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- Par jpdarky
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Après le choc de la révélation d'un scoop phénoménal, notre équipe tentera de déjouer les préjugés afin d'apporter sa pierre a l'édifice de l'amitié entre les peuples pour tendre vers un monde meilleur, harmonieux et follement fraternel.
(NDLR : cet article fait partie d'une série d'articles au ton décalé et résolument second degré. Les propos tenus par les personnes citées sont évidemment fictifs. A lire avec précaution et humour !)
(Préambule : le titre a été suggéré par un digne forumiste des KDF, M. Arrière Brutal Assez Droit, qu'il en soit ici remercié, d'autant plus qu'il semble être angevin) (si ce titre a déjà été utilisé par le passé, bon, je ne savais pas)
Dark Angers
C'est donc le SCO d'Angers, club quasi-centenaire, qui vient visiter le temple du Football de Feu du Grand Orient de la France ce vendredi. Je ne vous cache pas que lorsque j'ai recu mon ordre de mission du Redac' Chef j'ai eu du mal a réprimer un rictus nerveux. Il faut bien l'admettre, jusqu'à il y a peu, pour moi et ma vaste inculture, Angers, Tours, Laval, Poitiers ou même Cholet c'etait plus ou moins la même chose : des lieux, peut-être des villes, vaguement situés dans l'espace sauvage compris entre Paris et la grande eau qui fait des grosses vagues à gauche sur la carte de France (1). Ô ignorance crasse !
Cependant, un événement imprévu allait changer totalement ma perspective sur ce club et sur cette ville, m'obligeant à réviser mes préjugés, et ce n'est pas facile. Cet événement est la révélation par deux des meilleurs investigateurs locaux de la manière dont le club a été vendu à Alain Fontenla, ainsi que du glorieux projet qui nous aurait lié au SCO d'Angers pour l'éternité.
Notre équipe de journalistes d'investigation, Christian Bernstein et Jean-Luc Woodward (ça se prononce voudvorde, c'est pas trop courant hein, ca vient de la Vallée de la Bruche, y sont bizarres là-bas, weisch) a pu mettre la main sur les échanges d'e-mails entre Ralph Isenegger et Alain Fontenla qui auraient permis de sceller la vente de notre club.
Ha, je vois d'ici les sourires narquois, les mines moqueuses, mais croyez moi, il s'agissait d'une opportunité fantastique pour notre club de rentrer enfin de plain-pied dans le XXIème siècle en étant les pionniers d'un football d'avant-garde et créatif (financièrement parlant). A présent tout est par terre. Cependant, Angers, que nous recevons ce vendredi, aurait pu constituer notre avenir. Un avenir radieux. Mais les mesquineries et la fermeture d'esprit de la presse, de la gent politique, des supporters locaux et des investisseurs tout aussi locaux ont mis fin à un rêve qui nous aurait amenés sans nul doute sur les cîmes du football européen et de l'Euro STOXX50. Ha, peuple impie, vous ne méritiez pas Bernard Gardon !
Voici donc le fruit de l'enquête de nos fins limiers.
Voici la réponse d'Alain Fontenla :
Retour de courrier par Ralph, fin psychologue, qui adapte son discours :
C'est ainsi que débuta ce qui aurait pu être une fructueuse collaboration entre Ralph et Alain et pour nous le début d'un rêve post-moderne qui s'est malheureusement écrasé sur le mur de la méfiance et de la bassesse de front.
Cet échange devrait nous ouvrir les yeux. Nos amis angevins, car oui, ce sont nos amis, ils auraient même donc pu devenir nos frères, sont très proches de nous. Assumons donc un virage de ton dans cette rubrique, et procédons derechef à l'admiration d'Angers et du SCO.
