Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Ah, Tours... de l'abîme...

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Par jpdarky
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© finchcurieux

Où des efforts démesurés seront déployés pour ne pas demander quelle est la distance qui sépare ton habitation de la ville de Tours. Pas facile.

(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. A lire avec précaution et humour !)

Est-ce que vous avez déjà essayé de vous rendre à Tours ? Moi si. Enfin, j'ai essayé. Oui, parce que comme vous le savez désormais depuis les révélations fracassantes parues le 26 Septembre 2009 dans la même rubrique, RacingStub est financé largement mais très discrètement par Philippe Ginestet. Ces fonds, dont la profondeur indécente et abyssale relègue le gouffre de Padirac au statut d'une vulgaire ornière, ont conduit la Rédaction dans son infinie Sagesse a envoyer votre serviteur au charbon et à Tours par la même occasion. L'idée étant évidemment de rendre justice à la Ville en question, en allant constater de visu la situation sur place. Bon, mais on m'a dit "Jean-Pierre, par contre, faudra y aller en train. On a encore le loft de 250m² donnant sur les Contades a payer, hein, bon allez, emmène un assistant si tu veux, en tickets prem's ça devrait aller. Allez, amuse-toi bien coquinou, pas de folie avec les quatre tickets restaurants qu'on t'offre !"

C'est donc la joie au coeur et les yeux plein d'étoiles que je proposais a Howard, mon fidèle chauffeur, de délaisser pour une fois le véhicule à moteur pour nous rendre ensemble et en train à Tours. C'est une expérience que je n'oublierai jamais.

Évidemment, le fait que nous n'atteignîmes jamais Tours-centre est en soi assez étrange, mais ce n'est rien, comparé à l'indicible et ineffable horreur intemporelle et d'une noirceur inégalée qu'a été ce périple maudit au coeur des ténèbres de la cambrousse cauchemardesque qu'est la Touraine. Le fait que Howard n'en revint pas est déjà en soi assez pénible, mais en plus, on a jamais pu se servir des tickets restaurants, ils étaient périmés.

Plus rien ne sera jamais comme avant pour moi, et depuis, la nuit, je me redresse sur ma couche en hurlant, le marcel résillé collé à mon torse par la sueur, avec au dessus de moi le bruit inquiétant des pales de mon ventilateur-plafonnier qui ne cessent de tournoyer dans la nuit suffocante alsacienne, pareil à la terreur intemporelle et archaïque qui ne cesse de hanter mon esprit devenu probablement malade suite à cette expérience par delà les frontières du cauchemar et de l'horreur, point.

SNCF c'est possible


Tout d'abord, il faut savoir que, naïvement, étant donné que Tours se situe entre la Loire et le Cher, nous avons voulu prendre des tickets pour rejoindre le Loire-et-Cher. Pauvres mortels pathétiques dans notre finitude pitoyable ! Tours se situe en Indre-et-Loire, si c'est pas un signe d'odieuse mesquinerie. Déjà, on sent la ville qui pour garder ses secrets maléfiques fait tout pour ne pas être trouvée, telle une Arkham du centre de la France. D'ailleurs la plupart du temps, ça ne dérange personne, vu que personne ne veut y aller.

Mais bon, ne nous laissant pas démonter, Howard et moi-même insistions auprès de la gargouille préposée à la vente de titres de transport. Celle-ci, pourtant, a lâché un détail qui aurait dû nous mettre la puce à l'oreille : "Ha ! vous voulez des billets pour Tours, vous voulez parler de cette ville qui s'étale vers le nord sur le plateau de... SAINT-SYMPHORIEN ?" [tsin tin tiiiiiiiiiiiiiiin [musique dramatique]]. Folle humanité, sous l'emprise de l'euphorie de ce voyage culturel nous ne relevions pas l'avertissement dissimulé et nous prîmes les billets, ignorants du péril obscur et maléfique et intemporel et tout ça qui nous guettait, tapi dans l'ombre de la campagne tourangelle. Brrr. Bon, en plus, c'est pas franchement direct, il faut soit passer par Paris, soit par Lyon [!!!!]; soit, parti-pris bucolique que nous choisîmes, il faut changer à Saint-Pierre-de-Corps, ce qui est très surprenant, vu que c'est à 4 bornes de Tours. M'enfin bon.

Voyage par delà les frontières du sommeil


C'est munis d'une solide documentation obtenue auprès du site officiel du FC Tours, de la fiche sur Tours et le FC Tours du stub [vous ai-je deja dit combien ce site etait fantastique ?] ainsi que de l'article Wikipedia sur Tours que nous montâmes dans le train qui allait nous mener tout droit et sans escale aux confins de la terreur ancestralement antediluvienne et carrément terrifiante [la terreur]. Il faut savoir que Touraine et Anjou sont limitrophes, nous allions donc pénétrer dans un pays riche en légende et folklore local inquiétant aussi bien que rétrograde et pecoresque.

