est déjà ça. Puis, tout le monde se dirige gentiment vers les sorties, avec l'espoir que quelque part leurs prières trouveront une oreille attentive et compatissante.

Conclusion


En attendant des cieux plus propices et des lendemains meilleurs, on ne peut que constater la quasi-rupture entre l'équipe, des dirigeants qui suivent leurs égos surdimensionnés, et un public qui en a plus que marre. Public qui remettra sans doute son retour en question à chaque match désormais. C'est sur cette défaite que s'achève la première journée, ne laissant aux supporters que le goût atrocement amer de la défaite de trop, alors que ce n'est que la première. La saison va être, longue, très longue. Le soutien inconditionnel a peut-être un prix, celui de la franchise et du dévouement.

slade

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