Angers est donc idéalement située dans le super département du Maine-et-Loire et d'ailleurs. C'est même la préfecture, franchement, ça déchire grave. Je peux vous dire que c'est autre chose que Clermont-Ferrand, mais je m'égare. Là, déjà, question points communs avec nous, c'est énorme. Alors c'est facile de hausser les épaules hein, mais si tu veux renouveler ton permis de conduire ou ton titre de séjour, c'est quand même pratique une préfecture, hé ouais.
Après, question géologie on a pas affaire à des amateurs, attention, c'est pas de la roche moisie, là-bas c'est un feu d'artifice. Entre le tuffeau blanc, l'ardoise bleue et l'argile rouge, c'est une féerie de couleurs, l'Anjou, c'est pas du travail de clodo, y'a des millions d'années de boulot derrière tout ça. Non, c'est comme qui dirait une terre de contrastes entre le bassin parisien et le massif armoricain. C'est bien simple, l'Anjou, j'le kiffe. Grave.
Angers traverse les siècles avec une discrétion que l'austérité protestante ne renierait pas, j'y vois un point commun de plus. Après des débuts carrément préhistoriques, une implantation celte d'un fort beau gabarit et des invasions barbares qui ne sont pas sans rappeler l'invasion des rues du centre de Strasbourg par des hordes de consommateurs en mal de promiscuité les week-end de marché de Noël [envoyez vos lettres d'insultes à la Rédaction qui transmettra] les p'tits gars du coin pensent à se placer sur un point culminant et à s'entourer de murailles, on l'a leur fait pas, c'est des malins les mecs.
Depuis, alors que, dans nombre de villes plus connues, la mode est aux coups d'éclat aussi prétentieux que sans intérêt (4), Angers s'applique consciencieusement à ne pas sortir du lot, admirable humilité qui sied à la vraie excellence, celle du Mérite discret, de l'Effort feutré.
Tandis que les Rakes parlaient de Strasbourg (5), c'est carrément les Rolling Stones qui évoquaient Angers, excusez du peu ! Hé oui, c'est sur l'album Goat's Head Soup de 1973 (une putain de bonne année, souvenez vous, Ryan Giggs voyait le jour), et ça s'appele tout simplement Angers.
C'que c'est beau, mais c'que c'est beau, venez pas me dire que Angers c'est pas la classe, trop. J'en ai les larmes aux yeux. Entre les Stones et les Rakes dont personne ne se souvient désormais, y'a comme qui dirait pas photo.
A partir de là et nonobstant la conjoncture actuelle, je crois qu'il n'est même pas besoin d'aborder le chapitre footballistique que représente le SCO d'Angers, son histoire, son palmarès, ses grands joueurs. Après tout, on s'en fout.
Descendons de notre piédestal, détruisons nos murailles d'indifférences et abaissons nos barrières de suffisance ! Aimons Angers, admirons Angers, ne faisons qu'un avec Angers.
Ne laissons pas mourir cette déferlante d'amitié du rêve fou de l'union trans-vosgienne et argileuse sur les rochers glacés de notre supposée grandeur.
Ami stubiste lève toi, éteins ton ordinateur et, ce vendredi, va étreindre un Angevin ou une Angevine. Sois ainsi l'acteur d'une nouvelle ère merveilleuse et chamarrée. Quand tu en seras au quatrème slow avec ta/ton partenaire, arrête toi une minute pour penser à Alain Fontenla, Ralph Isenegger, Jafar Hilali, Christophe Cornélie, Hervé Seck, Stéphane Tessier, Olivier Kachkach (hush hush ayouwa) et Luc Dayan. Pense à tous ses souvenirs des pantalonnades concentrées en quelques mois que tu pourras raconter à tes petits-enfants.
Dis toi qu'être supporter du Racing est à la fois un poids, ça c'est sûr, mais aussi et surtout une grandiose opportunité de vivre en vrai ton rève de grotesque, de non-sense et de punkitude. Pendant que les autres ne vivent qu'à travers des résultats de foot, un truc somme toute sans intérêt et plutôt benêt; tu as la chance d'avoir une expérience totale, c'est le foot + ta série télé + ton jeu d'aventures en un seul package, bref, c'est la 3D d'Avatar en vrai à deux pas de chez toi. Merci Racing.