En compulsant les éléments en notre possession, nous réalisions au fur et à mesure que le train s'éloignait de notre Alsace bénie pour s'enfoncer dans l'Ouest [des Vosges] sauvage et brutal, que notre destination était un lieu de perdition au mieux et plus probablement l'infernale antre où les cauchemars immémoriaux et autres atrocités titanesques venues du fond de la terre ou du cosmos affleurent et s'entrechoquent en rendant fous les misérables êtres qui croisent leur chemin et toutes ces sortes de choses.

Passons rapidement sur une histoire morne. De sa fondation carrément romaine jusqu'à la deuxième guerre mondiale, c'est plutôt sans histoire. Howard me fît même remarquer fort justement que cette ville fût relativement épargnée par la Saint-Barthélemy, soit, un bon point. Mais à partir de la deuxième guerre mondiale, l'histoire de cette ville passe du sans intérêt au soporifique. Cette étrange tranquillité devait forcément cacher quelque sombre secret. C'était une évidence, et franchement, je commençai à ressentir une certaine claustrophobie dans ce compartiment moquetté de brun du sol au plafond. Si nous nous étions trouvés peinards au troquet, nous nous serions contentés de mépriser et de prendre de haut une histoire aussi plate. Mais là, franchement, c'était le gros flip.

Mais c'est en consultant la liste des Tourangeaux de renom que l'étendue de l'inquiétante platitude tourangelle prît une nouvelle dimension : Alfred Velpeau quand nous avons le Prof. Jaeger, Stéphane Dalmat alors que nous avons offert José Cobos au monde, le poussif Thomas VDB pendant que Marlyse Riegensthiel enchante la France entière [qui regardait FR3 Alsace], et la litanie est sans fin, Tours s'acharnait à vouloir présenter un aspect mou, neutre, quasi-transparent, c'était forcément suspect. Je voyais la sueur perler aux tempes d'Howard, lui aussi ressentait la terrible oppression à la poitrine causée par ce mystérieux acharnement [qui devait dissimuler d'indicibles et terribles horreurs millénaires, tout ça, vous voyez le topo] à vouloir se montrer fade et sans intérêt à ce point.

La feuille tombée du ciel (de ma main en fait, mais ça m'arrange comme ça)


Mais, mais, était-ce fait exprès ? au moment où nous passions un tunnel, Howard trébucha en cherchant son chapelet, je sursautais, et le tas de feuille que nous consultions glissa de mes mains... à la sortie du tunnel une feuille était encore entre mes doigts, elle indiquait l'existence d'un groupe musical sans intérêt originaire de Tours : Ezekiel. [tin tiiiiin tiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin [re-musique dramatique et néanmoins terrifiante]].

Pourquoi ce détail était il passé entre les mailles du filet de protection et de tromperie que Tours la maléfique avait tissé si soigneusement au cours des siècles ? Etait-ce fait exprès ? Nous ne le saurons probablement jamais, mais Howard hurla de terreur et je vis une lueur de folie traverser ses yeux, les rendre flous. Ezekiel ! Ezekiel le prophète de la chute de Jérusalem, Ezekiel condamnant toute une tripotée de peuples et nations. Là c'était plus un flip, c'était de la folie pure, et nous ne voulions qu'une chose, c'est repartir.

Lorsque le train stoppa à Saint-Pierre-de-Corps, nous nous précipitâmes hors du train comme des diables sortant de leur boite. Cette gare ne se situant qu'a 4 kilomètres de Tours, nous n'étions en rien protégé de l'aura putride et malfaisante de Tours, mais bon, on était comme fous tout ça. Et nous courûmes, courûmes, terrifiés par ce que nous avions découvert, l'esprit torturé par des visions irréelles de créatures titanesques surgies du néant et des éons immémoriaux. Nous ne savions où nous allons, et notre destin maudit nous conduisit devant ce qui devait s'avérer être un cimetière. Évidemment. Oui, non, je sais, c'est un peu gros, oui, oui, oui, je sais ce que vous vous dites, mais bon, hein, c'est comme ça, c'est comme ça. On se serait retrouvés devant une blanchisserie, je vous le dirais. Mais voilà, pour le coup, c'était un cimetière. Je vous rappelle aussi qu'on était complètement halluciné, en train de flipper à mort. Quand même.

Le mystère du cimetière


Devant ce cimetière, ce qui devait être une femme s'approcha, le vent battait la campagne, et la créature portait une sorte de doudoune façon bibendum, de couleur noire [comme la nuit, le diable, les puits et les monstres du passé. Brr brr]. Curieusement, elle portait un micro aussi, avec un pannonceau "MCS" accroché dessus. Pauvres fous, si nous avions eu la présence d'esprit de réaliser que ces trois lettres, converties en onces en passant par l'euro voulait dire Y-S, soit Yog-Sothoth, ben on aurait peut-être tilté et on aurait réagi, mais là, nous continuions à nous enfoncer dans le gouffre de l'antre de la folie ou l'inverse. Bref, la dame nous dit "Bonjour, je crois que ce soir l'important c'est de prendre du plaisir, de vibrer quoi, vous êtes bien ici en terre tourangelle, je vous propose de vous rendre à l'intérieur du tunnel afin de converser au sujet du Tours FC avec Chahir Nyarlathotep, ho pardon, au temps pour moi mon cher Eugène, je voulais dire Belghazouani bien sur, hin hin hin. Suivez moi."

