Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Drame familial en Loire Atlantique : 1 mort

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Par guigues
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© allez-racing

Présentation du FC Nantes, futur adversaire du Racing.

« Qu'est ce qui est vert et jaune, qui monte et qui descend ? »

C'est le genre de vannes qui refoulent la jalousie et l'hypocrisie, le genre de saillies que les supporteurs du Racing connaissent par coeur. Pour les Nantais c'est tout nouveau et il va falloir s'y habituer. Fini le beau jeu à la nantaise ou le centre de formation de l'équipe de France, fini les Deschamps, Karembeu et autres titres de champion de France.

Le Football club de Nantes est rentré dans le rang, il a même plongé dans les bas fonds du football français, côtoyant maintenant à un niveau abyssopélagique le FC Metz et le RCS. C'est à présent Rennes et Lorient qui mènent le bal à l'étage supérieur, les ducs de Bretagne doivent se retourner dans leurs tombes, aussi sûr que Nancy et Sochaux jouent en première division.

Autopsie d'un fait divers.


Le corps de la victime est encore chaud, il se murmure même que certains coupables rôdent toujours du coté de la Jonelière. La piste interne est hautement privilégiée par les enquêteurs. En huit ans et deux rachats consécutifs par de richissimes hommes d'affaires, le football club de Nantes n'a fait que s'enfoncer dans la misère sportive. Une chute digne de notre Racing, mais en pire. Car voilà le dernier titre national de Nantes remonte à 2001 et le club était plutôt habitué à la tranquillité de ceux à qui tout réussi. Cinq coaches entre 1960 et 2000, le double depuis 2001.

Après le passage tel une rafale de vent du grand patron français Serge Dassault, c'est au tour de Waldemar Kita de présider l'enterrement première classe des jaunes et verts. Le premier, 90ème homme le plus riche du monde (Forbes 2009), avait l'excuse de ne s'être jamais intéressé au football : il avait récupéré le bébé lors d'une vulgaire fusion - acquisition sur le groupe Socpresse. Le second est un familier du football qui aurait payé entre 8 et 10 millions d'euros pour s'offrir la maison jaune.

AKA Kitastrophe


Waldemar Kita est un footballeur du dimanche émérite (selon ses dires) et surtout l'ex-président liquidateur du FC Lausanne Sport, qui fit faillite dans l'année suivant son départ. Fort d'un pactole de 170 millions d'euros engrangé grâce à la vente de son entreprise d'optique, le self-made man rachète en 2007, le club de ses rêves, après un premier échec en 1998.

Malgré une remontée immédiate en 2008 sous la houlette de Michel Der Zakarian (remercié avant la fin du mois d'août), la présidence de Waldemar Kita est jalonnée de scandales et autres déconvenues, à faire pâlir d'envie Philippe Ginestet. Passons sur les licenciements à foison parmi l'encadrement, le personnel administratif du club et les techniciens en charge de la formation. Qu'importe si son fils Franck fait partie de l'organigramme du club ou bien que Waldemar lui-même se soit proposé d'assurer l'interim sur le banc en cas de défection de son entraineur. Oublions que Da Rocha a été mis dehors comme un mal propre après une carrière au service du club.

Bien pire que tout cela, il y a le recrutement de Pascal Praud comme président délégué qui achève le peu de crédibilité et de romantisme que conservait le FCN. Pensez-vous donc, Pascal n'a rien d'un pro. C'est un peu comme si le Racing recrutait François Namur ou Stéphane Godin pour s'occuper du club. Ces derniers pas fous auraient décliné l'offre, pas Praud. L'ex journaliste s'efforce de démontrer jour après jour que « la critique est facile mais l'art difficile » avec les résultats que l'on connaît.

Depuis le début de la saison, ce n'est plus le torchon qui brule mais bel et bien la Beaujoire : campagne de désabonnements des supporteurs, grèves des encouragements lors des matchs de l'équipe première, banderoles systématiques réclamant le départ de l'actionnaire principal. Le climat est si tendu que certaines rumeurs font état de l'existence d'un service de sécurité occulte dont la mission serait d'intimider les supporteurs en colère. Dernier coup d'éclat en date la création du Kitathlon, épreuve dans laquelle les supporteurs nantais parcourent des kilomètres pour faire partir leur président le plus loin possible.
Pendant ce temps là, l'équipe tente de se reconstruire sur le terrain sous la houlette de Gernot Rohr, un temps pressenti à Strasbourg.

La re-remontée immédiate !

Avec 40 contrats pro s'entrainant du coté de la Jonelière et cinq autres prêtés dans divers championnat européens, le FC Nantes possèdent un effectif que certains s'amuseraient à qualifier de « Ligue 1 ». Sur le papier donc, une équipe taillée pour retrouver au plus vite l'élite. Dans les faits, le papier est surtout utilisé pour imprimer les fiches de paie de l'innombrable armada nantaise.

Nouveaux joueurs, nouveau staff, mêmes intentions : retrouver l'élite. Le gros coup du mercato c'est donc la venue de Jean-Claude Gronaldo Darcheville. Le Guyanais au physique atypique pour un joueur de football retrouve la Bretagne qui l'a révélé, à Rennes puis Lorient. A ses cotés l'autre recrue offensive s'appelle Moncef Zerka, l'international marocain quitte Nancy contraint et forcé après neuf années passées au club. L'homme qui signe ses buts de la lettre Z comme Zorro, a eu en effet du mal à s'imposer dans l'ASNL version D1, notamment en raison d'une double fracture tibia-péroné qui mit un terme à sa saison 2006-2007.

Après cinq journées Nantes est logiquement placé dans le compartiment de tête, celui qui file directement vers la D1. Malgré deux défaites inaugurales en coupe de la ligue (gifle face à Troyes) et en championnat (battu sur le fil par Caen), les Canaris ont trouvé leur rythme de croisière avec trois victoires et un nul. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes au moment de recevoir Strasbourg si le fantasque buteur Ivan Klasnic et ses quatre réalisations ne s'étaient pas envolés vers Bolton. A noter également, la suspension de l'autre buteur de ce début de saison, Tenema N'Diaye. Du coup, Nantes comptera sur sa toute nouvelle doublette offensive pour assommer le Racing, mais il faudra aussi se méfier de Djamel Abdoun, meilleur passeur du club avec quatre unités chacun.

Dernier atout de taille, Harlington Shereni le colosse zimbabwéen est devenu le capitaine courage de ce FCN version 2009/10. Rejeté par un Racing à la limite de la sénilité durant l'intersaison, il aura à coeur de faire la démonstration de la grossière erreur commise par le club.

De prime abord, le Football Club de Nantes semble donc avoir ressuscité d'entre les morts du foot pro français, pour venir corriger un RCS mal en point et prendre une place dans l'ascenseur vers le paradis de la première division. Néanmoins la maison jaune porte encore les stigmates de blessures profondes qui mettront longtemps à se refermer. Ce combat entre deux morts-vivants du football français s'annonce donc pour le moins tragique.

guigues

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