Voilà, sinon, la routine, vendredi soir, Meinau, Choucroutiers, hop, on gagne.
Solü.
(1) Ce qui est totalement différent de tout cet espace sauvage et mystérieux situé entre Paris et la petite eau qui fait des vaguelettes tiédasses en bas de la carte de France.
(2) cf. première note de l'article Wikipedia. NDJPD.
(3) Si, si, on le dit, la preuve :
(4) Genre Lutèce qui résiste aux Vikings , Strasbourg où à la fois l'Imprimerie et les restos U furent inventés (mais pas en même temps) où même Mulhouse qui frime avec Gottfried Engelmann et son dépôt d'un brevet pour une invention consistant à doter le procédé déjà mis au point par Senefelder, d'un cadre à repérer, permettant d'augmenter la précision de la superposition des couleurs sur la pierre d'impression lors de la réalisation d'une chromolithographie. Flambeurs va.
(5) The Rakes - "Strasbourg"- 2005
We meet in Strasbourg / In Strasbourg / Dann sind wir Helden / We meet in Strasbourg
(Préambule : le titre a été suggéré par un digne forumiste des KDF, M. Arrière Brutal Assez Droit, qu'il en soit ici remercié, d'autant plus qu'il semble être angevin) (si ce titre a déjà été utilisé par le passé, bon, je ne savais pas)
Dark Angers
C'est donc le SCO d'Angers, club quasi-centenaire, qui vient visiter le temple du Football de Feu du Grand Orient de la France ce vendredi. Je ne vous cache pas que lorsque j'ai recu mon ordre de mission du Redac' Chef j'ai eu du mal a réprimer un rictus nerveux. Il faut bien l'admettre, jusqu'à il y a peu, pour moi et ma vaste inculture, Angers, Tours, Laval, Poitiers ou même Cholet c'etait plus ou moins la même chose : des lieux, peut-être des villes, vaguement situés dans l'espace sauvage compris entre Paris et la grande eau qui fait des grosses vagues à gauche sur la carte de France (1). Ô ignorance crasse !
Cependant, un événement imprévu allait changer totalement ma perspective sur ce club et sur cette ville, m'obligeant à réviser mes préjugés, et ce n'est pas facile. Cet événement est la révélation par deux des meilleurs investigateurs locaux de la manière dont le club a été vendu à Alain Fontenla, ainsi que du glorieux projet qui nous aurait lié au SCO d'Angers pour l'éternité.
Notre équipe de journalistes d'investigation, Christian Bernstein et Jean-Luc Woodward (ça se prononce voudvorde, c'est pas trop courant hein, ca vient de la Vallée de la Bruche, y sont bizarres là-bas, weisch) a pu mettre la main sur les échanges d'e-mails entre Ralph Isenegger et Alain Fontenla qui auraient permis de sceller la vente de notre club.
Ha, je vois d'ici les sourires narquois, les mines moqueuses, mais croyez moi, il s'agissait d'une opportunité fantastique pour notre club de rentrer enfin de plain-pied dans le XXIème siècle en étant les pionniers d'un football d'avant-garde et créatif (financièrement parlant). A présent tout est par terre. Cependant, Angers, que nous recevons ce vendredi, aurait pu constituer notre avenir. Un avenir radieux. Mais les mesquineries et la fermeture d'esprit de la presse, de la gent politique, des supporters locaux et des investisseurs tout aussi locaux ont mis fin à un rêve qui nous aurait amenés sans nul doute sur les cîmes du football européen et de l'Euro STOXX50. Ha, peuple impie, vous ne méritiez pas Bernard Gardon !
Echanges vains
Voici donc le fruit de l'enquête de nos fins limiers.