Je ne sais pas si c'est son rire ou sa doudoune ridicule, mais un éclair de conscience me traversa, soudain, comme si un couvercle était retiré, la lumière me frappa, et je vis clair dans la situation : des putains de créatures ancestralement terribles, maléfiquement antédiluviennes et carrément moralement dégueues règnent sur la Touraine depuis des milliards d'années, engloutissant dans un abîme archaïque et démoniaque les pauvres hères qui passent à proximité. Un truc dans le genre. C'est dingue l'effet d'un éclair de conscience.

Je vis alors un type à cheveux longs passer en riant comme un dément, c'était Jacques Glassmann : "Vous connaissez le montant de la valise madame ? Gniah gniah gniahhh". Hé oui, Jacques avait fréquenté Tours et c'est tout son destin qui en fut comme défiguré, on connait la suite. Mais Howard, lui, suivait toujours la créature rabatteuse. J'arrivais à le convaincre de rester en contact par téléphone mobile lorsqu'il descendrait dans le mausolée vers lequel le conduisait Yog-Sothoth.

De profundis au bon lait de brebisse


"JP, JP", haletait Howard, "c'est très sombre, très humide, je ne sais pas où je vais...". La respiration d'Howard accélérait, il s'enfonçait dans la folie en même temps que dans les profondeurs du mausolée. Au bout d'un certain temps, qui me parut bien sûr une éternité, je vous fait pas un dessin, une autre voix se fît entendre, c'était probablement le fameux Chahir : "Oueich gros, bien ? Alors comme ça t'es d'Stras, j'ai connu, oueich forcément, rapport que je suis une créature antédiluvienne cosmique et tout ça, je sais plein de trucs, des trucs de oufs".

"Gué ?" réponditHoward sur lequel je ne pourrais visiblement plus compter dans les prochains temps pour m'aider à finir le sudoku du Télé 7 Jours, sa santé mentale partait en capilotade. Et là, ce que j'entendis fut indescriptible, Chahir entonna une litanie de l'histoire du Tours FC, quelque chose d'à la fois morne, morose, mou, plat et sans éclat, sur un rythme, heu, rythmé, scandé, une mélopée qui vrillait la tête et anihilait progressivement toute résistance à la folie. Et c'est précisément ce chapelet de "National en 2003, Champion de division d'honneur, Jean-Marc Furlan, Jean-Jacques Eydelie [tiens tiens], Guy Lacombe et autres Fabrice Catherine" qui fit exploser Howard "Gniah gniaaaah gniaaaaaaaaaaaaah", je distinguais distinctement [ho, hooo] et de plus en plus fort la boite à rythme et clairement des samples. Howard cria "Partez, Jean-Pierre, partez tant qu'il est encore temps ! C'est... c'est pire que tout ce que nous avons pu imaginer. – J'arrive, Howard, tenez bon”, bredouillai-je, mais Howard hurla de plus belle : “Non ! Non ! Ne faites pas ça ! Barrez-vous, Jean-Pierre ! Barrez-vous !”.

"Howard ?"

Puis le silence.

Encore le silence.

Je n'ose ni descendre ni m'enfuir. Au bout d'un long moment d'épouvante pure, une voix se fait entendre dans le récepteur, une voix inoubliable et pourtant je donnerais ma vie pour l'oublier, une voix qui est à la fois celle de Howard et pas celle de Howard, non en fait pas du tout, surtout celle de Chahir, la voix d'un homme et de quelque chose qui voudrait se faire passer pour un homme, une voix que j'entendrai jusqu'à la fin de mes jours, et cette voix dit, du fond de la tombe : “Espèce de crétin ! Howard porte un maillot de Tours ! Il est à quatre pattes devant mon 4x4 et je le cravache ! Mouwamouwamouwaaaaaa !! C'est désormais une de mes maigres créatures de la nuit... A ton tour maintenant...”. Heureusement, réussissant mon TOC [Trouver Objet Caché], j'avisais un vélo derrière un buisson, me collant mon casque de walkman dans les oreilles pour ne pas entendre les hululements du monstre, je pédalais de toutes mes forces pour m'échapper de l'enfer tourangeau.

James Hetfield chantait dans mon casqie "Messenger of fear in sight / Dark deception kills the light / Hybrid children watch the sea / Pray for father, roaming free / Fearless wretch / Insanity / He watches / Lurking beneath the sea / Great old one / Forbidden site / He searches / Hunter of the shadows is rising / Immortal / In madness you dwell"

Mais sinon, t'habites à comben de kilomètres de ... Arghlll !


Tout ça pour dire, mardi soir, il va falloir anéantir les créatures du chaos qui hantent le Tours FC, ce sera déjà un bon début. En ce qui concerne l'éradication totale de la menace chthonienne et ancestrale et tout ça, bon, si on pouvait déjà se maintenir pépère, je vous propose de déjà faire ça, pour le sauvetage de l'humanité grotesque dans sa finitude par rapport aux créatures folles et archaïques patin-coufin, je propose d'y réfléchir à tête reposée. Ça a pas l'air simple.

jpdarky

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