Un tour en Ardennes

La saison sedanaise

Les premiers seront les derniers ...

Depuis la descente dans l'antichambre du football français en 2006, le sanglier ne grogne plus dans le haut de tableau de L2, mais s'est enfoncé dans la tourbe des forêts ardennaises en cherchant désespérément quelques glands qui le sortirait de là.

L'an passé déjà, le CSSA se traînait en bas de tableau après un début de saison raté pour remonter tranquillement dans le ventre mou de la L2. Tout cela sans participer à une éventuelle montée dans l'élite nationale.

Rebelote cette saison : avec une seule victoire lors des neuf premiers matchs de championnat, le sanglier se traine en bas de tableau. Dans le détail, avec six victoires, huit nuls, 26 points, -2 au goal average, les statistiques sont les mêmes que celles du Racing - à la seule différence que Sedan possède un match en moins. Rétrospectivement, les ardents ardennais revivent les mêmes ennuis que l'an passé car l'objectif maintien, à nouveau d'actualité, ne devrait être atteint une fois de plus qu'en finissant dans le milieu de la forêt de la L2, bien loin des truffes. Ils ont perdu dès le début de saison toute illusion de jouer les troubles fêtes en haut de tableau...

Bref, le quinzième reçoit le quatorzième ce vendredi soir et c'est l'occasion pour les deux clubs de s'éloigner du bourbier de la zone de relégation.

Une équipe de coupe ?

On s'en souvient, les Sedanais étaient les finalistes malheureux de la Coupe de France éditions 1999 et 2005. L'an passé, Sedan s'était fait sortir en quarts de finale de la Coupe de France par le futur vainqueur guingampais. Et cette saison, c'est en Coupe de la Ligue que les Verts se sont illustrés en disputant mardi soir son quart de finale à Bordeaux après avoir éliminé, excusez du peu, l'indiscutable leader caennais (2-0), et les dijonnais sur le score fleuve de 6-1.

L'effectif

On pourrait presque penser que l'équipe est composée de 11 sangliers, tant elle patauge au classement. Mais ne nous y fions pas, les joueurs sedanais ont l'air d'être en bonne forme en ayant acquis vendredi dernier leur première victoire à l'extérieur sur le terrain de Clermont (0-3), et en poussant l'AJA jusqu'aux tirs aux buts mardi dernier en huitièmes de finale de la Coupe de France. Cependant, cette accumulation de matchs pourrait profiter au Racing qui, éliminé de toutes les coupes, peut tranquillement se préparer à l'air frais aux bords du Krimmeri. A noter également que le mercato adverse s'apparente à un calme plat, avec rien de notable à signaler hormis le départ d'un joueur méconnu vers Cannes.

Le problème semble se situer derrière ; les atouts sedanais devraient se trouver au niveau de l'attaque avec Mokaké, et surtout Allart. Celui-là semble bien aimer le Racing, avec entre autres un magnifique but à la Meinau lors de la victoire de Sedan la saison passée en Coupe de France (2-4). Cette saison, Alexis Allart en est à 6 buts - comme son compère d'attaque Marcus Mokaké - en 19 matchs. Ce qui est bien sûr très méritoire, sachant que ses partenaires du milieu de terrain ne marquent que très rarement : la moitié des buts sedanais proviennent de ces deux joueurs.

Epilogue

Regardons les dernières confrontations. Elles ont toujours tourné à l'avantage de Sedan : sur les quatre derniers matchs, deux nuls et deux défaites ont été concédés par les Racingmen. A la décharge des Bleus, ces derniers ont déjà réussi la performance de revenir par deux fois à 2-2, dans les arrêts de jeu par James Fanchone la saison passée, à Sedan, et cette saison par Magaye Gueye à la Meinau. Le match s'annonce donc serré.

La probable composition de l'adversaire