Citation:
From : ralphie@cheloubizness.com
Date : 2009.11.11
Subject : Investissement dans le football identitaire
To : nounours@businesspigeons.com
Cher Monsieur Fontenla,
J'ai obtenu votre adresse e-mail par un ami commun, ce bon vieux Jafar. Je me permets de vous écrire afin de vous proposer un investissement de qualité, pérenne, à fort potentiel de ROI dynamique à court et long terme tout en étant doté d'une brand-image forte. Jafar m'a indiqué que vous recherchiez des opportunités pour placer les revenus excédentaires de votre noble occupation professionnelle.
L'opportunité que vous recherchez, je l'ai ! Il s'agit du Racing Club de Strasbourg. Mais attention, le mot Strasbourg ne vous engage à rien, je connais personnellement Frédéric Thiriez, il m'a mis dans la confidence d'un projet de franchisation en accord avec les différents ministères concernés. Ce projet permettra une déconnexion entre la mention géographique du club dans sa dénomination et du lieu effectif du siège et du stade. Le football français prend enfin le virage moderniste du sport nord-américain, et c'est tant mieux. Et c'est une opportunité pour vous.
Alors voilà ce que je vous propose concrètement : vous rachetez pour quelques fifrelins les actions du club à un certain M. Ginestet, artisan travaillant dans la pierre. Cette opération nécessitera l'apparition furtive d'un financier estonien, ce n'est rien, c'est normal. C'est imposé par les nouvelles normes comptables ISO90012, ne vous en faites pas, tout ira bien, je travaille depuis longtemps dans le milieu (milieu du football s'entend, voyons) je m'y connais.
Je ne vais pas vous faire un cours d'ingénierie financière, mais vous pouvez me faire confiance (vous trouverez en pièces attachées quelques cover letters assurant de ma probité proverbiale. Ces lettres m'ont été fournies par certains de mes clients les plus prestigieux : Don Marcello Pasqualito de Naples , Vladimir Draynivov de Leningrad, pardon, Saint Petersburg, et Peter O'Longuey de Hell's Kitchen à New York).
Après avoir vidé le club de sa substance, vous annoncerez la délocalisation du-dit club à Angers. Le choix d'Angers peut vous paraître étrange, mais il se trouve que le Président actuel, Willy Bernard, sacré Willy, est un ami personnel et que je me porte garant de sa probité, une caractéristique essentielle de tout associé ou collaborateur, pour moi.
Vous n'êtes pas sans savoir que le SCO d'Angers est surnommé Dallas (2) , ce qui prédestine ces deux clubs à fusionner pour des raisons évidentes. J'ai fait faire une étude d'image par le cabinet de marketing prospectif Belot & Associés, c'est du win-win. Il y a un concept fédérateur, une image de marque en commun, tout est en place pour une synergie optimale.
Après un processus de streamlining et d'élimination de la redondance vous aurez entre les mains un outil garantissant un cash-flow constant et doté d'une croissance à deux chiffres sur le segment football & événements périphériques. De plus, en associant l'identité angevine multimillénaire et orientée CSP++ (ne dit-on pas que Angers est l'Athènes de l'Ouest ? (3) ) avec l'identité alsacienne et européenne à la fois de l'Alsace et de Strasbourg vous pourrez cibler un vaste bassin de population transversalement large d'un point de vue géographique tout en étant verticalement profond en terme d'enracinement.
L'agence Belot & Associés a planché plusieurs semaines sur un nouveau branding (facture de 45000 euros en pièce jointe, à payer en liquide) : Strasbourg Club Olympique d'Angers. SCO d'Angers, comme vous le voyez tout se tient.
Cordialement.
Ralph Isenegger.
Voici la réponse d'Alain Fontenla :
Citation:
From : nounours@businesspigeons.com
Date : 2009.11.11
Subject : Re : Investissement dans le football identitaire
To : ralphie@cheloubizness.com
Kikoo
jé pa tou compri se ke vou dites, ya de la thune a se fer ? LOL ! Deviain mon ami sur fb on poura tchate.
NouNouRS
Retour de courrier par Ralph, fin psychologue, qui adapte son discours :
Citation:
From : ralphie@cheloubizness.com
Date : 2009.11.12
Subject : Make.Money.Fast - Was : Re :Investissement dans le football identitaire
To : nounours@businesspigeons.com
Slt,
Oui, il y a plein de maille à se faire, je te contacte sur fb avec les détails. Je peux t'avoir du V.I.A.G.R.A. aussi, une pompe a teub pour te faire une grosse trompe et satisfaire ta copine alsacienne si t'as besoin. En plus, Angers c'est juste à côté de Tours, tu pourras faire un saut en allant chez ta maman pour la fête des reums. LOL. .-) :-) %ù£$*M£ !
A+
Ralphie.
PS : t'habites à combien de km de Tours ? LOL.
C'est ainsi que débuta ce qui aurait pu être une fructueuse collaboration entre Ralph et Alain et pour nous le début d'un rêve post-moderne qui s'est malheureusement écrasé sur le mur de la méfiance et de la bassesse de front.
Cet échange devrait nous ouvrir les yeux. Nos amis angevins, car oui, ce sont nos amis, ils auraient même donc pu devenir nos frères, sont très proches de nous. Assumons donc un virage de ton dans cette rubrique, et procédons derechef à l'admiration d'Angers et du SCO.
Angers station, Angers station, mind the gap ! - Gare d'Angers, Gare d'Angers, attention à l'espace entre la rame et la bordure du quai !
Angers est donc idéalement située dans le super département du Maine-et-Loire et d'ailleurs. C'est même la préfecture, franchement, ça déchire grave. Je peux vous dire que c'est autre chose que Clermont-Ferrand, mais je m'égare. Là, déjà, question points communs avec nous, c'est énorme. Alors c'est facile de hausser les épaules hein, mais si tu veux renouveler ton permis de conduire ou ton titre de séjour, c'est quand même pratique une préfecture, hé ouais.
Après, question géologie on a pas affaire à des amateurs, attention, c'est pas de la roche moisie, là-bas c'est un feu d'artifice. Entre le tuffeau blanc, l'ardoise bleue et l'argile rouge, c'est une féerie de couleurs, l'Anjou, c'est pas du travail de clodo, y'a des millions d'années de boulot derrière tout ça. Non, c'est comme qui dirait une terre de contrastes entre le bassin parisien et le massif armoricain. C'est bien simple, l'Anjou, j'le kiffe. Grave.
Les histoires d'amour finissent mal en général
Angers traverse les siècles avec une discrétion que l'austérité protestante ne renierait pas, j'y vois un point commun de plus. Après des débuts carrément préhistoriques, une implantation celte d'un fort beau gabarit et des invasions barbares qui ne sont pas sans rappeler l'invasion des rues du centre de Strasbourg par des hordes de consommateurs en mal de promiscuité les week-end de marché de Noël [envoyez vos lettres d'insultes à la Rédaction qui transmettra] les p'tits gars du coin pensent à se placer sur un point culminant et à s'entourer de murailles, on l'a leur fait pas, c'est des malins les mecs.
Depuis, alors que, dans nombre de villes plus connues, la mode est aux coups d'éclat aussi prétentieux que sans intérêt (4), Angers s'applique consciencieusement à ne pas sortir du lot, admirable humilité qui sied à la vraie excellence, celle du Mérite discret, de l'Effort feutré.
Angers nie à Strasbourg sa suprématie culturelle
Tandis que les Rakes parlaient de Strasbourg (5), c'est carrément les Rolling Stones qui évoquaient Angers, excusez du peu ! Hé oui, c'est sur l'album Goat's Head Soup de 1973 (une putain de bonne année, souvenez vous, Ryan Giggs voyait le jour), et ça s'appele tout simplement Angers.
Citation:
Angers
(Jagger/Richards)
Oh, Angers, Oh, Angers, when will those dark clouds disappear
Angers, Angers, where will it lead us from here
With no loving in our souls and no money in our coats
You can't say we're satisfied
But Angers, Angers, you can't say we never tried
Angers, you're beautiful, but ain't it time we said goodbye
Angers, I still love you, remember all those nights we cried
(...)
C'que c'est beau, mais c'que c'est beau, venez pas me dire que Angers c'est pas la classe, trop. J'en ai les larmes aux yeux. Entre les Stones et les Rakes dont personne ne se souvient désormais, y'a comme qui dirait pas photo.
A partir de là et nonobstant la conjoncture actuelle, je crois qu'il n'est même pas besoin d'aborder le chapitre footballistique que représente le SCO d'Angers, son histoire, son palmarès, ses grands joueurs. Après tout, on s'en fout.
Descendons de notre piédestal, détruisons nos murailles d'indifférences et abaissons nos barrières de suffisance ! Aimons Angers, admirons Angers, ne faisons qu'un avec Angers.
Conclusion analgésique
Ne laissons pas mourir cette déferlante d'amitié du rêve fou de l'union trans-vosgienne et argileuse sur les rochers glacés de notre supposée grandeur.
Ami stubiste lève toi, éteins ton ordinateur et, ce vendredi, va étreindre un Angevin ou une Angevine. Sois ainsi l'acteur d'une nouvelle ère merveilleuse et chamarrée. Quand tu en seras au quatrème slow avec ta/ton partenaire, arrête toi une minute pour penser à Alain Fontenla, Ralph Isenegger, Jafar Hilali, Christophe Cornélie, Hervé Seck, Stéphane Tessier, Olivier Kachkach (hush hush ayouwa) et Luc Dayan. Pense à tous ses souvenirs des pantalonnades concentrées en quelques mois que tu pourras raconter à tes petits-enfants.
Dis toi qu'être supporter du Racing est à la fois un poids, ça c'est sûr, mais aussi et surtout une grandiose opportunité de vivre en vrai ton rève de grotesque, de non-sense et de punkitude. Pendant que les autres ne vivent qu'à travers des résultats de foot, un truc somme toute sans intérêt et plutôt benêt; tu as la chance d'avoir une expérience totale, c'est le foot + ta série télé + ton jeu d'aventures en un seul package, bref, c'est la 3D d'Avatar en vrai à deux pas de chez toi. Merci Racing.
Voilà, sinon, la routine, vendredi soir, Meinau, Choucroutiers, hop, on gagne.
Solü.
Notes de bas de page
(1) Ce qui est totalement différent de tout cet espace sauvage et mystérieux situé entre Paris et la petite eau qui fait des vaguelettes tiédasses en bas de la carte de France.
(2) cf. première note de l'article Wikipedia. NDJPD.
(3) Si, si, on le dit, la preuve :
Citation: Face à ces changements, Angers reste un centre intellectuel et musical actif : l'école des Arts et Métiers est installée au Ronceray depuis 1815, l'université renaît sous la forme d'une université catholique avec monseigneur Freppel (1875) qui qualifie pompeusement Angers d'«Athènes de l'Ouest ».
(4) Genre Lutèce qui résiste aux Vikings , Strasbourg où à la fois l'Imprimerie et les restos U furent inventés (mais pas en même temps) où même Mulhouse qui frime avec Gottfried Engelmann et son dépôt d'un brevet pour une invention consistant à doter le procédé déjà mis au point par Senefelder, d'un cadre à repérer, permettant d'augmenter la précision de la superposition des couleurs sur la pierre d'impression lors de la réalisation d'une chromolithographie. Flambeurs va.
(5) The Rakes - "Strasbourg"- 2005
We meet in Strasbourg / In Strasbourg / Dann sind wir Helden / We meet in Strasbourg
